🌂 L Inconscient N Est Il Qu Une Conscience Obscurcie

Linconscient existe parce qu’il se manifeste : lapsus, actes manquĂ©s, rĂȘves, conduites compulsionnelles. L’inconscient existe parce qu’on ne peut pas justifier des conduites humaines Ă  partir de la seule conscience. ObĂ©it au principe de rĂ©alitĂ© : l’ensemble des interdits moraux et sociaux intĂ©riorisĂ©s.

1. La conscience de soi est-elle immĂ©diate ?A. La conscience de soi paraĂźtre ĂȘtre mot conscience a eu pendant longtemps une signification morale. La conscience est en ce sens un conseiller qui nous avertit de ce que nous devons faire, et c’est aussi un juge qui se prononce sur ce que nous avons fait. Tel est le sens de l’expression avoir mauvaise conscience ». C’est avec Descartes philosophe, mathĂ©maticien et physicien français, 1596-1650 que la notion de conscience cesse d’ĂȘtre employĂ©e dans le sens de conscience morale » pour dĂ©signer la connaissance qu’a l’esprit de lui-mĂȘme. Le sujet ne peut Ă©prouver des sensations, des sentiments, avoir des pensĂ©es sans qu’il sache ou sente que c’est lui qui les Ă©prouve ou les pense. La conscience c’est donc le savoir qui accompagne nos reprĂ©sentations ou nos Ă©tats de conscience paraĂźt ĂȘtre, pour chacun, l’objet d’un savoir immĂ©diat. Le sujet qui pense ne sait-il pas qu’aussitĂŽt il pense ? Et celui qui est triste, ne sait-il pas qu’il est triste ? Il n’est pas un seul fait psychique qui ne soit accompagnĂ© de conscience sans conscience, pas de plaisir ni de douleur, pas de sensation, pas d’idĂ©e ni de jugement, pas de volontĂ©. La conscience est donc la condition de tous les faits psychiques. Je ne peux avoir conscience de moi sans avoir conscience de moi sentant, pensant ou spontanĂ©e et conscience de soiOn distingue la conscience spontanĂ©e, directe, Ă  laquelle on peut donner le nom de sens intime et la conscience claire, rĂ©flĂ©chie que l’on appelle conscience de soi. Dans la conscience simple, le moi sujet ne se distingue pas du moi objet. Mieux, il n’y a pas encore de moi. L’enfant parle de lui Ă  la troisiĂšme personne, il s’objective lui-mĂȘme, il s’appelle de son nom extĂ©rieur, comme les autres l’appellent lui-mĂȘme. Il dit Manuela fait ceci, Manuela veut cela. » La conscience rĂ©flĂ©chie, ou conscience de soi, commence lorsque l’enfant dit Je. Elle se prĂ©cise avec la diffĂ©rence du JE et du ME, lorsque l’on dit Je me connais moi-mĂȘme ».B. La conscience devient conscience d’elle-mĂȘme par la nĂ©gation de ce qui n’est pas ce prĂ©tendu savoir immĂ©diat de la conscience n’est-il pas un leurre ? Certes Descartes parle d’une saisie de la conscience pas elle-mĂȘme, mais celle-ci n’a rien de commun avec une simple prise de conscience immĂ©diate de soi. Ce n’est qu’au terme d’un processus de nĂ©gation de ce qui n’est pas elle que la conscience se saisit d’elle-mĂȘme, devient conscience de situation de l’homme Ă©pris de certitude est dĂ©primante. Descartes se rĂ©sout donc Ă  ne cherche la vĂ©ritĂ© qu’en lui-mĂȘme. C’est le point de dĂ©part d’un programme ambitieux recommencer Ă  philosopher comme si personne n’avait pensĂ© but de Descartes est donc la recherche de la vĂ©ritĂ©. Comment distinguer l’évidence de la pseudo-Ă©vidence ? Commence savoir avec certitude que ma certitude est bien le fait de la raison ? Une seule mĂ©thode commencer par douter et pousser le doute jusqu’au bout. C’est au terme d’un doute totalitaire radical, mĂ©thodique, que Descartes rencontre une idĂ©e claire et distincte, une idĂ©e qui rĂ©siste Ă  tous les efforts du doute il faut conclure, et tenir pour constante que cette proposition je suis, j’existe, est nĂ©cessairement vraie, toutes les fois que je la prononce ou que je la conçois en mon esprit » MĂ©ditations mĂ©taphysiques, 1641. Je suis, j’existe, mais que suis-je, sinon une chose qui pense c’est-Ă -dire une Ăąme ou un esprit ? De cette vĂ©ritĂ© le fameux cogito, Descartes en dĂ©duit la distinction nĂ©cessaire entre deux substances, l’ñme et le corps, dont la premiĂšre est plus facile Ă  connaĂźtre que la seconde, car elle est premiĂšre dans l’ordre de la dĂ©couverte de la vĂ©ritĂ©. Aussi, Ă  la fin de la MĂ©ditation Seconde des MĂ©ditations mĂ©taphysiques, on peut lire Je connais Ă©videmment qu’il n’y a rien qui me soit plus facile Ă  connaĂźtre que mon esprit ».Je puis d’abord douter des apparences sensibles. Les sens ne me trompent-ils pas parfois ? Un bĂąton plongĂ© dans ne paraĂźt-il pas tordu ? Une tour carrĂ©e vue de loin ne paraĂźt-elle pas ronde ? Peut-on se fier entiĂšrement Ă  ceux qui nous ont une fois trompĂ©s ? Soit, mais puis-je vraiment douter que je sois ici assis auprĂšs du feu, vĂȘtu d’une robe de chambre, ayant ce papier entre les mains, et autres choses de cette nature » ? Descartes invoque alors les dĂ©lires des fous et surtout l’expĂ©rience du rĂȘve Combien de fois m’est-il arrivĂ© de songer, la nuit, que j’étais en ce lieu, que j’étais habillĂ©, que j’étais auprĂšs du feu, quoique je fusse tout nu dedans mon lit ? »Peut-on vraiment distinguer la veille du sommeil ? Qui sait si la vie n’est pas un songe ? Un soupçon se glisse. Cela suffit Ă  me faire douter de la nature corporelle et de toutes les sciences qui s’y rapportent la physique, l’astronomie, la mĂ©decine
Que reste-t-il ? Les idĂ©es simples, tellement simple qu’on ne peut pas les dĂ©composer en d’autres idĂ©es plus simples celles de figure, d’étendue, de quantitĂ© ou grandeur, de nombre, de lieu, de temps. Reste aussi les Ă©vidences mathĂ©matiques car soit que je veille ou je dorme, deux et trois joints ensemble formeront toujours le nombre de cinq, et le carrĂ© n’aura jamais plus de quatre cĂŽtĂ©s ». Mon esprit ne peut naturellement en douter. Mais tant que j’ignore l’origine de mon ĂȘtre, j’ignore aussi la valeur de ma facultĂ© de connaĂźtre. Qui sait si je n’ai pas Ă©tĂ© créé par un Dieu trompeur, de sorte que ma facultĂ© de connaĂźtre ne me permette pas d’atteindre les Ă©vidences ? Ainsi, de toutes les opinions que j’avais autrefois reçues en ma crĂ©ance pour vĂ©ritables, il n’y en a pas une de laquelle je ne puisse maintenant douter ». Et pour ne pas oublier toutes ces raisons de douter que j’ai avancĂ©es et maintenir le doute jusqu’à ce que je n’aie plus aucune raison de douter, j’imaginerais qu’il y a un Malin GĂ©nie qui me trompe toujours et partout dans mes ce doute qui s’étend Ă  toute la connaissance, ce doute poussĂ© jusqu’à l’extrĂȘme, qui se rĂ©vĂšle comme l’affirmation d’une premiĂšre vĂ©ritĂ©. En effet, pendant que je voulais ainsi penser que tout Ă©tait faux, il fallait nĂ©cessairement que Moi qui pensais cela fusse quelque chose ». Mais il y a un certain Malin GĂ©nie qui s’emploie Ă  toujours me tromper Il n’y a point de doute que je suis, s’il me trompe ; et qu’il me trompe tant qu’il voudra, il ne saura jamais faire que je ne sois rien, tant que je penserai ĂȘtre quelque chose. De sorte qu’aprĂšs y avoir bien pensĂ©, et avoir soigneusement examinĂ© toutes choses, enfin il faut conclure, et tenir pour constant que cette proposition Je suis, j’existe, est nĂ©cessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçois en mon esprit. »Je suis certain que je suis, mais je ne connais pas encore assez clairement ce que je suis ? Avant l’opĂ©ration du doute, je me considĂ©rais comme ayant d’abord un corps, c’est-Ă -dire un visage, des mains, des bras, et toute cette machine composĂ©e d’os et de chair, telle qu’elle paraĂźt en un cadavre ». Outre cela, je constatais que je me nourrissais, que je marchais, que je sentais et que je pensais, et je rapportais toutes ces actions Ă  l’ñme ». Mais je ne m’attardais point Ă  penser ce que c’était que cette Ăąme et mon corps me paraissait plus aisĂ© Ă  connaĂźtre. AprĂšs le doute, c’est l’inverse. Moi qui, maintenant, pense que la vie n’est peut-ĂȘtre qu’un rĂȘve, moi qui suppose qu’il y a un Malin GĂ©nie qui me trompe toujours et partout, je ne suis plus assurĂ© d’avoir un corps, ni mĂȘme que se nourrir, marcher, sentir soient des attributs de l’ñme. Je ne suis certain que d’une seule chose, c’est que je suis une chose qui pense, un pur pouvoir de penser, c’est-Ă -dire un esprit, un entendement ou une raison. Si le cogito, c’est le moi conçu sans le corps, ce moi ne peut ĂȘtre qu’intelligence Descartes affirme Il n’y a rien qui me soit plus facile Ă  connaĂźtre que mon esprit », cela signifie que mon esprit est, dans l’ordre de la recherche de la vĂ©ritĂ©, la premiĂšre des connaissances. Mon esprit subsiste alors mĂȘme que je doute de tout, du monde, mĂȘme de mon propre Il n’y a pas de conscience purement intĂ©rieure, il n’y a pas de monde purement Toute conscience est conscience de quelque mĂȘme que je doute de tout, je prends conscience que je suis et, de plus que je suis une chose » qui pense, un esprit. Est-ce Ă  dire, comme l’affirme Descartes, que l’esprit est une rĂ©alitĂ© en soi, une rĂ©alitĂ© absolue qui n’a pas besoin du corps et de quelque objet que ce soit pour exister ? Gassendi abbĂ© Pierre Gassend dit Gassendi, 1592-1655, mathĂ©maticien, philosophe et astronome français. L'astĂ©roĂŻde 7179 Gassendi a Ă©tĂ© nommĂ© en son honneur. objecte Ă  Descartes Je pense, dites-vous ; mais que pensez-vous ? Car enfin toute pensĂ©e est pensĂ©e de quelque chose ». Je peux bien, en effet, percevoir ma pensĂ©e unie aux objets auxquels elle s’applique, mais non sĂ©parĂ©e de tout objet. Que je me connaisse comme ĂȘtre pensant, cela signifie donc tout simplement que j’existe moi comme ĂȘtre pensant, et non que ma pensĂ©e existe en soi. Le vĂ©ritable cogito n’est-il pas mouvement vers les choses, rapport au corps, au monde ?C’est ce qu’affirmera avec force Husserl philosophe allemand, 1859-1938, le fondateur de la phĂ©nomĂ©nologie science des phĂ©nomĂšnes, c'est-Ă -dire la science des vĂ©cus par opposition aux objets du monde extĂ©rieur toute conscience est conscience de quelque chose. Autrement dit, ma conscience n’est ni une sorte de tĂ©moin passif des impressions reçues – elle est l’activitĂ© de l’esprit tournĂ© vers les choses – ni le souverain mystĂ©rieux d’une vie intĂ©rieure secrĂšte conçue comme un systĂšme clos. Toute conscience est rapport du moi » au monde. La conscience est intentionnalitĂ©, c’est-Ă -dire visĂ©e d’un objet. VidĂ©e d’un objet, elle n’est plus conscience, elle s’anĂ©antit. L’objet peut-ĂȘtre extĂ©rieur, comme quand je perçois un arbre, ou intĂ©rieur, comme dans l’imagination ou le souvenir, je perçois ce mĂȘme arbre en son absence. Mais dans les deux cas, ma conscience se rapporte Ă  cet arbre qui est extĂ©rieur. MĂȘme des phĂ©nomĂšnes qui passent pour purement intĂ©rieurs ou purement psychiques reprĂ©sentent Ă  leur maniĂšre une certaine relation avec des objets ou des ĂȘtres Tout phĂ©nomĂšne psychique contient en soi quelque chose Ă  titre d’objet, mais chacun le contient Ă  sa façon. Dans les reprĂ©sentations, c’est quelque chose qui est reprĂ©sentĂ©, dans le jugement, quelque chose qui est admis ou rejetĂ©, dans l’amour, quelque chose qui est aimĂ©e, dans la haine, quelque chose qui est haĂŻ, dans le dĂ©sir, quelque chose qui est dĂ©sirĂ©, et ainsi de suite. Cette prĂ©sence intentionnelle appartient exclusivement aux phĂ©nomĂšnes psychiques. Aucun phĂ©nomĂšne physique ne prĂ©sente rien de semblable. » Husserl, MĂ©ditations cartĂ©siennes, 1929B. Toute conscience est conscience de quelque chose et en mĂȘme temps conscience d’ s’il n’y a pas de conscience purement intĂ©rieure, il n’y a pas non plus de monde purement extĂ©rieur. Il n’y a donc pas de dissociation Ă  faire entre un monde intĂ©rieur et le monde extĂ©rieur. DĂšs lors je ne peux pas prendre conscience de l’un des termes de la relation sans prendre en mĂȘme temps conscience de l’autre. Autrement dit, toute conscience est conscience de quelque chose et en mĂȘme temps conscience c’elle-mĂȘme comme sujet qui se tourne vers autre chose que L’inconscient est-il une rĂ©alitĂ© ?A. L’inconscient n’est-il qu’une conscience obscurcie ?La conscience de ce qui se passe en moi est liĂ©e Ă  l’attention. Cette derniĂšre a pour fonction de rendre plus claires et plus distinctes les perceptions auxquelles elle s’applique, et rĂ©ciproquement de rejeter dans l’obscuritĂ© celles auxquelles elle ne s’applique pas. Il y a donc dans la conscience deux sortes de perceptions celle qui sont claires, et celles qui sont obscures. Et ces derniĂšres peuvent ĂȘtre de plus en plus obscures, jusqu’au point oĂč, Ă©tant Ă  peine senties, on peut se demander mĂȘme si elles parviennent Ă  la conscience, si elles ne sont pas entiĂšrement inconscientes. D’oĂč la question l’inconscient n’est-il pas qu’une conscience obscurcie, c’est-Ă -dire une moindre conscience ou bien l’inconscient est-il une instance spĂ©cifique distincte de la conscience ?Leibniz philosophe, scientifique, mathĂ©maticien, diplomate, bibliothĂ©caire et homme de loi allemand, 1646-1716 affirme qu’il y a, Ă  tout moment, en nous une infinitĂ© de perceptions, mais sans aperception et sans rĂ©flexion, c’est-Ă -dire des changements dans l’ñme mĂȘme dont nous ne nous apercevons pas, parce que les impressions sont ou trop petites et en trop grand nombre ou trop unies, en sorte qu’elles n’ont rien d’assez distinguant Ă  part, mais jointes Ă  d’autres, elles ne laissent pas de faire leur effet et de se faire sentir moins confusĂ©ment dans l’assemblage » Nouveaux Essais sur l’entendement humain, 1765. Pour mieux nous faire comprendre ce qu’il entend par ces petites perceptions, Leibniz se sert de l’exemple du mugissement ou du bruit de la mer Pour entendre ce bruit comme l’on fait, il faut bien qu’on entende les parties qui composent ce tout, c’est-Ă -dire les bruits de chaque vague, quoique chacun de ces petits bruits ne se fasse connaĂźtre que dans l’assemblage confus de tous les autres ensemble, c’est-Ă -dire dans ce mugissement mĂȘme, et ne se remarquerait pas si cette vague qui le fait Ă©tait seule » Ibidem. Il y a donc en nous des pensĂ©es, des sentiments qui sont dĂ©jĂ  quelque chose pour nous, quoiqu’on ne les remarque L’inconscient est-il notre passĂ© ?Un peu dans la continuitĂ© de Leibniz, Bergson philosophe français, 1859-1941 soutient dans MatiĂšre et mĂ©moire, que la conscience n’est pas tout notre psychisme. Elle en est la part intĂ©ressĂ©e Ă  l’action et au prĂ©sent. La conscience a surtout pour rĂŽle de prĂ©sider Ă  l’action et d’éclairer un choix ». C’est pourquoi elle projette sa lumiĂšre sur les antĂ©cĂ©dents immĂ©diats de la dĂ©cision et sur tout ceux des souvenirs passĂ©s qui peuvent s’organiser utilement avec eux ». Le reste demeure dans l’ thĂšse de Bergson va Ă  l’encontre de la croyance que le passĂ© n’est plus. Le passĂ© est tout entier », Ă  tout instant » le passĂ© est lĂ , qui fait la synthĂšse de la totalitĂ© de notre personnalitĂ©, qui actualise l’intĂ©gralitĂ© de notre histoire, depuis notre premiĂšre enfance. Cependant, au quotidien, nous avons l’impression que le passĂ© n’est plus parce que l’homme agissant est tout entier tournĂ© vers l’action, et un mĂ©canisme cĂ©rĂ©bral veille Ă  filtrer que ce qui est de nature Ă  Ă©clairer la situation prĂ©sente ». D’un cĂŽtĂ© la masse intĂ©grale, immense et obscure du passĂ©, de l’autre l’infime besoin de ce qui est actuellement utile. D’oĂč l’emploi par Bergson de la notion d’inconscient, comme espace oĂč doit se cantonner la presque intĂ©gralitĂ© du passĂ©, avec l’idĂ©e du reconnaĂźt donc qu’il y a des Ă©tats psychologiques inconscients, autrement dit des Ă©tats des souvenirs, des pensĂ©es qui continuent d’exister sans pour autant ĂȘtre conscients. Mais si ces Ă©tats sont impuissants Ă  s’actualiser, c’est parce qu’ils ne sont pas utiles Ă  notre prĂ©sent. Ils peuvent donc Ă  tout moment, en fonction de nos besoins, redevenir conscients et n’ont, par consĂ©quent, rien Ă  voir avec les contenus que Freud psychanalyste autrichien, 1856-1939 qualifie d’ ne pas dire que Freud et Bergson affirment tous les deux l’existence de l’ L’inconscient est une instance du psychisme qui se manifeste par ses pour Freud, n’est ni l’inaperçu Leibniz ne ce qui n’est pas actuellement Ă  la conscience Bergson. C’est une instance du psychisme dont on ignore tout et qui se manifeste par ses effets. L’inconscient est constituĂ© de contenus refoulĂ©s des reprĂ©sentations psychiques souvent sexuelles, agressives – c’est-Ă -dire des pensĂ©es, des images, des souvenirs, des fantasmes sur lesquels se fixent des pulsions qui n’ont pu avoir accĂšs au systĂšme prĂ©conscient-conscient. Ces contenus inconscients ne peuvent revenir directement Ă  la conscience. Ils font retour de maniĂšre dĂ©guisĂ©e dans le rĂȘve ou encore sous forme de symptĂŽmes qui se traduisent souvent par des n’est donc pas une conscience obscurcie. Il constitue une vĂ©ritable instance du psychisme. Freud qualifie de prĂ©conscients les pensĂ©es, les souvenirs qui sont temporairement absents de la conscience, mais qui peuvent y revenir Ă  tout moment. Il le fait pour les distinguer des contenus qui sont vĂ©ritablement inconscients. Freud affirme que l’inconscient est un mĂ©canisme psychique dont nous sommes forcĂ© de reconnaĂźtre l’existence parce que nous le dĂ©duisons de ses manifestations, mais duquel nous ne savons rien ».Jusqu’à Freud, l’idĂ©e de psychique Ă©tait strictement analogue Ă  celle de conscience. La position de Freud, au contraire, est la suivante il y a des actes psychologiques conscients qui ne peuvent ĂȘtre expliquĂ©s que par des actes psychiques qui, eux, Ă©chappent au tĂ©moignage de la conscience. La conscience n’a pas de valeur explicative totale, mais seulement partielle. Dans bien des cas, un acte psychique ne s’explique pas par la conscience, mais par un autre acte psychique d’oĂč l’idĂ©e d’enchaĂźnement continu et sous-jacent des actes psychiques. La conscience est un phĂ©nomĂšne de surface dont les donnĂ©es sont lacunaires » et non pas continues. Autrement dit, il n’y a pas identitĂ© entre conscience et Ă©tats psychiques, mais un champ plus marge des Ă©tats psychiques que celui de la psychisme freudienFreud considĂšre que la conscience ne constitue pas l’essence du psychisme. Dans sa premiĂšre topique topos signifie lieu en grec, Ă©laborĂ©e en 1900, Freud compare le psychisme Ă  un appareil constituĂ© de deux systĂšmes radicalement distincts l’inconscient et le prĂ©conscient-conscient. L’inconscient est un systĂšme profond constituĂ© de contenus refoulĂ©s ne pouvant accĂ©der au systĂšme prĂ©conscient-conscient. A partir de 1923, Freud Ă©labore une seconde topique dans laquelle il utilise le terme inconscient pour qualifier le ça, mais aussi pour une part le moi et le surmoi. Le ça, totalement inconscient, est le rĂ©servoir des instincts primaires, des pulsions, des dĂ©sirs refoulĂ©s. Il est rĂ©gi par le seul principe du plaisir. Le moi, qui constitue, pour une part, la conscience, a pour fonction de se dĂ©fendre contre les pulsions du ça mĂ©canismes de dĂ©fense ou de les adapter aux conditions imposĂ©es par le monde extĂ©rieur. Il est donc rĂ©gi par le principe de rĂ©alitĂ©. Le surmoi qui est formĂ© par l’intĂ©riorisation des interdits parentaux et sociaux, est la conscience morale, le juge et le censeur du moi. Le ça demande, le surmoi autorise ou non. Le moi se trouve pris entre les exigences du ça et les impĂ©ratifs du surmoi. La nĂ©vrose ou la maladie n’est jamais qu’un mauvais compromis entre ces forces contradictoires. Comme le souligne Freud, le moi n’est pas maĂźtre dans sa propre maison. Il est soumis Ă  une triple servitude, et de ce fait menacĂ© par trois sortes de dangers celui qui vient du monde extĂ©rieur, celui de la libido pulsions du ça et celui de la sĂ©vĂ©ritĂ© du surmoi. L’essentiel des processus psychiques est inconscient. Seule une partie du moi, tel un iceberg, bref, si l’on ne recourt pas Ă  l’hypothĂšse de l’inconscient, les actes conscients qu’on peut rassembler – compte-tenu de leur caractĂšre lacunaire – demeurent incohĂ©rents et incomprĂ©hensibles ». Freud, en exposant sa thĂšse, introduit l’inconscient. C’est ce dernier et non la conscience qui donne sens. D’oĂč la recommandation de Freud propre Ă  toute mĂ©thode scientifique aller au-delĂ  de l’expĂ©rience au sens d’apparence immĂ©diate. Donc aller au-delĂ  du conscient, jusqu’à forger l’hypothĂšse de l’inconscient, mĂȘme si cette notion n’est pas donnĂ©e strictement par l’expĂ©rience immĂ©diate. Pour Freud, les donnĂ©es immĂ©diates de la conscience sont insuffisantes » pour donner raison de la totalitĂ© des actes psychiques. Au contraire, il est nĂ©cessaire de construire, Ă  l’opposĂ© du donnĂ©, la notion d’ lapsusLes lapsus sont des erreurs de langage qui ont un caractĂšre involontaire. Selon Freud, ils ne sont pas dus Ă  l’inattention ou Ă  la fatigue, ils ont un sens ils tĂ©moignent d’un dĂ©sir prĂ©conscient ou inconscient et rĂ©sultent de l’interfĂ©rence de ce dĂ©sir avec ce qu’on voudrait ou devrait consciemment dire. Exemple un prĂ©sident qui dĂ©clare, dĂšs l’ouverture, la sĂ©ance close. Il dit le contraire de ce qu’il voulait dire. A ces lapsus, se rajoutent d’autres phĂ©nomĂšnes de sens comme l’oubli momentanĂ© d’un nom propre, les erreurs de lecture, la perte ou le bris d’objets. Ces actes manquĂ©s sont, selon Freud, des discours rĂ©ussis. Ils expriment des pulsions ou des intentions qui ont leur source dans des dĂ©sirs ou des complexes ReconnaĂźtre l’existence de l’inconscient, n’est-ce pas abdiquer sa responsabilitĂ© ?Mais cet inconscient dont on ignore tout mais qui se manifeste par des effets est-il vraiment une rĂ©alitĂ© ? N’est-ce pas parce qu’il prĂ©suppose l’existence de l’inconscient que Freud peut en dĂ©couvrir les manifestations ? Les symptĂŽmes, le rĂȘve, les actes manquĂ©s ne peuvent rĂ©vĂ©ler l’existence de l’inconscient que si l’on postule qu’ils sont signifiants et forment un discours. Mais dirent qu’ils forment un discours, n’est-ce pas prĂ©supposer ce sujet dont on voudrait dĂ©montrer l’existence ?Ainsi Alain pseudonyme d’Emile-Auguste Chartier, philosophe français, 1868-1951 refuse-t-il, chaque fois qu’il s’exprime sur ce point, la croyance Ă  l’inconscient Cette idĂ©e de l’inconscient, tant vantĂ©e et si bien vendue, je n’en fais rien ; [
] quand j’ai voulu en user, afin de me mettre Ă  la mode, elle n’a rien saisi de l’homme, rien Ă©clairĂ© » FantĂŽmes, 23 septembre 1921. Il s’agit pour Alain de quelque chose de plus qu’une simple question de mots. Il estime qu’on ne peut pas fonder une quelconque morale Ă  partir de l’hypothĂšse d’un inconscient. Or, affirme Alain, il faut lier conscience et morale. Toute morale prĂ©suppose en effet un sujet conscient et libre. L’idĂ©e freudienne d’un psychisme inconscient fait problĂšme dans la mesure oĂč elle donne Ă  penser que nous sommes manipulĂ©s par des forces obscures qui nous Ă©chappent et que nous pourrions ne pas ĂȘtre responsables de nos choix, de nos actes, de Alain, l’inconscient n’est donc pas une instance du psychisme mais un simple mĂ©canisme corporel. Il y a, dit-il, un conflit sans cesse recommencĂ© entre les passions l’inconscient et la raison le conscient, ou, plus simplement encore, entre le corps et l’esprit. Les partisans de l’inconscient estiment sans doute que les signes qui viennent du corps sont des pensĂ©es qui mĂ©ritent d’ĂȘtre interprĂ©tĂ©es ; pour les tenants du rationalisme, il n’y a de pensĂ©es vĂ©ritables que critique de l’inconscient qu’on trouve chez Alain ne porte pas sur tel ou tel point de la doctrine de Freud. Elle est absolument radicale parce qu’elle Ă©carte le psychologisme au profit de la morale. ReconnaĂźtre l’existence d’un inconscient psychique est donc, pour Alain, une erreur l’inconscient est corporel et une faute au sens moral. Il rejette l’inconscient du cĂŽtĂ© du corps et renoue avec le cartĂ©sianisme pour lequel la conscience ou la pensĂ©e est l’essence du psychisme. Mais au-delĂ  des affirmations d’Alain, il n’y a aucune rĂ©futation vĂ©ritable de l’existence de l’inconscient. L’erreur de tous ceux qui rĂ©cusent l’inconscient, c’est prĂ©cisĂ©ment de considĂ©rer l’inconscient comme un autre moi qui doublerait le moi conscient, comme un sujet. Autrement dit, de penser l’inconscient dans les mĂȘmes termes que la n’est pas le lieu de forces diaboliques qui pĂšseraient mĂ©caniquement sur chacune de nos conduites, mais il influe sur notre maniĂšre d’ĂȘtre au monde, de rĂ©agir Ă  telle ou telle situation. Souffrir du complexe d’ƒdipe, c’est, par exemple, ne pouvoir aimer sans culpabilitĂ© des femmes que l’on respecte ou bien n’ĂȘtre attirĂ© que par celles qui sont mariĂ©e. Il est difficile de soutenir que de telles attitudes sont le fruit de nos libres choix. Le complexe d’ƒdipeLe complexe d’ƒdipe est une dĂ©couverte fondamentale de Freud. Il s’agit de l’attachement incestueux de l’enfant au parent de sexe opposĂ© et la rivalitĂ© avec le parent de mĂȘme sexe. Le 15 octobre 1897, Freud fait Ă  son ami Fliess mĂ©decin allemand, 1858-1928 une communication qui devait ĂȘtre dĂ©cisive pour l’avenir de la thĂ©orie psychanalytique En moi aussi se vĂ©rifie l’amour pour la mĂšre et la jalousie envers le pĂšre, au point que je les considĂšre maintenant comme un phĂ©nomĂšne gĂ©nĂ©ral de la premiĂšre enfance [
] S’il en est bien ainsi on comprend parfaitement l’effet saisissant d’ƒdipe-Roi ». On connaĂźt les deux crimes d’ƒdipe-Roi il a tuĂ© son pĂšre et Ă©pousĂ© sa mĂšre. Si cette tragĂ©die de Sophocle tragĂ©dien grec, 496-406 nous Ă©meut si profondĂ©ment dit Freud, c’est parce qu’elle a saisi une compulsion que nous reconnaissons tous pour l’avoir ressentie dans notre enfance. Chacun d’entre nous fut un jour, en germe, en imagination, un ƒdipe et s’épouvante devant la relation de son rĂȘve transposĂ© devant la rĂ©alitĂ© ». Lorsque le complexe d’ƒdipe n’est pas surmontĂ©, il est alors Ă  la source de symptĂŽmes Ă  l’ñge adulte. Il constitue mĂȘme, selon Freud, le noyau de toute plus qu’un dĂ©terminisme, pourrait ĂȘtre un destin. Il y a des personnes dont toutes les relations humaines connaissent la mĂȘme issue hommes dont toutes les amitiĂ©s s’achĂšvent par le trahison de l’ami, amoureux dont chaque affaire de cƓur avec les femmes traverse les mĂȘmes phases et conduit au mĂȘme Ă©chec
 Il y a des personnes qui semblent vivre passivement quelque chose sur quoi elles n’ont aucune part d’influence. Freud considĂšre qu’un tel destin est pour la plus grande part prĂ©parĂ© par le sujet lui-mĂȘme et dĂ©terminĂ© par des influences de la petite l’existence d’un inconscient, c’est refuser la possibilitĂ© de la connaissance de cet inconscient, c’est se condamner Ă  ĂȘtre celui qu’on n’a pas voulu ou choisi d’ĂȘtre. Avant de pouvoir ĂȘtre libre de choisir et d’agir, c’est d’abord de nous-mĂȘmes que nous devons nous dĂ©faire. La libertĂ© est libĂ©ration. Or la connaissance de l’inconscient est la seule maniĂšre que nous avons de nous sĂ©parer de nous-mĂȘmes. Pour Freud, reconnaĂźtre l’existence de l’inconscient, ce n’est pas abdiquer sa responsabilitĂ©. Bien au contraire, c’est un devoir, au sens moral, de s’efforcer de mieux le connaĂźtre. Autrement dit, il n’y a pas de vĂ©ritable autonomie du moi avant la cure psychanalytique. Plus je me connais, plus je peux choisir et agir en pleine connaissance de cause, plus je me sens responsable de moi-mĂȘme et de mes actes.
Mais dans tous les cas, cet inconscient dĂ©signe nĂ©gativement ce qui n'est pas encore ou ce qui n'est plus conscient, par dĂ©faut d'intensitĂ©, d'intĂ©rĂȘt ou de sens. La conscience reste encore l'instance privilĂ©giĂ©e qui Ă©labore et organise les matĂ©riaux psychiques en
Carte mentaleÉlargissez votre recherche dans UniversalisL'ĂȘtre conscient et son inconscientFreud n'a pas dĂ©couvert le psychisme inconscient, en ce sens que tous les hommes de tous les temps savaient que quelque chose » leur corps, ses besoins et ses souvenirs n'accĂšde pas Ă  la qualitĂ© prĂ©dicative d'ĂȘtre conscient, c'est-Ă -dire reste rĂ©fractaire Ă  la libre disposition du sujet. Par contre, en observant qu'Ă  l'intĂ©rieur de chacun il y a quelque chose qui se trouve sĂ©questrĂ© par l'effet du refoulement, Freud a bien dĂ©couvert l'inconscient substantif. L'inconscient freudien, celui dont depuis bientĂŽt cent ans les hommes ont appris Ă  discuter, sinon Ă  le connaĂźtre ou Ă  le reconnaĂźtre comme Ă©tant le produit d'une interdiction censure, cet inconscient est pour ainsi dire deux fois inconscient d'abord parce qu'il est refusĂ© ou rĂ©cusĂ© par la conscience, et ensuite parce que l'ĂȘtre conscient est lui-mĂȘme inconscient de cette dĂ©nĂ©gation. Disons donc que depuis Freud l'inconscient reprĂ©sente bien autre chose que ce qu'en entendaient Leibniz ou, plus prĂšs de nous et peu avant Freud, Eduard von de la thĂšse freudienneLa thĂšse freudienne tient l'inconscient pour une zone entiĂšrement autonome, un systĂšme hermĂ©tique de dĂ©termination. La sphĂšre de l'inconscient est, dans la thĂ©orie psychanalytique, incommensurablement plus importante que ne l'est celle de la conscience. Elle est rĂ©gie, comme le sont les premiers stades du dĂ©veloppement infantile, par le principe de plaisir, c'est-Ă -dire par l'exigence de satisfaction des pulsions Trieben. Les forces de l'inconscient sont ces pulsions mĂȘmes charges tendant Ă  se dĂ©charger, pulsions qui ne sont jamais brutes comme des instincts, mais figurĂ©es par leurs reprĂ©sentants » psychiques fantasmes, complexes, c'est-Ă -dire Ă©laborĂ©es. Cette Ă©laboration, ce travail de l'inconscient processus primaire » a ses lois propres. Les caractĂ©ristiques dominantes en sont l'intemporalitĂ©, l'absence de nĂ©gation ou de degrĂ©s de certitude, l'indiffĂ©rence enfin au principe de contradiction. La pensĂ©e du rĂȘve en fournit l'exemple le plus Ă©vident, en nous montrant et dĂ©montrant que l'inconscient ne peut affleurer Ă  la conscience que sous forme symbolique, c'est-Ă -dire aprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©formĂ©, dĂ©guisĂ© par des procĂ©dĂ©s de dĂ©placement mĂ©taphore, mĂ©tonymie qui mĂ©diatisent le sens de l'inconscient dans ses signifiants » reprĂ©sentants idĂ©o-verbaux de ce deuxiĂšme ou troisiĂšme degrĂ© de signalisation. De telle sorte que l'inconscient n'est pas amorphe mais systĂ©matique, et c'est en ce sens que J. Lacan a pu dire abusivement que l'inconscient est structurĂ© comme un comprend pour Freud le ça », c'est-Ă -dire la totalitĂ© des pulsions pulsions libidinales et pulsions de mort ; le sur-moi, c'est-Ă -dire l'image introjectĂ©e des parents notamment du pĂšre ou du phallus vĂ©hiculĂ©e par les relations Ɠdipiennes identification au pĂšre ou Ă  la mĂšre, avoir ou ĂȘtre un phallus, etc. ; et enfin le moi lui-mĂȘme, car, Ă©tant investi par la libido narcissique Ichbesetzung, ego-cathexis, il n'est et ne naĂźt que des exigences de la sphĂšre inconsciente et ne constitue pas une formation entiĂšrement consciente. De telle sorte que l'ĂȘtre conscient, en derniĂšre analyse, se trouve complĂštement dĂ©possĂ©dĂ© ». En effet, du point de vue Ă©conomique, Ă©nergĂ©tique ou topique, on peut dire que c'est – sauf clause de style – toute la vie psychique qui devient, aux yeux de Freud, inconsciente. Et ainsi, aprĂšs avoir Ă©tĂ© une psychologie de la conscience dans sa forme classique, la psychologie est devenue, aprĂšs Freud, une psychologie de l' extension abusive de l'inconscient Ă  toute l'activitĂ© de la vie psychique et Ă  toutes les formes ou instances de l'appareil psychique, par la thĂ©orie freudienne, ne pouvait que soumettre celle-ci Ă  la critique qui lui reproche de faire disparaĂźtre artificiellement l'ĂȘtre conscient en attribuant Ă  l'inconscient tous les attributs de la conscience critique de G. Politzer et de l'egopsychology.La thĂ©orie freudienne s'expose, d'autre part, Ă  une autre grave critique en sĂ©parant radicalement l'inconscient de l'ĂȘtre conscient, rĂ©duit lui-mĂȘme Ă  n'ĂȘtre qu'une sorte de hublot lentille optique ou Ɠil-de-bƓuf cf. le fameux schĂ©ma d [...]1 2 3 4 5 
pour nos abonnĂ©s, l’article se compose de 16 pagesÉcrit par ancien chef de clinique Ă  la facultĂ© de mĂ©decine de Paris, mĂ©decin chef Ă  l'hĂŽpital psychiatrique de BonnevalClassificationPhilosophiePhilosophie gĂ©nĂ©raleIndividuConscienceSciences de la vieBiologie humainePhysiologie humaineNeurobiologie, physiologie humaineSciences humaines et socialesPsychologiePsychologie gĂ©nĂ©ralitĂ©sFonctions psychiquesSciences humaines et socialesPsychanalyseThĂ©orie psychanalytiqueAppareil psychiqueSciences humaines et socialesPsychanalyseThĂ©orie psychanalytiqueInconscientAutres rĂ©fĂ©rences CONSCIENCE » est Ă©galement traitĂ© dans CONSCIENCE notions de baseÉcrit par Philippe GRANAROLO ‱ 2 718 motsLequel d’entre nous, enfant, traversant la rue sans regarder ou sautant du haut d’un arbre, n’a jamais Ă©tĂ© accusĂ© d’ĂȘtre inconscient » ? Nos parents ou nos Ă©ducateurs voulaient nous faire comprendre par lĂ  que nous Ă©tions aveugles au danger, que nous manquions de luciditĂ© et de la plus Ă©lĂ©mentaire pas dans un sens voisin qu’il convient d’interprĂ©ter le cĂ©lĂšbre avertissement de [
] Lire la suitePSYCHOLOGIE COGNITIVE ET CONSCIENCEÉcrit par Axel CLEEREMANS ‱ 1 620 motsLa conscience, en tant qu’objet d’étude, reprĂ©sente un des plus grands dĂ©fis scientifiques du xxie siĂšcle. Le concept de conscience est multiple. Dans son sens premier, le mot conscience », qui tire son origine du latin conscientia, avec connaissance », fait rĂ©fĂ© [
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] Ce n'est pas le lieu, ici, de redĂ©ployer toute la problĂ©matique, difficile par sa subtilitĂ© et par sa nouveautĂ©, d' Être et Temps . Rappelons que, au lieu de caractĂ©riser l'homme par la subjectivitĂ© ou la conscience – ce qui sous-tend toujours, par l'autonomie de ce que ces concepts sont censĂ©s dĂ©signer, l'Ă©quivoque d'un ĂȘtre qui pourrait ĂȘtre tout autant hors du monde qu'ĂȘtre dans le monde ou au [
] Lire la suiteARCHITECTURE & MUSIQUEÉcrit par Daniel CHARLES ‱ 7 421 mots Dans le chapitre Nouvelle position du problĂšme la critique de la conscience esthĂ©tique » [
] Ne faut-il pas cependant s'interroger sur cette rĂ©duction de la forme » Ă  l' objet ? On se rappelle en quels termes le Heidegger de l'Ă©poque des conceptions du monde » entreprenait – en 1938 – de se dĂ©marquer de Hegel Ă  la diffĂ©rence de ce dernier, l'auteur de Sein und Zeit refusait d'admettre que la relation sujet-objet, c'est-Ă -dire la conscience dans l'acception traditionnelle, gouvern [
] Lire la suiteATTENTIONÉcrit par Éric SIÉROFF ‱ 1 924 mots Pour William James, psychologue amĂ©ricain de la fin du xix e siĂšcle, l’attention est la prise de possession par l’esprit d’un Ă©lĂ©ment de la pensĂ©e ou d’un objet du monde extĂ©rieur, afin que cet Ă©lĂ©ment ou cet objet paraisse plus clair. L’attention a donc pour rĂŽle de contrĂŽler la perception et la pensĂ©e en dĂ©limitant le contenu cognitif de la conscience. Ainsi, alors que des millions d’objets so [
] Lire la suiteAUTO-ORGANISATIONÉcrit par Henri ATLAN ‱ 6 239 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre Transformation d'une sĂ©quence causale en procĂ©dure » [
] Dans cette recherche de mĂ©canismes physiques d'intentionnalitĂ©, il est donc possible d'aller plus loin. À partir de modĂšles d'auto-organisation au sens fort, rien n'empĂȘche en effet de concevoir que la capacitĂ© de faire des projets, et d'avoir des comportements intentionnels dĂ©terminĂ©s par ces projets, puisse ĂȘtre comprise elle aussi dans son principe gĂ©nĂ©ral et modĂ©lisĂ©e comme rĂ©sultat d'un mĂ©ca [
] Lire la suiteBERGSON HENRI 1859-1941Écrit par Camille PERNOT ‱ 8 102 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre L'Ă©lan vital » [
] Il est donc possible et indispensable de se reprĂ©senter la vie comme un seul et mĂȘme Ă©lan, chargĂ© de virtualitĂ©s multiples, qui s'est partagĂ© entre des directions diffĂ©rentes et qui, passant d'une gĂ©nĂ©ration Ă  la suivante, est la cause profonde de la crĂ©ation d'espĂšces nouvelles. Cet Ă©lan n'a pas son unitĂ© en avant de lui, dans un but dĂ©terminĂ© qu'il viserait, mais en arriĂšre, dans son impulsion o [
] Lire la suiteBION WILFRED R. 1897-1979Écrit par Émile JALLEY ‱ 4 813 mots Dans le chapitre La psychose » [
] Bion a Ă©laborĂ© ses conceptions concernant la psychose pendant les annĂ©es 1950-1962 et les a explicitĂ©es dans Second Thoughts 1967. Il reprend au modĂšle de l'appareil psychique, prĂ©sentĂ© par Freud dans l'aporĂ©tique chapitre VII de L'InterprĂ©tation des rĂȘves 1900, le thĂšme de la conscience comme organe de perception pĂ©riphĂ©rique, en double contact, centripĂšte et centrifuge, avec la rĂ©alitĂ© ex [
] Lire la suiteBONHEUR notions de baseÉcrit par Philippe GRANAROLO ‱ 2 588 mots Dans le chapitre Le bonheur et la conscience » [
] Tout autre est la vision apportĂ©e par le monothĂ©isme judĂ©o-chrĂ©tien. L’un des plus vieux rĂ©cits de l’humanitĂ©, la GenĂšse biblique, offre une saisissante description de la naissance de la conscience. En goĂ»tant au fruit de l’Arbre de la Connaissance, Adam et Ève sortent de l’innocence animale prĂ©sentĂ©e comme une forme Ă©vidente de bonheur Les yeux des deux se dessillent [s’ouvrent Ă  la rĂ©alitĂ© [
] Lire la suiteBRENTANO FRANZ 1838-1917Écrit par Samuel Hugo BERGMAN ‱ 1 608 mots Dans le chapitre La science de l'avenir » » [
] Brentano considĂ©rait la psychologie comme la partie la plus importante de son Ɠuvre, celle qui devait servir de base aux autres disciplines et rendre possible la solution des principaux problĂšmes philosophiques. D'aprĂšs lui science de l'avenir », elle exercera une profonde influence sur le dĂ©veloppement de la pĂ©dagogie, de la politique et de la vie pratique en gĂ©nĂ©ral. Dans Psychologie du point [
] Lire la suiteVoir aussiTHÉORIE FREUDIENNEAPPAREIL PSYCHIQUELes derniers Ă©vĂ©nements10-24 avril 2022 France. Réélection du prĂ©sident Emmanuel Macron. Dans son discours prononcĂ© sur le Champ-de-Mars, Ă  Paris, il dĂ©clare savoir que nombre de nos compatriotes ont votĂ© ce jour pour [lui] non pour soutenir les idĂ©es qu[’il] porte, mais pour faire barrage Ă  celles de l’extrĂȘme droite » et dĂ©clare avoir conscience que ce vote [l’]oblige pour les annĂ©es Ă  venir ». Il promet une Ăšre nouvelle » qui ne sera pas la continuitĂ© du quinquennat qui s’achĂšve ». [
] Lire la suite19 novembre 2021 France. Condamnation de La Poste pour faute inexcusable ». Celle-ci Ă©tablit que La Poste, qui avait ou aurait dĂ» avoir conscience du danger que reprĂ©sentaient, pour la santĂ© de [ce salariĂ©], la modification de son pĂ©rimĂštre managĂ©rial et l’accroissement de ses charges de travail et responsabilitĂ©s, n’a pas pris les mesures nĂ©cessaires et suffisantes pour le prĂ©server du danger pour sa santĂ© tant physique que psychique ». [
] Lire la suite18-30 juin 2021 France. Transformation du groupe LagardĂšre en sociĂ©tĂ© anonyme. Du 18 au 23, une partie de la rĂ©daction d’Europe 1 observe une grĂšve, la premiĂšre dans l’histoire de la station, pour dĂ©noncer le licenciement d’un journaliste, l’absence de clause de conscience et la menace de changement Ă©ditorial dans la perspective d’une fusion avec la rĂ©daction de la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision CNews, propriĂ©tĂ© de Vivendi. Le 30, l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale des actionnaires du groupe LagardĂšre, qui possĂšde notamment le groupe d’édition Hachette, le magazine Paris-Match, Le Journal du dimanche, Europe 1 et les boutiques de gares et d’aĂ©roports Relay, valide sa transformation de sociĂ©tĂ© en commandite en sociĂ©tĂ© anonyme, moins protectrice pour son dirigeant Arnaud LagardĂšre qui en devient le PDG pour au moins six ans. [
] Lire la suiteRecevez les offres exclusives Universalis Linconscient . Les enjeux de la notion – une premiĂšre dĂ©finition . Si l’on affirme qu’il y a en nous des dĂ©sirs, des impulsions, des mĂ©canismes qui nous sont inconnus et inaccessibles car fondamentalement Ă©trangers Ă  notre conscience, alors c’est le projet mĂȘme des philosophies de la conscience qui se trouve profondĂ©ment remis en question. Car le prĂ©supposĂ© fondamental
L'analyse du professeur La psychanalyse freudienne est cĂ©lĂšbre pour avoir construit l’hypothĂšse de l’inconscient, et mis ainsi au jour un systĂšme thĂ©orique limitant le pouvoir que l’individu conscient prĂ©tend avoir sur ses actions. Souvent dĂ©criĂ©, ce systĂšme thĂ©orique ne se veut pourtant pas un systĂšme absolu, qui passerait implicitement, mais fermement, de l’hypothĂšse Ă  la certitude. Tout au contraire, Freud montre que l’inconscient est une hypothĂšse qui permet Ă  la fois de mieux analyser l’action de l’homme, et de fournir Ă  chacun les outils pour s’affranchir des dĂ©terminismes psychiques qui pĂšsent sur la rĂ©alisation des actes. Une tension caractĂ©rise toutefois le jeu de ces deux atouts de l’analyse de Freud. D’une part, comme explication thĂ©orique, l’hypothĂšse de l’inconscient affirme clairement que le moi conscient n’est pas maĂźtre dans sa propre maison, et risque d’ĂȘtre le jouet de la tyrannie d’un autre lui-mĂȘme inconscient. Mais d’autre part, la possibilitĂ© de la thĂ©rapie psychologique semble indiquer la possibilitĂ© de ne pas accepter le dĂ©terminisme inconscient, et de s’en libĂ©rer. L’idĂ©e d’inconscient exclut-elle celle de libertĂ© ? InterprĂ©tĂ©e de façon littĂ©rale, cette question semble appeler une rĂ©ponse Ă©vidente si l’idĂ©e d’inconscient a une quelconque rĂ©alitĂ©, elle implique nĂ©cessairement l’exclusion de la libertĂ©, puisque l’homme est le jouet d’une force occulte qu’il ne peut apprĂ©hender consciemment. La question semble toutefois plus complexe, dans la mesure oĂč les deux idĂ©es ne sont pas nĂ©cessairement antithĂ©tiques, si tant est qu’elle ne soient pas affirmĂ©es ensemble. Autrement dit, l’idĂ©e d’inconscient pour pousser un homme Ă  rĂ©affirmer sa libertĂ© effective. DĂšs lors, le problĂšme qui se pose est celui de savoir dans quelle mesure l’idĂ©e d’inconscient peut ĂȘtre Ă  l’origine d’une prise conscience, et d’une action contre les effets de l’inconscient. Nous chercherons tout d’abord Ă  montrer que l’idĂ©e d’inconscient semble par dĂ©finition s’opposer Ă  celle de libertĂ©, dans la mesure oĂč le fait de rĂ©aliser la prĂ©sence de l’inconscient en soi impliquerait la nĂ©gation de son pouvoir de libertĂ© I. Ce constat nous engagera toutefois Ă  rĂ©flĂ©chir aux possibilitĂ©s thĂ©rapeutiques qui s’offre alors Ă  celui qui prend conscience de son inconscient. Nous nous attacherons ainsi Ă  montrer que la libertĂ© passe par une prise en compte du poids de l’inconscient dans l’affirmation de la responsabilitĂ© II. ...

Toutefois dans notre inconscient, il y a une partie agissante qu'on appelle le subconscient. Le subconscient a tous les pouvoirs, toutes les possibilités, toutes les connaissances. Rien ne lui est impossible. Le subconscient orchestre, coordonne et régit toutes les fonctions organiques et végétatives et gouverne notre conscient dans presque tout. Si le subconscient n'est pas

L'INCONSCIENT N'EST-IL QU'UNE CONSCIENCE OBSCURCIE? constituĂ© de contenus refoulĂ©s des reprĂ©sentations psy­ chiques sexuelles, agressives -c'est-Ă -dire des pensĂ©es, des images, des souvenirs, des fantasmes sur lesquels se fixent les pulsions qui n'ont pu avoir accĂšs au systĂšme prĂ©cons­ cient-conscient. Ces contenus inconscients ne peuvent reve­ nir directement Ă  la conscience . Ils font leur retour de maniĂšre dĂ©guisĂ©e dans le rĂȘve ou sous forme de symptĂŽmes. Investis de l'Ă©nergie pulsionnelle, ils... l'inconscient n'est-il qu'une conscience obscurcie ? Freud qualifie de prĂ©conscients les souvenirs et les pensĂ©es, qui sonttemporairement absents de la conscience niais qui peuvent revenir Ă  toutmoment Ă  la conscience. Et il le fait pour les distinguer des contenus qui sontvĂ©ritablement inconscients. Un peu dans la continuitĂ© de Leibniz, Bergson soutient, dans "MatiĂšre etmĂ©moire", que la conscience n'est pas tout notre psychisme. Elle a surtoutpour rĂŽle de prĂ©sider Ă  l'action et d'Ă©clairer un choix ». C'est pourquoi elleprojette... Dissertation inconscient conscient par une sorte de salon, auquel les Ă©lĂ©ments contenus dans l’inconscient tentent d’accĂ©der. Cependant, l’accĂšs Ă  la conscience serait en quelqu es sortes rĂ©glementĂ© par ce que Freud appelle un gardien », qui inspecte les tendances psychiqu es en provenance de l’inconscient et leur applique la censure c'est-Ă -dire le refus et l’interdiction de l’accĂšs Ă  la conscience s’il juge inappropriĂ© le passage d’un souvenir par exemple, de l’inconscient vers la conscience. Ainsi, les ten... Conscience, inconscience et inconscient ? Ă©clairer un souvenir. Conscience et inconscient social Mais l'expĂ©rience d'un individu est tout d'abord collective », dit Main. L'acquisition d'une culture est essentielle Ă  laprise de conscience de soi. Dire que des liens familiaux et sociaux sont tissĂ©s », indique bien l'Ă©troitesse etl'intimitĂ© des Ă©changes. Devenir soi-mĂȘme » ne peut se comprendre sans ces aspects dĂ©terminants. Et c'est par lalangue que se transmet la culture qui maintient vivant le tissu si chacun es... De l'inconscient au conscience y a-t-il continuitĂ© ou rupture ? - Dans cette optique, il y a donc bien rupture et non continuitĂ© de l'inconscience au conscient, car le conscientest aussi Ă©loignĂ© de l'inconscience que la raison l'est des passions, ou encore l'homme de l'animal. - Cette affirmation n'a cependant de sens que pour autant que l'hypothĂšse du cogito est vraie. Faut-il y accorder tant de crĂ©dit ? La raison n'est jamais que la suivante de cette grande raison que constitue le corps. 2. - Nietzsche ne se privera pas d... L'inconscient n'est-il qu'une conscience obscurcie ? Leibniz dans l'Essai sur l'entendement humain lorsqu'il Ă©voque les petitesperceptions. Il montre ainsi que notre perception consciente est composĂ©ed'une infinitĂ© de petites perceptions. Notre appĂ©tit conscient est composĂ©d'une infinitĂ© de petits appĂ©tits. Qu'est-ce qu'il veut dire quand il dit quenotre perception consciente est composĂ©e d'une infinitĂ© de petitesperceptions, exactement comme la perception du bruit de la mer estcomposĂ©e de la perception de toutes les g... Hauchecorne Naomi Dissertation de philosophie TES3 Peut-on dĂ©sirer l'inconscience ? maniĂšre il se protĂšge du monde extĂ©rieur et explore son inconscience, Ă  partir de ce moment lĂ  il peut donc commencer Ă  dĂ©sirer des choses qui ne relĂšvent pas de la rĂ©alitĂ©, comme des sortes de rĂȘves ». Les enfants, par exemple, sont les ĂȘtres les plus confrontĂ©s Ă  ces situations. Puisqu'en effet lorsque nous sommes enfants nous ne rĂ©flĂ©chissons pas aux consĂ©quences de nos paroles et de nos actes, on a donc une conduite jugĂ© inconsciente et irresponsable. Mais malheureusement l'Homme... Peut on concevoir une conscience sans inconscience ? Une conscience suspendue au je pense » 2. La premiĂšre idĂ©e que Descartes dĂ©couvre grĂące Ă  sa mĂ©thode est le cogito je pense donc je suis ». Le cogitoest la premiĂšre vĂ©ritĂ© qui rĂ©siste au doute et donc la premiĂšre pierre de l'Ă©difice clair et distinct que Descartes veutconstruire. Toutes les autres idĂ©es claires et distinctes doivent s'y enchaĂźner selon des infĂ©rences elles-mĂȘmesclaires et distinctes. On peut voir dans le projet cartĂ©sien une tentative de concevoir la conscience... La conscience est-elle prĂ©fĂ©rable Ă  l'inconscience ? Introduction Il nous faut concevoir en quoi cette question peut poser problĂšme. Car dans notre vie courante, prĂ©fĂ©rer la conscience est uneĂ©vidence ainsi quelqu'un d' inconscient » est dĂ©crit comme irresponsable, manquant Ă  un devoir de conscience qui permettrait demener une vie humaine normale. La conscience est donc d'emblĂ©e prĂ©sentĂ©e comme prĂ©fĂ©rable, Ă  un tel point que la question d'unchoix de la conscience contre l'inconscience ne se pose mĂȘme pas. Il sera donc nĂ©cessaire d... inconscient Introduction DĂšs le XVII e siĂšcle, Spinoza soulignait le fait que nous ignorons ce que peut le corps », anticipant ainsi l’idĂ©e d’inconscient Personne n’a jusqu’à prĂ©sent dĂ©terminĂ© ce que peut le Corps, c’est-Ă -dire que, jusqu’à prĂ©sent, l’expĂ©rience n’a enseignĂ© Ă  personne ce que le Corps est en mesure d’accomplir par les seules lois de la Nature, considĂ©rĂ©e seulement en tant que corporelle, et ce qu’il ne peut accomplir sans y ĂȘtre dĂ©terminĂ© par l’Espr... inconscient Introduction DĂšs le XVII e siĂšcle, Spinoza soulignait le fait que nous ignorons ce que peut le corps », anticipant ainsi l’idĂ©e d’inconscient Personne n’a jusqu’à prĂ©sent dĂ©terminĂ© ce que peut le Corps, c’est-Ă -dire que, jusqu’à prĂ©sent, l’expĂ©rience n’a enseignĂ© Ă  personne ce que le Corps est en mesure d’accomplir par les seules lois de la Nature, considĂ©rĂ©e seulement en tant que corporelle, et ce qu’il ne peut accomplir sans y ĂȘtre dĂ©terminĂ© par l’Espr... La conscience et l'inconscient D'ailleurs, Descartes dans les MĂ©ditations mĂ©taphysiques expose sa thĂ©orie du qui permet de distinguer le vrai du faux, il va douter de tout pour trouver une vĂ©ritĂ© indubitable. Il Ă©tablit alors une rĂšgle "si je ne suis pas assurĂ© que c'est vrai alors je rejette tout ce qui est faux". Il va donc rejeter les connaissances par ouĂŻ-dire tel que les mĂ©dias et les connaissances par expĂ©rience sensible. Le doute mĂ©thodique se base sur trois arguments. Le premier est l'argument d... La conscience doit-elle primer sur l'inconscient ? Pour Kant, cette facultĂ© qui crĂ©e des reprĂ©sentations du monde permet Ă  l'homme de s'Ă©lever au-dessus de la nature. Il Ă©crit dans Anthropologie du point de vue pragmatique que ce pouvoir Ă©lĂšve l'homme au-dessus de tous les autres ĂȘtres vivants sur laterre. » DĂšs lors, l'inconscient semble ĂȘtre un danger pour l'homme. Il enlĂšveĂ  ce dernier la possibilitĂ© de maĂźtriser ses actions et l'issu de ces derniĂšresdevient problĂ©matique. Freud reconnaissait lui-mĂȘme, dans son ouvrageInt... L’inconscient permet-il autant que la conscience de dĂ©finir l’homme ? DĂšs lors, comment peut-on dire Ă  la fois que l'inconscient et la conscience dĂ©finissent tout deux l'homme et que la conscience est une dĂ©finition trop descriptive et incomplĂšte de l'homme ? Autrement dit, comment peut-on dire Ă  la fois que l'inconscient et la conscience se complĂštent plutĂŽt que de se concurrencer ? L'enjeu serait de dire que les animaux, dĂ©finis comme sans conscience, leur soit attribuĂ© l'inconscience, qui dĂ©finit l'homme a part Ă©gale avec la conscience. Dans un premier temps, n... dissert conscience/responsabilitĂ© Nietzsche pense que l'homme est "l'objet" d'un rĂ©seau souterrain et d'un inconscient d'instincts, de dĂ©sirs, de forces obscures qui le dĂ©terminent Ă  engager sa rĂ©flexion dans telle ou telle direction. Si tout ce que je fais Ă  un sens, je ne suis pas rééllement libre car la libertĂ© suppose la capacitĂ© Ă  ĂȘtre l'auteur de ses actes en connaissance des causes. Selon Hegel, pour ĂȘtre responsable, il faut savoir ce que l’on fait, ce qui signifie que la responsabilitĂ© engage la conscience. Lorsq... Bergson Conscience et Inconscience Henri Bergson en vient d'abord Ă  diviser l'inconscience pour mieux la cerner, et ainsi Ă©tablir une approche avec laconscience. En effet, il affirme une distinction, qu'il considĂšre comme trop peu connue, entre une inconscience dĂ»e Ă  uneconscience nulle, et une inconscience provenant d'une conscience annulĂ©e. Dans le premier cas, l'inconscience n'estrĂ©vĂ©lĂ©e que parce que l'objet de cette inconscience n'est pas Ă  mĂȘme de pouvoir un jour exprimer sa objet est vouĂ© Ă  stagner dan... L'inconscient l'affectivitĂ© inconsciente tientessentiellement Ă  notre mauvaise foi » car une conscience est toujours transparente Ă  elle-mĂȘme ». Lesconduites dites inconscientes» sont donc des ruses » de la - Affirmation de l'existence d'un inconscient psychique&61558; L'inconscient pathologiquePradines l'appelle l'inconscient de dissolution ». Dans l'angoisse nĂ©vrotique angoisse devant un dangerque nous ne connaissons pas ou dans l'angoisse qui caractĂ©rise la phobie, ie l'angoisse as... L'Inconscient Introduction DĂšs le XVII e siĂšcle, Spinoza soulignait le fait que nous ignorons ce que peut le corps », anticipant ainsi l’idĂ©e d’inconscient Personne n’a jusqu’à prĂ©sent dĂ©terminĂ© ce que peut le Corps, c’est-Ă -dire que, jusqu’à prĂ©sent, l’expĂ©rience n’a enseignĂ© Ă  personne ce que le Corps est en mesure d’accomplir par les seules lois de la Nature, considĂ©rĂ©e seulement en tant que corporelle, et ce qu’il ne peut accomplir sans y ĂȘtre dĂ©terminĂ© par l’Espr... CorrigĂ© de dissertation Le fait que l'homme soit douĂ© de conscience suffit-il Ă  le rendre libre? l’homme qui, en tant que conscience de ses dĂ©terminations, ne coĂŻncide jamais avec elles. Un stylo, par exemple, est dĂ©fini une fois pour toutes, un animal ne choisit pas sa nature et sa façon de vivre et ne peut en changer mĂȘme domestiquĂ©, un loup se comporte toujours en loup, en carnivore social soumis au dominant de la meute ; s’il obĂ©it Ă  son maĂźtre, c’est qu’il l’identifie au dominant. Du fait que l’homme est pour soi, conscient de ses Ă©tats menta... Parler d'une conscience inconsciente n'invalide-t-il pas dramatiquement notre rapport Ă  la libertĂ© donc Ă  la responsabilitĂ© ? conscience de soi dĂ©finit un certain degrĂ© de libertĂ© on peut effectivement craindre que l'idĂ©e d'un inconscientdĂ©finisse un nouveau Or comme Freud le prĂ©cise dans le Moi et le ça , Ă  l'opposition entre le conscient et l'inconscient il faut substituer celle entre le moi cohĂ©rent et les dĂ©tachĂ©s du moi. Il ne faut donc pas opposer de maniĂšre naĂŻve laconscience et l'inconscient au risque sinon de mĂ©connaĂźtre l'essence mĂȘme de l'inconscient c'est-Ă -dire la lucidi... ReconnaĂźtre l'existence de l'inconscient, est-ce Ă©largir notre conscience ? Introduction La dĂ©couverte de l'inconscient constitue-t-elle une dĂ©faite pour la conscience ? Les actes manquĂ©s, les rĂȘves, laconscience les constate mais se montre incapable de les expliquer comment ai-je pu dire le contraire de ce que jevoulais dire ? La conscience dĂ©couvre en mĂȘme temps ses limites et le fait qu'elle n'est pas transparente Ă  elle-mĂȘme, qu'elle est incapable d'expliquer certains Ă©vĂ©nements qui surviennent en elle. La dĂ©couverte de l'inconscientconstitue-t-elle une humilia... L'inconscient n'est-il qu'un moindre degrĂ© de conscience ? Ce n'est pas que ce mouvement ne frappe toujours nos organes, et qu'il ne se passe encore quelque chose dansl'Ăąme qui y rĂ©ponde, Ă  cause de l'harmonie de l'Ăąme et du corps, mais ces impressions qui sont dans l'Ăąme et dans lecorps, destituĂ©es des attraits de la nouveautĂ©, ne sont pas assez fortes pour s'attirer notre attention et notremĂ©moire, attachĂ©es Ă  des objets plus occupants. Car toute attention demande de la mĂ©moire, et souvent quandnous ne sommes plus admonestĂ©s pour ainsi dire et ave... Être inconscient, est-ce ne pas ĂȘtre sois mĂȘme ? Si Être inconscient revient Ă  ne pas ĂȘtre nous mĂȘme ? automate, il n'a ni conscience ni mĂ©moire, il agirait tous les matins de la mĂȘme façon mĂȘme si il se tape tous les matins contre le meuble posĂ© Ă  cotĂ©. Toutes ces rĂ©actions seront des rĂ©flexes et des non-actions rĂ©alisĂ©es grĂące Ă  son prĂ©-conscience. Or, ĂȘtre un automate n'a aucune singularitĂ©. Donc ĂȘtre inconscient se rĂ©sumerait Ă  dire que nous sommes des corps matĂ©riels, et dĂ©terminĂ© c'est-Ă -dire n'ayant aucune libertĂ© puisque la libertĂ© s'obtient grĂące Ă  la conscience et la mĂ©moire.... ReconnaĂźtre l'existence de l'inconscient est-ce rĂ©trĂ©cir ou Ă©largir notre conscience ? qui est souvent la trace d'un choc vĂ©cu durant l'enfance. En ce sens je suis un ĂȘtre passif et agi, qui n'a ni lecontrĂŽle de lui-mĂȘme, ni de son passĂ©, un ĂȘtre scindĂ©. Le but de la cure est de faire en sorte que je prenneconscience de ce conflit, que je reprenne la maĂźtrise de mon histoire. Au lieu de subir ce que je ne connais pas, jechoisirai en toute conscience. Au lieu de la politique de l'autruche » de l'inconscient, il y aura le choix d'un sujet maĂźtre de notre... Peut on dire des rapports conscience/inconscient qu'ils s'organisent dans un double je ou dans un jeu du double ? donc preuve de mauvaise foi. Un double 2. Pour Sartre, l'identitĂ© est en devenir, elle se construit par les choix et les actes d'une conscience. Imaginer que laconscience est en rapport avec un inconscient c'est dĂ©doubler la conscience. La conscience se rĂ©vĂšle dans l'autorĂ©flexion, dans le je pense » ĂȘtre conscient c'est ĂȘtre capable de s'attribuer ses pensĂ©es, la conscience estl'expĂ©rience de soi. En revanche, il n'y a pas d'expĂ©rience de l'inconscient. S'attribuer un inconscient c'est don... Y a-t-il une diffĂ©rence entre l'inconscient et l'inconscience ? La conscience peut ĂȘtre dĂ©finie comme prĂ©sence » au monde qui nous entoure et Ă  nous-mĂȘmes c'est laconscience de soi » je suis prĂ©sent, conscient, cela veut dire que je perçois, j'aperçois, je rĂ©agis Ă  ce qui sepasse autour de moi et en moi ; je suis actif. A l'inverse, les termes d' inconscient » et d' inconscience »semblent dĂ©signer, comme l'indique le prĂ©fixe nĂ©gatif in-, la nĂ©gation de la conscience, c'est-Ă -dire l'abolitionprovisoire ou dĂ©finitive ou la perte de cette prĂ©sence... ReconnaĂźtre l'existence de l'inconscient, est-ce Ă©largir notre conscience ? -Spinoza va plus loin reconnaĂźtre l'existence de l'inconscient, c'estpermettre d'Ă©largir notre conscience, en la sortant des illusions du sentimentpour atteindre un savoir rationnel. Ce savoir ne peut ĂȘtre que celui descauses qui nous dĂ©terminent, demeurant le plus souvent ces causes Ă  l'examen de notre entendement, c'est les fairequitter le registre inconscient pour les intĂ©grer Ă  notre conscience, sanssupprimer leur action de dĂ©termination.... ReconnaĂźtre l'existence de l'inconscient, est-ce Ă©largir notre conscience ? II ... mais elle donne sens Ă  ce qui ne semblait pas en avoir ... Al L'hypothĂšse de l'inconscient, un gain de sens » ... Freud 1/ Une fois admis que la conscience n'a pas le monopole du sens, les conduites qui semblaient inintelligibles deviennent comprĂ©hensibles. 2/Toute conduite peut ĂȘtre interprĂ©tĂ©e, et devenir l'occasion d'une meilleure connaissance de soi. ‱ Le projet de se connaĂźtre soi-mĂȘme » signifie dĂ©jĂ  que la conscien... La duplicitĂ© de la conscience rend-elle inutile l'hypothĂšse de l' inconscient ? La conscience signifie pour un sujet Ă  la fois la perception de soi mĂȘme et du monde qui l'entoure. Le psychismec'est Ă  dire l'ensemble de tendances, d'impressions, de sentiments qui composent le moi n'est pas entiĂšrementrĂ©flĂ©chi par la conscience. On peut faire l'hypothĂšse d'un inconscient, c'est Ă  dire d'une vie psychique inconscientequi a une part importante dans la vie du sujet. L'hypothĂšse de l'inconscient permet d'expliquer des actes que lesujet semble faire contre sa volontĂ©. Mais ces m... ***** - L'Inconscient cours complet de philosophie - ***** L’inconscient Autres notions du programme concernĂ©es la conscience, le sujet, le dĂ©sir le langage, la vĂ©ritĂ©, la raison et le rĂ©el la connaissance, la nature la culture, l'histoire, la libertĂ© et la morale la responsabilitĂ© et le devoir, la religion... Explication intĂ©grale d’un texte de Freud et cours approfondi » sur l’inconscient et la psychanalyse Le psychique en toi ne coĂŻncide pas avec ce dont tu es conscient ; ce sont deux choses diffĂ©rentes, que quelque chose se pass... Conscience, inconscience, INCONSCIENT La conscience est elle une forme d'illusion ? Nietzsche illustre ce propos en disant que la conscience est une illusion, qu'elle ne peut rien car elle n'est qu'illusionde la connaissance et il parle de ce propos en disant que c'est une blessure narcissique pour l'homme. En effet, ilexplique que la conscience est une succession de pensĂ©es qui donne Ă  croire que chacune est la consĂ©quence del'autre, mais nous ne voyions pas la lutte qui se livre sous cette surface ». Effectivement, la conscience reprĂ©sentela partie Ă©mergĂ©e de l'iceberg don... Commentaire "Qu'est qu'un inconscient?" Alain, Vigiles de l'Esprit Dans une premiĂšre partie, nous verrons comment l'absence de questionnement fait d'un homme un inconscient. En effet, de la premiĂšre phrase aux propositions affirmatives entre guillemets, “je sais ce que je sais ; je sais ce que je dĂ©sire ; ce sait ce que je veux”, Alain dĂ©finit ce qu'est un inconscient. Cette dĂ©finition est introduite d'emblĂ©e Ă  l'aide d'une interrogation dont dĂ©roule l'explication. Pour ce dernier, le rejet du doute est caractĂ©ristique de l'inconscient celui-ci “ne se pose p... L'inconscient permet-il autant que la conscience de dĂ©finir l'homme ? Freud va ĂȘtre amenĂ© Ă  concevoir que bon nombre de maladies, mais aussi d'actes quotidiens s'expliquent si l'onadmet l'hypothĂšse de l'inconscient. Il y aurait en nous un rĂ©servoir » de forces et de dĂ©sirs ou pulsions dontnous n'aurions pas conscience, mais qui agiraient sur nous.. Pour le dire brutalement, en ce sens, l'homme n'agiraitpas ne choisirait pas ses actes en toute connaissance de cause, dans la clartĂ©, mais serait agi c'est-Ă -diresubirait, malgrĂ© lui, des forces le contraig... Suis-je ce que j'ai conscience d'ĂȘtre ? conscience n'est pourtant pas limitĂ© Ă  cela, on pense du passĂ© comme du prĂ©sent, on pense Ă  l'avenir. Mais lĂ  onparle de la conscience dans le moment prĂ©sent, quand je dis je suis lĂ  » cela est vrai au moment oĂč je le dis. Laconscience est immĂ©diate. J'ai dis que la conscience Ă©tait limitĂ©e puisqu'il existe un inconscient qui influe la conscience est une pensĂ©e infini, on pense maintenant ce que l'on veut. Elle n'est donc pas montre dans la deuxiĂšme mĂ©ditati... L'inconscient permet-il, autant que la conscience, de dĂ©finir l'homme ? L'hypothĂšse Freud ienne de l'inconscient revient Ă  dire que bon nombre d'actes normaux » oubli, actes manquĂ©s, rĂȘves, mais aussi maladifs », pathologiques nĂ©vroses, psychoses, obsessions s'expliquent en gros selon le mĂȘme schĂ©ma. L'individu subirait un conflit psychique dans son Ăąme, conflit parfoisextrĂȘmement violent entre les normes conscientes morales, esthĂ©tiques, sociales et des dĂ©sirs quibousculent et nĂ©gligent ces rĂšgles. Ce second groupe de dĂ©sirs, le... Conscience inconscient RĂ©lation ext Ă©rieur au travers des sens on agit a avoir des perceptions donc d’enregistrer des choses du monde ext Ă©rieur, mis en relation avec le corps. Conscience spontan Ă©e ĂȘtre attentif, Ă©veill Ă© Conscience r Ă©flĂ©chie se penser et se voir Ă  soi m ĂȘme. L’acte de doublement, jusqu’ Ă  introspection spectro » Ă  regarder ; intro » Ă  Ă  l’int Ă©rieur, est sp Ă©cifique Ă  l’homme les autres ĂȘtres vivants ne peuvent pas. Certains animaux peuvent se reconna Ăźtre dans... La conscience et l'inconscience Conscience et inconscient -> Le moment de la reconnaissance, de l’identification l’écart permis par la conscience est condition de l’identification. C’est une spĂ©cificitĂ© humaine 3. La conscience rĂ©flĂ©chie, source de la dignitĂ© humaine commentaire du texte de Kant. ProblĂ©matique en quoi la conscience de soi est-elle une facultĂ© spĂ©cifiquement humaine ? ThĂšse La facultĂ© humaine de penser est une activitĂ© qui assure l’un... L'Inconscient et la Conscience. La RĂ©alitĂ© » Dans L'interprĂ©tation du rĂȘve. 1900 inconsciente qui tente de se faire comprendre ou traduire par le prĂ©conscient, pour p Ă©nĂ©trer dans la conscience Concepts dans le sous­chapitre. Mode de repr Ă©sentation topique dans laquelle la distinction se fait entre Inconscient, Pr Ă©conscient et Conscient. Mode de repr Ă©sentation dynamique l’inconscient en tant qu’il exerce une action permanente, exigeant une force contraire. On rencontre une r Ă©sistance pour acc Ă©der Ă  l’inconsci... De l'inconscience au conscient y a t il continuitĂ© ou rupture ? je » est la condition du prĂ©dicat pense ». Ça pense mais que ce ça » soit prĂ©cisĂ©ment lefameux vieux je », c'est, pour parler avec modĂ©ration, simplement une supposition, uneaffirmation, surtout pas une certitude immĂ©diate » » Par-delĂ  bien et mal §17. - Descartes est ainsi victime du langage, par lequel il a l'illusion qu'un lien direct existe entre le sujet je » et le prĂ©dicat pense ». En rĂ©alitĂ© Descartes accorde une confiance trop grande Ă  saconscience en... La conscience et l'inconscience Conscience et inconscience &10132; Le doute mĂ©thodique et le je suis » comme seule vĂ©ritĂ© indubitable. Descartes optimisme rationaliste, doute cartĂ©sien, mĂ©thodique, volontaire, voie pour rĂ©ussir Ă  dĂ©busquer la rĂ©alitĂ©. Doute radical. Descartes s'attaque aux fondements des opinions. Illusions d'optique, fragilitĂ© des sens. Doute de la rĂ©alitĂ© avec l'expĂ©rience du rĂȘve. Doute sur le monde, tout n'est que songe, fiction. Descartes s'intĂ©resse aux sciences physiques, sont-elles absolument certaines ? Descartes convoque... L'inconscient peut il servir d'alibi a la conscience š De soigner un certain nombre de maladies, qui ne peuvent s'expliquer que par le conflit psychique qui agite lepatient. Adopter l'hypothĂšse de l'inconscient permet de comprendre et de guĂ©rir, c'est un gain de sens et de pouvoir. Le butde la psychanalyse est alors de faire en sorte que l'individu, au lieu de subir les forces qu'il ignore et ne contrĂŽle pas, puisse recouvrer sa libertĂ©. En effet, la psychanalyse dĂ©couvre que Je est un autre » pour reprendre Rimbaud . Il y a en moi un... l'inconscience n'est-elle qu'un moindre degrĂ© de conscience ? Ce n'est pas que ce mouvement ne frappe toujours nos organes, et qu'il ne se passe encore quelque chose dansl'Ăąme qui y rĂ©ponde, Ă  cause de l'harmonie de l'Ăąme et du corps, mais ces impressions qui sont dans l'Ăąme et dans lecorps, destituĂ©es des attraits de la nouveautĂ©, ne sont pas assez fortes pour s'attirer notre attention et notremĂ©moire, attachĂ©es Ă  des objets plus occupants. Car toute attention demande de la mĂ©moire, et souvent quandnous ne sommes plus admonestĂ©s pour ainsi dire et ave... Conscience et inconscient s'opposent-ils ? Parce qu'alors je dĂ©sirais vaquer seulement Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ©, je pensais qu'il fallait [
] que je rejetassecomme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait pointaprĂšs cela quelque chose [
] qui fut entiĂšrement indubitable. » Le doute de Descartes est provisoire et a pour but de trouver une certitude entiĂšre & irrĂ©cusable. Or il est sĂ»r que les sens nous trompent parfois. Les illusions d'optique en tĂ©moignent assez. Je d... Sommes-nous gouvernĂ©s par notre inconscient ? Ici, l'exemple est simple dans la mesure oĂč le prĂ©sident a sans doute parfaitement conscience qu'il ne veutpas ĂȘtre lĂ . Mais dans bon nombre de cas, quand ma langue fourche, je ne sais pas pourquoi, c'est-Ă -dire quej'ignore moi-mĂȘme ce qui me pousse Ă  dire tel mot plutĂŽt qu'un autre. Or pour Freud le cas est exactement identique et s'interprĂšte de mĂȘme, comme le conflit entre deux dĂ©sirs dont l'un est gĂȘnant et peut ĂȘtre ignorĂ©par le sujet. Il n'y a pas d'actes innocents ou anodins. Tous sont... Dans quelle mesure y a-t-il une rĂ©alitĂ© de la conscience ? soupçon gĂ©nĂ©ralisĂ©, cherche la vĂ©ritĂ©, quelque chose dont on ne puisse en aucun cas douter, qui rĂ©siste Ă  l'examenle plus impitoyable. Cherchant quelque chose d'’absolument certain, il va commencer par rejeter comme faux tout cequi peut paraĂźtre douteux. Parce qu'alors je dĂ©sirais vaquer seulement Ă  la recherche de la vĂ©ritĂ©, je pensais qu'il fallait [
] que je rejetassecomme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait pointaprĂšs cela q... Faut-il refuser l'inconscient ? Introduction. Concernant l'inconscient, et en rĂ©ponse Ă  des objections, Freud 1 considĂšre que l'hypothĂšse de l'inconscient est nĂ©cessaire. Il en donne les raisons actes manquĂ©s, rĂȘves, symptĂŽmes psychiques. 2 ConsidĂšre que l'hypothĂšse de l'inconscient est lĂ©gitime parce qu'il est possible de fonder sur elle une pratiqueefficace. Le texte de Freud est une rĂ©ponse Ă  des critiques nombreuses opposĂ©es Ă  la notion de psychique inconscient », plus simplement d'inconscient... Suis-je l'esclave de mon inconscient ? le remarque Descartes Discours de la mĂ©thode et MĂ©ditations mĂ©taphysiques tout le reste peut ĂȘtre saisi. Sans clartĂ© dans le moi, tout reste obscur. – DĂšs lors, il est impossible que l'inconscient intervienne d'une quelconque maniĂšre dans la subjectivitĂ©, elle mĂȘme absolument libre, comme mouvement de pose de soi-mĂȘme par soi-mĂȘme. Elle est le contraire de laservitude, qui supposerait que le je » sois posĂ© par un autre que lui, ce qui est contradictoire avec le conceptde su...
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Linconscient n‘est donc pas une conscience obscurcie. Il constitue une vĂ©ritable instance du psychisme. Freud qualifie de prĂ©conscientes, les pensĂ©es, les souvenirs qui sont temporairement absents de la conscience mais qui peuvent revenir Ă  tout moment Ă  la conscience. Et il le fait, pour les distinguer des contenus qui sont
Mis Ă  jour le 09 novembre 2021 Ă  1726 © iStock La psychanalyse n’est plus seule Ă  s’intĂ©resser Ă  l’inconscient. Les neurosciences en font aujourd’hui leur objet d’étude. Et constatent qu’il est Ă  l’origine de la plupart de nos dĂ©cisions et de nos choix. Toutefois, l’inconscient freudien n’est pas celui des neuroscientifiques. Explications. Quand, au dĂ©but du XXe siĂšcle, Sigmund Freud a dĂ©clarĂ© qu’une partie du moi Ă©tait inconsciente et ne saurait devenir consciente, il s’est aussitĂŽt attirĂ© les critiques de ses confrĂšres neurologues et psychiatres. À cette Ă©poque, en effet, la plupart des spĂ©cialistes des troubles mentaux posaient que seuls les nĂ©vrosĂ©s ont un inconscient, conçu alors comme une pathologie cĂ©rĂ©brale. Depuis la cĂ©lĂšbre affirmation de Descartes, Je pense donc je suis », tout penseur avait la certitude que celui qui dit je » est un ĂȘtre pleinement conscient. La thĂ©orie freudienne ne pouvait donc qu’ĂȘtre fort dĂ©rangeante, en proposant sa vision de l’humain irrĂ©mĂ©diablement coupĂ© de lui-mĂȘme. Le moi, loin d’ĂȘtre le maĂźtre dans sa propre maison, est un cavalier instable emportĂ© par le galop d’un cheval fougueux. L’individu est une pauvre crĂ©ature soumise Ă  une triple servitude et vivant sous la menace d’un triple danger le monde extĂ©rieur, ses Ă©lans intĂ©rieurs et la sĂ©vĂ©ritĂ© de sa conscience morale, le surmoi, lui aussi en partie inconscient », Ă©crit Freud en 1923 dans Le Moi et le Ça Points, “Essais”. L’image est effrayante, elle dĂ©crit pourtant la complexitĂ© de nos vies, le bouillonnement de nos passions. Elle nous permet de comprendre pourquoi nous ne sommes jamais aussi bons, aussi justes que nous le souhaiterions, pourquoi nous nous Ă©garons si souvent dans nos amours ou dans nos choix professionnels. Il ne nous veut ni bien ni mal Beaucoup ont peur d’explorer leur part cachĂ©e, persuadĂ©s d’y trouver des rĂ©vĂ©lations atroces. Or l’inconscient n’est pas notre ennemi, il ne nous veut ni bien ni mal. Les vĂ©ritĂ©s que nous en tirons rĂ©sultent en fait d’un travail de construction entreprendre une thĂ©rapie nous rend romanciers, poĂštes. Il s’agit de lĂącher prise et de se laisser porter par des sons, des images et des associations d’idĂ©es qui nous mĂšneront vers une meilleure comprĂ©hension de notre histoire personnelle. Et l’inconscient ne gĂźt en aucun lieu particulier, bien dĂ©limitĂ©. Il est partout et nulle part c’est notre corps, et les symptĂŽmes psychosomatiques qui l’assiĂšgent parfois ; ce sont les souvenirs dĂ©formĂ©s, de l’enfant que nous avons Ă©tĂ© ; les bribes de mots que nous avons enregistrĂ©es alors que nous savions Ă  peine parler. C’est encore la mĂ©moire obscurcie de comportements de l’enfance qui, autrefois, nous apportaient plaisir et satisfaction et qui, Ă  l’ñge adulte, perdurent, en nous procurant surtout des ennuis. Ce sont les paroles de nos premiers autres – le pĂšre, la mĂšre –, qui nous marquent Ă  jamais, Ă  notre insu, et dont nous souhaitons souvent nous libĂ©rer. L’inconscient, ce sont aussi les oublis d’évĂ©nements marquants qui nous empĂȘchent de trouver du sens Ă  notre vie. L’explorer, c’est reconstruire le passĂ©, pour mieux se connaĂźtre et/ ou changer et se rĂ©concilier avec soi-mĂȘme. Il dĂ©cide pour nous Aujourd’hui, ce sont les sciences du cerveau et la psychologie cognitive – qui conçoit l’esprit humain comme un dispositif de traitement des informations – qui se penchent sur ses mystĂšres. Et elles constatent, elles aussi, que la plupart de nos dĂ©cisions et de nos actions sont influencĂ©es par lui, qu’il s’agisse de voter pour un candidat aux Ă©lections, de choisir un lieu de vie ou d’acheter une nouvelle voiture. Alors que nous nous croyons libres et indĂ©pendants, nous sommes dĂ©terminĂ©s, Ă  notre insu, par des croyances, des jugements de valeur issus de notre culture d’appartenance, mĂȘme quand nous imaginons en ĂȘtre dĂ©barrassĂ©s. Des tests universitaires ont montrĂ© que si l’on demande Ă  un sujet d’associer des visages et des qualitĂ©s gentil, mĂ©chant, un Blanc mettra presque toujours plus de temps Ă  associer Noir et gentil que Noir et mĂ©chant. Prendre conscience de ces automatismes aide Ă  rĂ©duire les prĂ©jugĂ©s. L’inconscient ainsi conçu ne se dĂ©chiffre pas, il n’est pas porteur de messages, il ne vĂ©hicule pas nos dĂ©sirs profonds, comme celui de Freud il permet au cerveau, qui apprĂ©cie de fonctionner en pilotage automatique, comme le constatent les neuroscientifiques, d’ĂȘtre plus rapide et de se fatiguer le moins possible. Pour l’essentiel, nos perceptions, notre vision, notre audition se passent de la conscience. Les actions d’un bon joueur d’échecs se dĂ©cident sans elle, de mĂȘme que certaines opĂ©rations mathĂ©matiques. Plus exactement, loin de s’opposer, la pensĂ©e consciente et les processus inconscients coopĂšrent. C’est d’ailleurs cette collaboration qui permet aux ĂȘtres vivants de survivre, note Stanislas Dehaene, professeur de psychologie cognitive, dans Le Code de la conscience Odile Jacob. Chaque Ă©vĂ©nement qui survient doit aussitĂŽt ĂȘtre classĂ© cĂŽtĂ© positif – ce n’est pas dangereux – ou nĂ©gatif – danger en vue, fuyons. Nous ne pouvons rester vigilants en permanence, aussi ce sont des circuits cĂ©rĂ©braux qui Ă©chappent Ă  notre contrĂŽle qui nous alertent. » Il sert la conscience Lorsque nous butons sur un problĂšme, la meilleure solution est justement de cesser d’y penser, et, comme par miracle, l’idĂ©e de ce que nous devrions faire survient. C’est souvent le cas lors d’une nuit de sommeil, Ă  la faveur d’un rĂȘve. En effet, cette pĂ©riode d’intense activitĂ© inconsciente permet un traitement plus dense des informations. Selon le neuroscientifique et psychanalyste Mark Solms, auteur avec Olivier Turnbull du Cerveau et le monde interne PUF, la conscience ne constitue qu’une partie de notre vie intĂ©rieure. N’apparaissant que quand les automatismes inconscients ne suffisent plus Ă  nous satisfaire, elle surgirait comme un coup d’arrĂȘt Ă  l’état de douce inconscience, notre Ă©tat prĂ©fĂ©rĂ©. Dans les annĂ©es 1980, les neuroscientifiques ont vainement cherchĂ© le siĂšge de l’inconscient. Ils s’accordent actuellement Ă  considĂ©rer que toutes les rĂ©gions du cerveau peuvent participer tantĂŽt Ă  la pensĂ©e consciente, tantĂŽt aux opĂ©rations mentales inconscientes. Comme Freud l’avait pressenti
 Vous aimerez peut-ĂȘtre Articles tests Enphilosophie, la notion d'inconscient est un concept dont l'usage semble remonter Ă  l'AntiquitĂ© et qui peut ĂȘtre entendu en un sens ontologique, comme ce qui dans l'esprit est dĂ©pourvu de conscience, ou en un sens gnosĂ©ologique, comme ce qui reste inaccessible Ă  la conscience rĂ©flexive ou Ă  l'introspection.. Cette notion a Ă©mergĂ© au cours de l'histoire dans trois contextes Qu'est-ce l’hypnose Hypnos en grec signifie sommeil. lorsque l’hypnose est rĂ©alisĂ©e la conscience claire et distincte est mise en veilleuse que l’on peut appeler aussi conscience consciente ou esprit conscient au profit de l’éveil d’une conscience inconsciente. La conscience est dite consciente conscious awareness dans la mesure oĂč elle est restreinte, car elle ne peut porter son attention qu’à un nombre limitĂ© d’élĂ©ments. La conscience est dite inconsciente unconscious awareness dans la mesure oĂč elle supporte la totalitĂ© des souvenirs, des perceptions des sens externes et internes, des rĂ©sultats et des possibilitĂ©s d’apprentissage. Ces Ă©lĂ©ments sont trop nombreux – ils sont infinis – pour ĂȘtre distinguĂ©s par la conscience consciente elle s’en trouve donc obscurcie. La conscience inconsciente qui supporte ce grand nombre peut ĂȘtre identifiĂ©e Ă  la totalitĂ© de la personne incarnĂ©e, donc au corps vivant en tant qu’il est esprit. Cette conscience inconsciente pourrait tout aussi bien ĂȘtre appelĂ©e vigilance gĂ©nĂ©ralisĂ©e. Entre vigilance restreinte et vigilance gĂ©nĂ©ralisĂ©e, il existe tous les degrĂ©s possibles de vigilance. Ce qui pourrait faire comprendre que l’on dĂ©finisse l’hypnose comme un Ă©tat modifiĂ© de conscience. L’induction de l’hypnose est le passage de la vigilance restreinte Ă  la vigilance gĂ©nĂ©ralisĂ©e. Ce passage qui est toujours le fruit d’un accord ou d’une dĂ©cision du patient, est favorisĂ© par diverses techniques fixation du regard, attention portĂ©e aux diffĂ©rentes parties du corps, confusion, etc. et par l’état de vigilance gĂ©nĂ©ralisĂ©e dans lequel se trouve le thĂ©rapeute. C’est par ces techniques et par cet Ă©tat que le thĂ©rapeute peut ĂȘtre dit user de suggestion. Le pouvoir du thĂ©rapeute a donc pour fondation la largeur et l’intensitĂ© de sa veille gĂ©nĂ©ralisĂ©e. LĂ  oĂč les modifications opĂ©rĂ©es par l’exercice de l’hypnose peuvent ĂȘtre comprises comme la transformation de la rigiditĂ© des habitudes, enregistrĂ©es par l’esprit conscient, en souplesse et fluiditĂ© grĂące Ă  l’expĂ©rience de la complexitĂ© et de la force de la vigilance gĂ©nĂ©ralisĂ©e. L’esprit inconscient met Ă  la disposition du patient les nouvelles possibilitĂ©s et capacitĂ©s qui vont lui permettre de changer. Dans cette perspective, il est facile d’admettre que l’hypnose puisse ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme thĂ©rapeutique. Elle est en effet capable de guĂ©rir certains troubles ou comportements nocifs contrĂŽle de la douleur, addictions, difficultĂ©s alimentaires, dysfonctionnements psychiques ou psycho-somatiques. Quelqu’un, par exemple, voudrait bien ne plus fumer. Son passage par la vigilance gĂ©nĂ©ralisĂ©e lui permettra d’une part de mesurer et d’approfondir le degrĂ© de sa dĂ©termination, d’autre part de prendre appui sur des forces et des intĂ©rĂȘts nouveaux qu’il ne soupçonnait pas et qui rendent dĂ©risoire en comparaison le plaisir de la cigarette. L’hypnose guĂ©rit alors parce que, modifiant le contexte d’une habitude, elle en dĂ©truit le ressort. L’hypnose est aussi mĂ©dicale, au sens traditionnel du terme, car elle est une maniĂšre privilĂ©giĂ©e de dĂ©velopper certains aspects de cette pratique la prĂ©sence du thĂ©rapeute, son attention au patient, l’échange entre patient et thĂ©rapeute. On sait que ces traits constituent le premier remĂšde et rendent possible l’efficacitĂ© des autres remĂšdes. MĂȘme si les mĂ©canismes de l'hypnose restent inexpliquĂ©s. son efficacitĂ© est aujourd'hui largement dĂ©montrĂ©e. Ce qu'il faut savoir sur cette technique ancienne dont on redĂ©couvre l'intĂ©rĂȘt majeur dans l'auto-guĂ©rison et l'Ă©tablissement d'un lien entre le corps et l’esprit. Les principales questions sur l’hypnose Dans ce climat de grande mĂ©fiance envers les gros laboratoires pharmaceutiques qui prĂŽnent le tout mĂ©dicament, depuis quelques annĂ©es, nous assistons au grand retour des mĂ©decines douces et thĂ©rapies dites parallĂšles comme l’hypnose cette technique thĂ©rapeutique plus que centenaire a le vent en poupe et engendre la multiplication des livres chez les Ă©diteurs, des forums sur Internet, et autres confĂ©rences
 Les possibilitĂ©s multiples de l’hypnose sont redĂ©couvertes, tant par les thĂ©rapeutes, les psychologues et les mĂ©decins, que par le public ; et sa rĂ©putation auparavant sulfureuse Ă©tait en train de s’estomper. Voici en quelques questions-rĂ©ponses, l’essentiel de cette pratique qui semble mettre en jeu les capacitĂ©s les plus Ă©tranges de notre cerveau. Qu’est-ce que l’hypnose ? Chaque spĂ©cialiste a sa propre dĂ©finition et aucune thĂ©orie ne fait autoritĂ©. Le phĂ©nomĂšne hypnotique est si complexe que les praticiens disent volontiers qu’il y a, non pas une, mais plusieurs hypnoses. Une seule certitude ce n’est pas un Ă©tat de sommeil, mais un Ă©tat modifiĂ© de conscience EMC, comme le rĂȘve, la transe, la relaxation, les expĂ©riences mystiques, la mĂ©ditation
 L'Ă©tat de transe hypnotique correspond Ă  la modification de la vigilance normale qui nous permet habituellement de raisonner et de vivre au quotidien. Cette Ă©tat dispose de caractĂ©ristiques particuliĂšre oĂč dans un environnement monotone oĂč rien ne se passe, oĂč les stimuli sont peu intenses, notre cerveau se retrouve en manque d’informations. Il se met alors Ă  en produire lui-mĂȘme en puisant des images dans son inconscient. C'est un Ă©tat de rĂȘve tout en restant conscient. Contrairement Ă  l’état de vigilance normale, oĂč l’attention embrasse de nombreux centres d’intĂ©rĂȘt en mĂȘme temps et passe rapidement de l’un Ă  l’autre, elle est concentrĂ©e, sous hypnose, sur un sujet beaucoup plus restreint. C’est ainsi que, progressivement, la personne hypnotisĂ©e oublie la rĂ©alitĂ© extĂ©rieure pour entrer dans une rĂ©alitĂ© intĂ©rieure gĂ©nĂ©rĂ©e par l'inconscient, mais qu’elle vivra comme extĂ©rieure. La voix de l’hypnotiseur continue d’ĂȘtre entendue, ses mots gĂ©nĂšrent un stimulus trĂšs particulier qui augmente le pouvoir de la suggestion. Celle-ci provoque alors des changements psychologiques ou physiologiques inhabituels disparition immĂ©diate de douleurs aiguĂ«s ou d’un eczĂ©ma, etc.. Pourquoi ? Comment ? Cela reste encore Ă  ce jour un mystĂšre. Est-elle Ă©tĂ© prouvĂ©e scientifiquement ? Ses effets, oui. De nombreuses Ă©tudes ont montrĂ© qu’une suggestion hypnotique entraĂźne des rĂ©ponses neuronales. Exemple L'Ă©tude clinique menĂ©e en 1997 par le Pr Stephen Kosslyn, du dĂ©partement de neurologie du Massachusetts General Hospital de Boston qui a prĂ©sentĂ© Ă  un groupe de seize personnes une palette de couleurs Ă©chelonnĂ©es et une palette de dĂ©gradĂ©s de gris. Les rĂ©actions de leur cerveau Ă©taient enregistrĂ©es par un tomographie Ă  Ă©mission de positrons. Lorsque, sous hypnose, on demandait Ă  chacune de ces personnes de voir en couleurs la palette de gris, c’était l’aire occipito-pariĂ©tale, l’une des zones de reconnaissance des couleurs, qui Ă©tait activĂ©e > le cerveau avait donc rĂ©agi comme s’il voyait de la couleur Ă  la place du gris, ce que demandait la suggestion. Comment se passe une sĂ©ance ? Dormez, je le veux ! Cette formule lĂ©gendaire est rĂ©servĂ©e au spectacle
 PratiquĂ©e par un hypnopraticien, l’hypnose est dĂ©clenchĂ©e de maniĂšre progressive. Une sĂ©ance dure environ 45 minutes. AllongĂ© sur un divan, le sujet ferme les yeux ou fixe un point prĂ©cis dans la piĂšce. Assis sur une chaise Ă  cĂŽtĂ© de lui, le thĂ©rapeute l’invite Ă  se dĂ©tendre. C’est la phase de prĂ©-induction. Certains professionnels utilisent un Ă©quipement sonore qui diffuse une musique apaisante, et parlent dans un micro d’une voix douce et monocorde. Ils proposent au sujet de se concentrer sur certaines zones du corps c’est la phase d’induction, qui lui permet de fixer son attention sur lui-mĂȘme. Une somnolence peut s’installer. Le praticien vĂ©rifie l’état de la personne en lui demandant de lever une main ou de croiser les doigts. Si elle rĂ©pond Ă  la demande, c’est qu’elle se trouve bien en Ă©tat d’hypnose. Ensuite, le praticien rĂ©pĂšte des suggestions, directes Votre douleur au bras disparaĂźt ou indirectes Vous ĂȘtes dans un endroit agrĂ©able. A la fin de la sĂ©ance, le sujet se rĂ©veille en douceur au terme d’un compte Ă  rebours, pour retrouver le contrĂŽle de ses muscles et revenir Ă  la rĂ©alitĂ© sans sensation de malaise. Puis, patient et praticien commentent la sĂ©ance. Exemple un homme vivant mal l’approche de la retraite a retrouvĂ© sous hypnose le souvenir d’autres changements entrĂ©e Ă  l’école primaire ou secondaire, Ă  l’universitĂ©, mariage, enfants, etc.. Avec le hypnopraticien, il va analyser ses rĂ©sistances, mais aussi les bĂ©nĂ©fices de ces changements pour construire un scĂ©nario idĂ©al » qui lui permettra d’effectuer une transformation intĂ©rieure positive. Quelles sont les diffĂ©rentes techniques d’hypnose ? On distingue quatre catĂ©gories Traditionnelle L’hypnotiseur joue un rĂŽle de premier plan, il dirige la sĂ©ance, prononce des suggestions directes injonctions, tandis que le sujet reste passif. Semi-traditionnelle L’hypnotiseur, toujours au premier plan, Ă©met Ă  la fois des suggestions directes et indirectes. Nouvelle L’accent est mis sur la personne et sur sa relation avec son praticien, par des Ă©changes, une communication. Ericksonienne Le sujet participe Ă  sa mise en condition hypnotique. Le praticien utilise des mĂ©taphores pour que l’inconscient du sujet choisisse lui-mĂȘme les solutions de ses problĂšmes. Tout le monde est-il hypnotisable ? Selon l’échelle de suggestibilitĂ© hypnotique mise au point par l’universitĂ© de Stamford, 95 % d’entre nous sont hypnotisables dont 10 % en Ă©tat d’hypnose profonde, suels 5 % des patients sont rĂ©fractaires et on ignore encore pourquoi il n’a Ă©tĂ© vĂ©rifiĂ© Ă  ce jour, aucune corrĂ©lation entre la structure de la personnalitĂ© et la suggestibilitĂ©. Quels sont les effets et remĂšdes ? En France, plus d’un millier de praticiens ont recours Ă  l’hypnose. Dans certains cas, elle constitue l'intervention elle-mĂȘme, dans d’autres, elle facilite l’action d'un mĂ©decin. C'est efficace pour L’arrĂȘt du tabac 80 % de taux de rĂ©ussite. L’hypnose aide aussi Ă  lutter contre les effets du sevrage L’excĂšs de poids et la boulimie elle exerce un bon rĂŽle de soutien psychologique dans les cures d’amaigrissement. La lutte contre la douleur elle ne remplace pas l’anesthĂ©sie, mais peut la complĂ©ter et permettre de diminuer les doses de mĂ©dicaments. Elle est aussi de plus en plus utilisĂ©e en chirurgie dentaire. Les troubles psychologiques stress, phobies, nĂ©vroses, anxiĂ©tĂ©, mais aussi impuissance, frigiditĂ©, problĂšmes de trac, de mĂ©moire, etc. Les troubles digestifs ulcĂšres, colites ou diarrhĂ©es dus au stress. Les maladies psychosomatiques maladies de la peau eczĂ©ma, psoriasis, etc., spasmophilie, rhinites Ă  rĂ©pĂ©tition, troubles de la voix et du chant, asthme. Les maladies chroniques graves, telles que le cancer. C'est inefficace pour La plupart des troubles psychiatriques graves, comme les dĂ©pressions aiguĂ«s, la schizophrĂ©nie. Le sevrage des drogues dures. Tout le monde est-il capable d'hypnotiser ? Oui. A condition d'ĂȘtre formĂ© aux diffĂ©rentes techniques. Certains hypnotiseurs sont plus douĂ©s que d’autres... Pour devenir un hypnopraticien sĂ©rieux, il faut avoir fait des Ă©tudes, c’est-Ă -dire ĂȘtre dĂ©jĂ  un professionnel Ă  l'Ă©coute. Une formation en hypnose peut ĂȘtre suivie grĂące aux cursus proposĂ©s par les associations reprĂ©sentant les diverses Ă©coles. Peut-on s'hypnotiser soi-mĂȘme ? Oui. En fait, les professionnels affirment aujourd’hui que toute hypnose est une auto-hypnose, le vĂ©ritable pouvoir de transformation ou de guĂ©rison se trouvant dans l’esprit de la personne hypnotisĂ©e, et non dans celui de l’hypnotiseur. Il est donc tout Ă  fait possible de s’auto-hypnotiser, mais ce n’est pas un exercice facile. Des guides pratiques et des cassettes audio pourront vous y aider. Dans un premier temps, le plus important est de mettre au point un rituel qui va amorcer le processus d’induction sĂ©ance tous les jours Ă  la mĂȘme heure, au mĂȘme endroit, avec le mĂȘme type de vĂȘtements, etc. ; ensuite, d’apprendre Ă  se relaxer. Vous pouvez aussi enregistrer vos propres messages. Le praticien influence-t-il le patient ? Cette question est au centre de dĂ©bats passionnĂ©s. Depuis quelques annĂ©es, devant l’augmentation faramineuse de cas d’incestes dĂ©couverts sous hypnose aux Etats-Unis, les spĂ©cialistes commencent Ă  parler de syndrome des faux souvenirs, mettant en cause le rĂŽle de l’hypnotiseur. Qu’en est-il ? En Ă©tat hypnotique, on peut se souvenir d’authentiques Ă©vĂ©nements oubliĂ©s ou refoulĂ©s. On peut aussi, en hypnose profonde, voir apparaĂźtre des fantasmes comme s’il s’agissait d’évĂ©nements rĂ©els leur vĂ©racitĂ© est telle qu’on ne peut les distinguer de vrais souvenirs, car notre cerveau a la possibilitĂ© de modifier ou de reconstruire un Ă©vĂ©nement. Il n’y a donc, Ă  ce jour, aucune rĂ©ponse dĂ©finitive ni sur la rĂ©alitĂ© des souvenirs d’abus sexuels, de vies antĂ©rieures, ou d’enlĂšvements extraterrestres dĂ©couverts sous hypnose profonde, ni sur l’influence de l’hypnotiseur par un phĂ©nomĂšne de transmission d’inconscient Ă  inconscient, voire tĂ©lĂ©pathique
 Peut-il se produire des accidents ? Non. On se rĂ©veille toujours quoi qu’il arrive. D’abord parce qu’on ne dort pas ! Ensuite parce que, si aucune suggestion ne l’entretient, le fonctionnement hypnotique se dissipe de lui-mĂȘme. Quant Ă  la prĂ©tendue influence nĂ©gative de certains hypnotiseurs, entretenue par le cinĂ©ma, elle relĂšve de la lĂ©gende aucun hypnotiseur ne peut vous forcer Ă  faire quelque chose qui va Ă  l’encontre de vos valeurs morales. L’hypnose n’est pas un lavage de cerveau ! On ne rĂ©vĂšle pas ses secrets les plus intimes si on ne le dĂ©sire pas
 Toutefois, pour Ă©viter les charlatans, adressez-vous Ă  l’une des associations reconnues officiellement pour choisir votre hypnotiseur. L’hypnose peut-elle soigner les maladies chroniques ? Certaines oui. Les acouphĂšnes, par exemple, des bourdonnements d’oreille contre lesquels la mĂ©decine reste impuissante. GrĂące Ă  l’hypnose, il est possible de les effacer dans 60 % des cas, car une suggestion peut modifier l’activitĂ© des commandes neurobiologiques responsables du fonctionnement de nos organes. Si vous dĂ©cidez, par exemple, en auto-hypnose, d’augmenter la circulation du sang dans votre pied gauche, les vaisseaux sanguins vont se vasodilater sous l’effet d’une transduction une transmission de l’information aux cellules. L’hypnose permet, c’est certain, d’installer une passerelle entre le corps et l’esprit, et d’activer nos mĂ©canismes d’autoguĂ©rison. Dr GĂ©rard Arcas, mĂ©decin et chirurgien ORL, auteur de GuĂ©rir le corps par l’hypnose et l’auto-hypnose Ed. Sand. Pourquoi l'hypnose est si efficace sur le stress ? La gestion du stress est l’une des applications les plus demandĂ©es, avec l’anti-tabac et l’amaigrissement. On le sait, le stress peut engendrer de l’anxiĂ©tĂ©, des insomnies, ainsi que des Ă©tats dĂ©pressifs accompagnĂ©s de troubles somatiques. L’hypnose est beaucoup plus efficace que d’autres techniques comme la relaxation simple, d’abord parce que son effet relaxant renforcĂ© par la voix et la prĂ©sence rassurante de l’hypnotiseur, diminue trĂšs rapidement l’impact des agents stressants, quelle qu’en soit l’origine. Ensuite parce qu’elle permet au sujet en Ă©tat hypnotique de lever lui-mĂȘme ses inhibitions. Par exemple, une jeune femme tĂ©tanisĂ©e Ă  l’approche d’un entretien d’embauche important et n’en dormant plus, alors qu’elle savait avoir toutes les chances d’obtenir le poste, a revĂ©cu en hypnose un prĂ©cĂ©dent entretien oĂč elle avait trichĂ© sur son CV et avait Ă©tĂ© dĂ©couverte
 AprĂšs avoir ensemble Ă©valuĂ© sa peur, et trouvĂ© son seuil adĂ©quat de stimulation/excitation de bon stress, elle pourras reconsidĂ©rer ce nouvel entretien d'embauche Ă  venir comme un rite de passage, et non comme un jugement final. Sujets Ă©voquĂ©s dans cette page MĂ©decine douce, Hypnopole perpignan sud cabestany mĂ©dipole, toulouse centre ville place wilson, paris 15e arrondissement quartier grenelle, france par skype ou visioconfĂ©rence sĂ©ances en cabinet et Ă  distance, centre expert spĂ©cialiste en hypnothĂ©rapie ericksonienne, traitement du stress, du burn out, du syndrome post-traumatique, post traumatique, anxiĂ©tĂ©, anxiete, dĂ©pression post traumatique, dĂ©prime, choc psychologique, psychothĂ©rapie, guĂ©rir une dĂ©pression, traitement du dĂ©pressif, tempĂ©rament anxieux, peurs, peur, angoisses, angoisse, pensĂ©es irrationnelles, renforcement de l'Ă©go, bilan de compĂ©tence, peur panique, peur irrationnelle, crises de panique, troubles anxieux, phobies, agoraphobie, phobie, Claustrophobie, Peur des espaces confinĂ©s, CancĂ©rophobie Peur du cancer, Blemmophobie Peur du regard des autres, Autophobie Peur de la solitude, Aviophobie Peur de prendre l'avion, Agoraphobie Peur des espaces publics et, par extension, de la foule ; plus gĂ©nĂ©ralement, des espaces oĂč la fuite est rendue difficile foule, mais aussi lieux dĂ©serts, Achluophobie Peur de l'obscuritĂ© et du noir, AĂ©rodromophobie Peur de l'avion, des voyages en avion, et autres phobies la liste est longue. Tousles matins, c’est pareil : avant mĂȘme d’aller faire votre pipi matinal, vous vous Ă©tirez et baillez. Une sorte de rituel inconscient, en somme. Les quelques chapitres qui vont suivre traiteront de diffĂ©rents aspects de la vie mentale qui ont particuliĂšrement suscitĂ© l’attention des neuroscientifiques ces derniĂšres annĂ©es. Dans le prĂ©sent chapitre, nous allons poursuivre sur la lancĂ©e du prĂ©cĂ©dent en commençant par le plus gĂ©nĂ©ral de ces aspects la fut l’un des premiers Ă  affirmer, il y a plus d’un siĂšcle, que notre vie mentale fonctionnait en majoritĂ© inconsciemment, et que la conscience n’était qu’une partie de la vie mentale. Assumer une telle opinion au sein des sciences mĂ©dicales Ă©tait alors sujet Ă  controverse, et la plupart des propositions de Freud restent d’ailleurs vivement contestĂ©es de nos jours. Cependant, l’idĂ©e que le fonctionnement de la vie mentale est majoritairement inconscient est Ă  prĂ©sent largement acceptĂ©e au sein des neurosciences cognitives. Ainsi donc, une des innovations fondamentales de Freud fait maintenant partie des sciences contemporaines. Cela ne signifie pas pour autant que les neuroscientifiques acceptent l’ensemble des considĂ©rations freudiennes sur l’inconscient au sens psychanalytique du terme, mais ceci est un autre problĂšme que nous aborderons plus loin. Pour commencer, nous Ă©tudierons les mĂ©canismes cĂ©rĂ©braux qui sous-tendent les activitĂ©s mentales consciente et inconsciente en nous arrĂȘtant Ă  l’aspect purement descriptif de ces deux de cognitivistes soutiennent que la conscience n’a qu’une importance mineure dans la vie mentale et que l’immense majoritĂ© des opĂ©rations mentales a lieu sans conscience pour une revue, voir Bargh et Chartrand, 1999
 Une rĂ©volution tranquilleLa vision aveugle blindsightLa mĂ©moire impliciteLe syndrome de dĂ©connexion interhĂ©misphĂ©riqueJusqu’à quel point la vie mentale est-elle consciente ?Le cortex et les contenus ou canaux de conscienceLe tronc cĂ©rĂ©bral et les niveaux ou Ă©tats de conscienceQue perçoit cet Ă©tat » de conscience ?Le principe des deux sources d’information revisitĂ©La fonction de la conscience intĂ©grer les deux mondesDamasio et FreudLa conscience chez les animaux et chez les machinesLa conscience Ă©tendueConscience Ă©tendue et mĂ©moireL’inconscientParenthĂšse historique sur l’inconscient dynamiquePhineas gage revisitĂ©Remarques conclusives Il vous reste Ă  lire 97 % de ce chapitre.
Quil perçoit aussi une rĂ©alitĂ© intĂ©rieure, subjective : celle de ses Ă©tats d'Ăąme, de ses dĂ©sirs, de ses souhaits. Conscience. La conscience est la prĂ©sence constante et immĂ©diate de soi Ă  soi. C'est la facultĂ© rĂ©flexive de l'esprit humain, c'est-Ă -dire sa capacitĂ© Ă  faire retour sur soi-mĂȘme. C'est la conscience qui permet Ă  l'homme de se prendre lui-mĂȘme comme objet de
Objectif Comprendre la notion d'inconscient Points clĂ©s L'inconscient met en Ă©vidence la baisse de la vigilance, contrairement Ă  la conscience. Chez l'homme, certains comportements sont en effet automatiques, rĂ©sultant d'habitudes. L'inconscience implique Ă©galement l'irresponsabilitĂ© morale. Cependant, l'inconscient pose dĂ©bat sur la souverainetĂ© ou non de la conscience. 1. De l'inconscience animale Ă  la conscience humaine a. Inconscience et vigilance Les animaux et les hommes ont des perceptions, Ă©prouvent des sensations et manifestent des comportements liĂ©s Ă  leur survie. Ils sont dotĂ©s de conscience, au sens de vigilance psychique. L'inconscience met en Ă©vidence la baisse de la vigilance c'est un Ă©tat physique et mental liĂ© au fonctionnement du corps. Ainsi le sommeil est-il un Ă©tat inconscient. La conscience culmine chez l'homme en effet, l'homme est un ĂȘtre vivant qui ne se borne pas Ă  sentir, percevoir et agir ; il sait qu'il sent, perçoit et agit. L'ĂȘtre humain s'avĂšre capable de rĂ©flexion sur soi. La conscience rĂ©flĂ©chie n'appartient qu'au sujet pensant dotĂ© de raison. Dans cette perspective, ne serait-il pas tentant d'attribuer le plus haut degrĂ© de conscience Ă  l'homme ? L'inconscience ne serait-elle pas liĂ©e aux ĂȘtres les plus instinctifs, alors que la conscience rĂ©flĂ©chie, liĂ©e Ă  l'intelligence et Ă  la pensĂ©e, caractĂ©riserait les ĂȘtres capables d'hĂ©siter entre plusieurs actions possibles et de dĂ©libĂ©rer avec lui-mĂȘme avant de choisir ? Bergson 1859-1941 souligne l'intensitĂ© de la conscience humaine au moment du choix Quels sont [...] les moments oĂč notre conscience atteint le plus de vivacitĂ© ? Ne sont-ce pas les moments de crise intĂ©rieure, oĂč nous hĂ©sitons entre deux ou plusieurs partis Ă  prendre [...] ? Si conscience signifie mĂ©moire et anticipation, c'est que conscience est synonyme de choix. » L'Énergie spirituelle, 1919 C'est pourquoi, il est douteux », comme le dit encore Bergson, qu'on rencontre la conscience dans des organismes [...] qui n'ont pas de dĂ©cisions Ă  prendre ». b. Inconscience et habitude On observe chez l'homme certains comportements instinctifs, rĂ©sultant d'habitudes acquises. La plupart de ces comportements, dans la vie quotidienne, sont machinaux nous n'avons pas besoin, pour accomplir certaines actions, de rĂ©flĂ©chir. L'apprentissage de la conduite automobile, par exemple, semble fastidieuse, mais une fois que nous maĂźtrisons cette conduite, nous n'y pensons plus. Il en va de mĂȘme pour l'apprentissage d'un sport, voir d'un instrument de musique. N'y a-t-il pas, dans ces automatismes de la vie quotidienne, une forme d'inconscience ? Il y a, en tout homme, un ensemble d'automatismes, facilitant l'adaptation au milieu naturel et Ă  l'environnement social. La pensĂ©e consciente aurait, en somme, pour auxiliaires des activitĂ©s inconscientes fort utiles, ayant une fonction pratique. 2. L'inconscience morale une inconscience typiquement humaine L'inconscience n'est pas seulement un Ă©tat propre Ă  un organisme vivant, mettant en Ă©vidence une dĂ©faillance, une baisse ou une interruption de la vigilance. C'est aussi un Ă©tat d'esprit accompagnant un certain type de conduite humaine. On dit d'un homme qu'il est inconscient lorsque sa conduite est irresponsable ou lĂ©gĂšre, s'avĂšre blĂąmable, et porte prĂ©judice tant Ă  lui-mĂȘme qu'Ă  autrui. Il ne mesure pas les consĂ©quences de ses actes et ne prend pas en considĂ©ration la personne d'autrui. Ses dĂ©sirs et ses passions l'emportent sur sa raison, il semble ĂȘtre indiffĂ©rent aux valeurs morales. Les philosophes, dĂšs l'AntiquitĂ© grecque, dĂ©noncent ce type d'inconscience, caractĂ©risĂ©e par la non-maĂźtrise de soi. Socrate 470-399 av. est un modĂšle de maĂźtrise de soi et de dignitĂ© morale, que les Ă©coles philosophiques postĂ©rieures au platonisme ne cesseront de cĂ©lĂ©brer. La sagesse socratique porte la conscience morale Ă  son plus haut degrĂ© de perfection. 3. Le sujet pensant est-il conscient de tout ce qu'il pense, conçoit et ressent ? a. Les activitĂ©s inconscientes ne mettent pas en cause la souverainetĂ© de la conscience Les philosophes n'ont pas manquĂ© de signaler, au sein du sujet conscient, la prĂ©sence d'opĂ©rations et d'Ă©tats inconscients. Ainsi, comme l'explique Leibniz 1646-1716, les hommes ne perçoivent pas toutes les impressions qu'ils ressentent. Certaines perceptions sont insensibles ce sont des perceptions qui affectent le sujet, mais dont il ne se rend pas compte. Ainsi en est-il du bruit de la mer Pour entendre le bruit de la mer, il faut bien qu'on entende les parties qui composent ce tout, c'est-Ă -dire le bruit de chaque vague, quoique chacun de ces petits bruits ne se fasse que dans l'assemblage confus de tous les autres ensemble, et qu'il ne se remarquerait pas si cette vague qui le fait Ă©tait seule » Nouveaux essais sur l'entendement humain, 1704 Leibniz montre donc qu'il existe des perceptions de l'Ăąme dont nous ne sommes pas conscients. Mais, tout en signalant cette part d'inconscient en l'homme, la plupart des philosophes ne cessent de cĂ©lĂ©brer la souverainetĂ© du sujet conscient. Spinoza, dans La Lettre Ă  Shuller 1674-1675, compare la libertĂ© humaine Ă  celle de la pierre Une pierre reçoit d'une cause extĂ©rieure qui la pousse Ă  une certaine quantitĂ© de mouvement, par laquelle elle continuera certainement de se mouvoir aprĂšs l'arrĂȘt de l'impulsion externe. [...] Cette pierre, assurĂ©ment, puisqu'elle n'est consciente que de son effort, et qu'elle n'est pas indiffĂ©rente, croira ĂȘtre libre et ne persĂ©vĂ©rer dans son mouvement que par la seule raison qu'elle le dĂ©sire. Telle est cette libertĂ© humaine que tous les hommes se vantent d'avoir et qui consiste en cela seul que les hommes sont conscients de leurs dĂ©sirs et ignorants des causes qui les dĂ©terminent ». Cette lettre, restĂ©e cĂ©lĂšbre dans l'histoire de la philosophie, montre que Spinoza ne croit pas Ă  la libertĂ© humaine. Toutefois, il serait faux de dire que Spinoza renonce Ă  l'idĂ©e de libertĂ© sachant que la libertĂ© est une illusion, dira-t-il en substance dans L'Éthique 1677, l'homme pourra apprendre Ă  devenir libre. Autrement dit, la conscience de ne pas ĂȘtre libre donne accĂšs Ă  la libertĂ©. b. La contestation de la souverainetĂ© de la pensĂ©e consciente Au XIXe siĂšcle, l'idĂ©e que la conscience est transparente Ă  elle-mĂȘme est radicalement remise en cause. Nietzsche 1844-1900 dĂ©nonce la superficialitĂ© de l'activitĂ© consciente. La pensĂ©e consciente ne serait qu'un aspect minime, voire dĂ©risoire, de l'activitĂ© de l'esprit. Ce qu'il y a de meilleur en l'homme Ă©chapperait Ă  la juridiction du moi » conscient. Le sujet conscient et volontaire, un et unifiĂ©, serait une illusion, engendrĂ©e la tradition grecque et chrĂ©tienne. La contestation vient ensuite de la psychanalyse. Freud 1856-1939, partant de l'Ă©tude des souffrances psychologiques, pose l'activitĂ© d'un inconscient, parallĂšlement Ă  celle de la conscience et opĂ©rant, donc, Ă  l'insu du sujet rĂ©flĂ©chi. La pensĂ©e consciente n'aurait pas la toute puissance que la tradition philosophique, morale, et religieuse, lui prĂȘte. Il y aurait, en tout homme, dĂšs l'enfance, des images, des souvenirs et des pensĂ©es, Ă©cartĂ©s et maintenus hors de la conscience cette opĂ©ration, que Freud nomme le refoulement », serait liĂ©e Ă  la pulsion sexuelle. Selon Freud, trois instances structurent le psychisme le moi », le ça », le surmoi ». Le moi » est l'Ă©quivalent de ce que nous appelons la conscience ». Notre moi s'exprime, par exemple, lorsque nous disons je ». Le ça » correspond Ă  l'inconscient, et plus particuliĂšrement aux pulsions et aux dĂ©sirs dont nous n'avons pas conscience - et dont le surmoi » empĂȘche la rĂ©alisation. Le surmoi correspond essentiellement Ă  l'instance morale Freud le compare Ă  la loi, aux interdits, mais aussi Ă  l'image du pĂšre. La seconde topique », qui correspond Ă  la tentative de dĂ©crire la structure du psychisme divisĂ©e en un moi, un ça et un surmoi a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©e par Freud en 1920. La psychanalyse marque profondĂ©ment la pensĂ©e philosophique car elle met en cause l'idĂ©e traditionnelle de la conscience, par essence rationnelle. L'hypothĂšse de l'inconscient ruine l'idĂ©e selon laquelle le moi » serait maĂźtre en sa maison », selon les propres termes de Freud. Le moi » n'est dĂ©sormais plus transparent Ă  lui-mĂȘme. Vous avez dĂ©jĂ  mis une note Ă  ce cours. DĂ©couvrez les autres cours offerts par Maxicours ! DĂ©couvrez Maxicours Comment as-tu trouvĂ© ce cours ? Évalue ce cours ! Fiche de cours VidĂ©os Profs en ligne
MenugƂówne. 1 czerwca, 2022 przez . l'homme est il conscient de ses actes
Harry Potter 2005 ~€~ Autres Lieux Magiques ~€~ Les villagesKristen BellSerdaigle [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©Kristen Bell, le Lun 14 Avr - 913 Bonjour,VoilĂ  l'habitation de Potter peut dĂšs Ă  prĂ©sent poster!Bonne JournĂ©e, Potter JamesGryffondor Re [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©Potter James, le Lun 14 Avr - 2004 James marchait au bord d'une petite route, au beau milieu d'un petit village qui s'appelait Loutry Ste Chaspoule. Le soleil tapĂ© fort sur son visage, le sol Ă©tait sec et dur. James entendit un coq chantĂ© tandis qu'il passait devant une petite ferme. Le village Ă©tait petit mais trĂšs mignon et calme. James savait que Loutry Ste Chaspoule Ă©tait un village ou de nombreuse famille de sorciers y tourna a droite, il marchait Ă  prĂ©sent dans un petit chemin caillouteux. Il entendit l'eau qui coulait dans un petit ruisseau. James marcha lentement pendant deux bonne minutes, il passa a coter d'un grand manoir, il dominait tout le petit village. Une trentaine de mĂštres se trouvait une petite maison de vit un petit Ă©criteau devant sur lequel il Ă©tait Ă©crit en petite lettres dorĂ©e " James House". Il eut un petit sourire, c'Ă©tait sa tout premiĂšre maison. Elle ne comportait pas d'Ă©tage, c'Ă©tait une simple maison mais James en Ă©tait trĂšs fiĂšre.*C'est mon chez moi*.Les murs extĂ©rieurs Ă©tait en brique blanche, il y avait deux fenĂȘtres en bois, et une petite porte de il y avait une petite surface d'herbe, avec une allĂ©e pleine de gravier. Un petit grillage dĂ©limitĂ©e la propriĂ©tĂ©. James poussa le petit portillon vert, il entra dans la cour. Son coeur battait, il n'arrivait pas a encore rĂ©alisĂ© que cette maison Ă©tait la sienne. Bien sur il avait du faire un prĂȘt, mais il ne pensait pas avoir de problĂšme pour remboursĂ© cet argent. Il ouvrit la porte, il se trouva dans un petit hall d'entrer. Les murs Ă©tait rouge clair, tout a fait le style de James. Il fit quelque pas, a sa gauche se trouvait une petite cuisine, avec trĂšs peu de meubles. Il n'avait pas encore eut le temps de meublĂ© sa maison. James retourna dans le couloir, les murs Ă©tait toujours rouge trĂšs clair. Il trouvait les murs triste, il se dit que dĂ©s qu'il le pourrait il acrochĂ© un maximum de tableau pour rendre les lieux un peu plus gai. James ouvrit une porte vitrĂ©e, il fit son entrĂ© dans le salon qui Ă©tait trois fois plus grand que la cuisine. Il y avait une grande cheminĂ©e au fond. A coter se trouvĂ© un petit bar trĂšs rustique avec plein de tabouret autour. Vers le centre se trouvait une grande et Ă©lĂ©gante table a manger. Un peu plus loin dans un coin se trouvait un canapĂ© ainsi que deux petit fauteuils. Il y avait un grand meuble qui Ă©tait vide. James se demandait comment il aller remplir tout ce vide mais il se dit que cela viendrait avec le ressortit dans le couloir, il fit trois petit pas et il ouvrit la porte de gauche. Les toilettes rien de particulier ! Il revint dans le couloir et ouvrit la porte en face. La salle de bain Ă©tait grande et lumineuse. Le carrelage Ă©tait blanc et bleu. James n'arrivait pas a faire la diffĂ©rence car le sol changĂ© de couleur. James sut tout de suite que le sol avait Ă©tait posĂ© par un sorcier, et non par des moldues. Il jeta un coup d'oeil par la fenĂȘtre. Il avait une trĂšs belle vue du petit village, l'Ă©glise dominait les habitations environnante. James Ă©tait content de voir que son plus proche voisin Ă©tait a plus de trente mĂštre de sa aimait la compagnie mais il n'aimait pas trop vivre prĂ©s de autre ressortit, il restĂ© deux portes qu'il n'avait pas ouverte. Sa chambre, et une autre chambre plus ouvrit la porte de sa chambre. Elle Ă©tait simple et sobre. Il y avait un grand a baldaquin, le mĂȘme genre qu'a Poudlard, une grande armoire, et une petite table de nuit. Des valises Ă©taient entassĂ© devant le lit ainsi que plusieurs cartons. James sourit, son Elfe de Maison, Hupec, avait dĂ©jĂ  apportĂ© quelque une de ces affaires. Il sauta sur le lit, et il s'allongea. Il Ă©tait fatiguĂ© mais trĂšs heureux de sa maison. James regarda le plafond, puis ses yeux se fermĂ©rent... Sara ShakeSerdaigle Re [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©Sara Shake, le Mar 25 Jan - 1325 Changement de Gordon InvitĂ© Re [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©InvitĂ©, le Jeu 27 Jan - 1202 Villa SĂ©lĂ©nĂ©... Elle Ă©tait bien modeste, la petite maison de Lily Gordon. A l’image de la jeune femme, sans doute. Pas de piscine olympique dans le jardin, pas de spa-pool ou de sauna dans un petit coin, pas non plus de salle de musculation Ă  la pointe de la technologie. Non, rien qui inspire le luxe, l’opulence ou le seule piĂšce qui recelait de merveilles Ă©tait une bibliothĂšque, aussi Ă©troite et chargĂ©e que les Ă©talages de Ollivander’s. Pour le reste, mobilier simple et confortable, ambiance chaleureuse relevĂ©e par des planchers en bois et un Ă©norme poĂȘle dont les flammes laissaient s’échapper un doux halo entre les arbres, la nouvelle propriĂ©tĂ© de la jeune femme n’avait de trĂ©sor que l’écrin de verdure dans lequel elle reposait. Et ce silence
 uniquement rompu par les animaux osant s’approcher de la lisĂšre de la foret un peu plus plus que la maison elle-mĂȘme c’était le cadre incroyable qui avait convaincu la demoiselle d’apposer un joli Lily Gordon en lettres manuscrites en bas de l’acte de vente. Il Ă©tait Ă©tonnant que personne n’ait voulu de cette maison, certes modeste, mais aux atouts une fois, Lily n’avait pas vu ce que la majoritĂ© des gens observaient. A dĂ©faut d’y voir les travaux Ă  prĂ©voir pour amĂ©nager certaines piĂšces ou l’escalier en colimaçon synonyme de chutes futures, la jeune femme s’était plutĂŽt rĂ©jouit de la tranquillitĂ© des lieux et des levers de soleil qu’elle pourrait admirer sur le ponton bordant le tout petit lac devant la un petit paradis terrestre comme celui-ci, il sera bien plus agrĂ©able dĂ©sormais d’assister Ă  la montĂ©e d’HĂ©lios dans le ciel aprĂšs une nuit sans sommeil. InvitĂ© Re [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©InvitĂ©, le Dim 17 Avr - 2007 Le soleil ne brillait pas, en cette sombre et froide soirĂ©e de janvier. Dix-huit heures sonnait. Joseph, qui achevait de se prĂ©parer, jeta un oeil furtif sur la grosse pendule en bois rouge que le narrateur ne cesse de citer, lorsqu'il lui faut esquisser quelques notions chronologiques logiques, et ferma les deux derniers boutons de sa veste. Songeant Ă  quelques dĂ©tails qui envahissaient, Ă  la maniĂšre d'archers anglais, son esprit, il parcouru d'une dĂ©marche tout aussi glaciale que la tempĂ©rature extĂ©rieure l'appartement, pour vĂ©rifier l'exemplaritĂ© de sa toilette. La pĂąleur de sa peau semblait faire contraste avec la noirceur du tabac qui attendait patiemment dans son emballage de cartons, et dans la poche intĂ©rieure de la veste que, quelques secondes plutĂŽt, il terminait d'enfiler, avec une certaine maniaquerie. Son teint, d'un naturel dĂ©jĂ  trĂšs blanc, Ă©tait accentuĂ© d'une espĂšce d'aigreur Ă©trange comme s'il avait Ă©tĂ© un jeune homme qui, pour la premiĂšre fois, s'apprĂȘtait Ă  sortir avec la fille aĂźnĂ©e des amis bourgeois de ses parents et qui, il fallait l'admettre, ne le rĂ©jouissait pas vraiment... quoiqu'une certaine excitation se serrait certainement fait sentir. C'Ă©tait bien chez une jeune femme charmante, Ă  la taille svelte et Ă  l'air enfantin, que Joseph se rendait ce soir. NĂ©anmoins, il ne s'agissait bien entendu pas de la fille aĂźnĂ©e des amis bourgeois de ses parents mais plutĂŽt de l'ancienne amie de son cousin, et il Ă©tait plutĂŽt rĂ©jouis de pouvoir partager avec une si jolie femme une soirĂ©e qui, mĂȘme si elle Ă©tait froide, serait probablement chaleureuse quant aux relations qui dĂ©jĂ  commençaient Ă  se dessiner entre les deux individus. Le narrateur tient tout de mĂȘme Ă  rassurer le lecteur quant au fait que les relations Ă©voquĂ©es dans la phrase prĂ©cĂ©dente ne sont en fait qu'Ă  leur naissance et qu'il ne s'agit en fait que d'une maniĂšre pour lui de montrer Ă  son partenaire le chemin sur lequel il aimerait faire avancer leur deux personnages. L'heure arriva. Il Ă©tait maintenant temps de partir. Joseph, qui fut tout Ă©mu quelques heures auparavant comme s'il avait Ă©tĂ© un petit oisillon cherchant Ă  s'envoler pour la premiĂšre fois, avait sur le visage une certaine gravitĂ©, soulignĂ©e au moment oĂč il alluma sa premiĂšre cigarette de la soirĂ©e. Levant la tĂȘte vers Gabriel, qui Ă©tait de quelques centimĂštres plus grand que lui et qui suffisaient Ă  lui faire lever les yeux au ciel pour s'adresser au majordome, il dĂ©posa sa main sur son Ă©paule et tous deux partirent jusqu'Ă  Loutry Ste Caspoule, oĂč vivait, assez modestement, demoiselle Gordon. ... quelques minutes plus tard, et grĂące Ă  la magie que Joseph ne maĂźtrisait quasiment pas, ils arrivĂšrent dans une partie plutĂŽt dĂ©serte de la ville. LĂ , il n'y avait que bois et animaux. La petite maison, oĂč vivait la jeune femme, Ă©tait plantĂ©e entre un somptueux petit lac et quelques hauts arbres dont les sommets, dans la nuit hivernale, ne pouvait ĂȘtre vus de la hauteur Ă  laquelle marchait les deux hommes. Quand ils furent arrivĂ©s au petit carrefour oĂč le chemin se sĂ©parait en deux sentiers, l'un allant vers la modeste mais non moins charmante habitation, l'autre s’enfonçant dans les bois, Joseph congĂ©dia son employĂ©, se saisissant du paquet qu'il tenait dans sa longue et fĂ©minine main droite. - Merci, dit-il. Le majordome transplanna, laissant son employeur dans la noirceur ingrate de la nuit. Ce dernier, qui ne remarqua pas cette noirceur ingrate dont le narrateur parle, se dirigea avec un dynamisme certain vers la porte d'entrĂ©e et frappa trois fois... InvitĂ© Re [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©InvitĂ©, le Jeu 21 Avr - 1704 Mais qu’était-il donc passĂ© par la tĂȘte de Lily le jour oĂč elle avait cru bon d’inviter l’ami Jo Ă  dĂźner ? L’idĂ©e lui avait semblĂ© bonne, sur l’instant. Le politicien Ă©tait arrivĂ© dans un pays Ă©tranger, sans vraiment avoir d’attache ou de connaissances. Il Ă©tait dĂ©jĂ  difficile de supporter la solitude, et ça l’était d’autant plus quand il fallait s’intĂ©grer Ă  un nouveau milieu. Alors, la gĂ©nĂ©reuse et sympathique jeune femme avait prononcĂ© ces mots absurdes Je serais ravie de vous inviter Ă  dĂźner, le soir de votre choix. » Ne pouvait-elle pas lui donner rendez-vous dans un restaurant londonien, en profitant par la mĂȘme occasion pour lui faire visiter un peu la ville ? Pourquoi avait-il fallu qu’elle le convie chez elle, dans sa propre maison ? Ca signifiait mĂ©nage, cuisine, jolie table, jolie tenue pour une jolie maĂźtresse de maison. Pour le mĂ©nage, quelques Recurvit et le tour Ă©tait jouĂ©. Elle avait allumĂ© un feu qui crĂ©pitait dans la cheminĂ©e, rĂ©pandant un halo chaleureux dans toute la piĂšce. Pour l’habit de circonstance, une paire de chaussures Ă  talons et la classique petite robe noire, et c’était dans la poche ! Pour ce qui Ă©tait de la cuisine, par contre
 Tout ce qu’elle pouvait espĂ©rer, c’était qu’il ne connaisse rien Ă  la gastronomie britannique elle pourrait mettre le goĂ»t insipide de ses plats sur le compte de la cuisine et brĂ»lĂ©e
 Alors que l’auror se tortillait pour enfiler sa robe aprĂšs avoir aspergĂ© quelques gouttes de Lilas dans ses cheveux, une Ă©paisse fumĂ©e noire vint envahir les plafonds. Il fallu cependant quelques secondes Ă  la sorciĂšre pour faire le rapprochement avec le pauvre rĂŽti oubliĂ© lamentablement dans le four
 RĂŽti qui tenait Ă  prĂ©sent d’avantage d’un bout de charbon que d’un plat de rĂ©sistance. Par Merlin ! Lily se prĂ©cipita hors de sa chambre
 Lily courut sur les parquets, se risquant Ă  une chute lorsque son talon glissa dans un virage
 Lily pointa sa baguette sur le four, lançant un Accio RĂŽti dĂ©sespĂ©rĂ© et parfaitement inutile
 Oui, Feu RĂŽti n’était plus
 La jeune femme resta plantĂ©e lĂ , la mine dĂ©confite, devant l’ex-dĂźner qui Ă©tait parti en fumĂ©e. Alors qu’elle Ă©valuait mentalement le temps qu’il lui faudrait pour transplaner, aller chercher un plat Ă  emporter Ă  l’Auberge des deux Mondes puis revenir, trois petits coups Ă  la porte la tirĂšrent de ses plans. Ses yeux s’agrandirent sous l’effet de la panique, se posĂšrent sur l’horloge du mur pour constater que son invitĂ© Ă©tait lĂ©gĂšrement en avance, puis firent des va-et-vient pour Ă©valuer la situation qui s’offrait devant elle. C’était une catastrophe
 Pas le choix, elle ne pouvait de toutes façons pas laisser le sorcier sur le pas de la porte. Dans un geste prĂ©cipitĂ©, elle enfourna ce qui traĂźnait sur le plan de travail dans le four, glissa ses doigts dans ses cheveux pour dompter quelques boucles puis tenta de remonter la fermeture Ă©clair de sa robe. Vous savez, c’est toujours dans ces moments-lĂ , dans ces moments oĂč il faudrait que tout aille comme sur des roulettes
 Dans ces moments oĂč l’erreur n’est plus possible et que dans l’absolu tout doit ĂȘtre rĂ©glĂ© comme sur du papier Ă  musique
 Dans ces moments oĂč on n’a pas besoin de galĂšres supplĂ©mentaires
 Bah, c’est dans ces moments-lĂ  justement que rien ne va ! Et cette fichue fermeture Ă©clair dans son dos Ă©tait trop loin de ses p’tites mains, et pas assez Eclair ! Elle ne voulait pas y mettre du sien ? Soit !La jeune femme se dandina jusqu’à la porte, une main calĂ©e sur son cƓur pour Ă©viter que la robe ne glisse. A moitiĂ© essoufflĂ©e, elle ouvrit le battant Ă  la volĂ©e en arborant un sourire exagĂ©rĂ©. Jooooooo !!! »Comme si c’était une visite surprise et qu’elle ne s’attendait pas Ă  le voir ici
 Quelle idiote ! D’un Ɠil apprĂ©ciateur, elle constata cependant qu’il ne manquait pas de cette Ă©lĂ©gance Ă  laquelle il l’avait habituĂ©e Ă  chacune de ses rencontres. Elle laissa courir son regard par-dessus l’épaule du politicien, cherchant des yeux une silhouette dans l’ombre. Gabriel m’a-t-il jugĂ©e suffisamment inoffensive pour vous laisser seul avec moi ?..... Ou bien l’avez-vous semĂ© au dĂ©tour d’un sentier ?... »Elle arbora une mine amusĂ©e avant de s’effacer de devant l’entrĂ©e pour laisser pĂ©nĂ©trer son invitĂ© Ă  l’intĂ©rieur. Bienvenue Ă  la Villa SĂ©lĂ©nĂ© ! Entrez, je vous prie. Il fait un temps glacial, dehors. »Elle referma la porte sans tarder, se dĂ©pĂȘchant de contenir la brise nocturne qui Ă©tait venue faire voler quelques mĂšches de cheveux devant ses yeux. D’une main tendue, elle invita le sorcier Ă  lui confier sa veste. Puis-je vous dĂ©barrasser ? »De sa main libre, elle dĂ©posa les affaires de Joseph sur le portemanteau avant de constater qu’il faudrait qu’elle se dĂ©cide Ă  fermeturĂ©clairiser sa robe
 A demie amusĂ©e, elle s’approcha de son invitĂ©. Avant de vous proposer de vous asseoir prĂšs du feu, je vais avoir besoin de votre aide
 »Elle ramena ses cheveux sur une de ses Ă©paules puis tourna le dos au sorcier. S’il vous plait
 » InvitĂ© Re [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©InvitĂ©, le Jeu 2 Juin - 1625 Hrp Permissions de Lily et Wena pour utiliser leur Hominum revelio...Dans un silence extrĂȘmement pesant, Lily Gordon, Wena Horner et Jason Stanley restĂšrent Ă  l'entrĂ©e du vestibule, guettant moindre signe... Lorsque tout soupçon de prĂ©sence humaine fut Ă©cartĂ© par le sortilĂšge, le groupe d'Aurors poussa un profond soupir de Jason, verrouille la protester, le jeune Serdaigle s’exĂ©cuta. En temps normal, recevoir des directives de la part de Lily aurait entraĂźnĂ© quelques boutades ; mais Ă  proprement parler, l'heure n'Ă©tait pas Ă  la Tirez tous les rideaux pour nous cacher de l'extĂ©rieur, mais ne fermez pas les volets nous rendre ici discrĂštement Ă©tait dĂ©jĂ  assez difficile, je n'ai pas envie qu'on se fasse repĂ©rer par nĂ©gligence. Et Jason, ne touche pas Ă  cette lampe par pitiĂ© ! Quand on est invitĂ©, on se tient une moue bougonne, Jason abandonna ses pitreries et s'attela Ă  la fermeture des rideaux avec Lily et Wena ; de ce fait, la petite Ă©quipe eut tĂŽt fait de cacher l'intĂ©rieur de la maison Ă  tout observateur indĂ©sirable. DĂ©terminĂ©s Ă  ce qu'aucun dĂ©tail ne soit laissĂ© au hasard, chacun des Aurors s'appliqua Ă©galement Ă  dissimuler et protĂ©ger le refuge de fortune ; Jason lança notamment le sortilĂšge de Cridurut pendant que Wena impermĂ©abilisait chaque porte extĂ©rieure ou fenĂȘtre Ă  l'aide de sortilĂšges d'impassibilitĂ©... Voyant Lily prĂ©parer un Protego Totalum, le jeune Serdaigle arrĂȘta toutefois le geste de sa jeune amie, la jugeant trop dĂ©concentrĂ©e par les Ă©vĂšnements - Lily... Personne ne nous a encore trouvĂ©, et tu sais parfaitement que ce sortilĂšge est Ă©puisant Ă  long terme. Allons, ne gaspille pas ton Ă©nergie pour l'instant ; aprĂšs tout, nous en avons dĂ©jĂ  fait assez pour nous assurer un minimum de peine Jason eut-il terminĂ© sa phrase que Lily riposta d'un air rageur - Un minimum de sĂ©curitĂ© ? Ils nous ont trahi Jason ; tous les droits de la constitution magiques ont Ă©tĂ© bafouĂ©s, et ce sont les membres de la communautĂ© magique qui en feront bientĂŽt les frais ! Je ne veux pas prendre le risque de nous faire attraper alors que nous pouvons encore agir contre ces agissements Tu crois que ça ne me rĂ©volte pas ?! Que j'accepte que le ministĂšre soit contrĂŽlĂ© par des sorciers avides de pouvoir, qui considĂšrent chaque sorcier comme un ennemi potentiel ? Allons, calme toi et rĂ©flĂ©chis ; je ne dis pas tout ça pour t'accabler ni pour t'offenser... Je te conseille par ce qu'Ă  prĂ©sent, nous devons agir discrĂštement ; et que selon moi, couvrir une habitation de puissants sortilĂšges de protection est le meilleur moyen d'attirer tous les regards, surtout lorsqu'on est dans un Ă©tat tel que le tien. Je t'en prie, laissons donc le Cridurut agir pour l'instant et profitons-en pour nous reposer un peu ; Ă  moins que tu n'aies pas confiance en mes capacitĂ©s...Contenant son empressement, Lily desserra sa baguette et, concĂ©dant qu'une lĂ©gĂšre relĂąche ne serait pas de trop, conduisit ses invitĂ©s dans le salon une fois arrivĂ©s, tous se laissĂšrent tomber dans les confortables canapĂ©s de la Poufsouffle et ne dirent plus un mot... Lorsque soudain, Lily tapa du poing sur son canapĂ© d'un air rageur, laissant monter sa colĂšre - Bon j'suis dĂ©solĂ©e, mais je n'arrive pas Ă  me calmer lĂ ... J'y crois pas quoi, on est devenu des parias ! Le ministĂšre a dĂ©cidĂ©ment trop de pouvoir ; Ă  croire que tous les membres du gouvernement sont des Mangemorts !Le regard encore dans la vague, Jason fut tirĂ© de ses pensĂ©es par sa jeune amie - LĂ  j'admets que c'est un peu raide comme mesures... On a plus aucune marge de manƓuvre, sans compter que nous sommes sans nouvelles des autres Aurors ; Ă  ce propos Lily, connais-tu d'autres sorciers habitant Loutry ? J'ai cru entendre que Takeuchi habitait dans les environs, mais je ne suis sĂ»r de Takeuchi a effectivement un manoir Ă  Loutry, mĂȘme s'il n'y est pas trĂšs souvent si nous arrivons Ă  le contacter lui et les autres aurors, disposer d'un si large domaine pourrait rendre notre traque plus difficile... Bien que nous n'ayons aucun moyen de savoir qui est Ce qui, dans l'absolu, est un problĂšme assez Ă©pineux, puisque nous ne pouvons dĂ©cemment pas envoyer nos patronus n'importe oĂč. Essayons donc de nous organiser par nos propres moyens en attendant qu'un autre groupe d'Aurors ne nous contacte ; en ce sens, je suggĂšre que nous en profitions pour mettre les choses Ă  plat concernant notre fuite du ministĂšre... Reprenant la parole, Lily se tourna vers la cuisine et lĂącha d'un ton monocorde - Je sens que cette discussion sera longue. Quelqu'un veut un petit en-cas ou bien un verre d'eau ? Je vous aurais bien proposĂ© quelque chose de plus fort, mais je pense que les circonstances actuelles ne le permettent accueillit chaleureusement la proposition de son amie avant de se tourner vers Wena - Donc, nous disions comment as-tu su pour les rĂ©formes du ministĂšres ? Nous pensions Lily et moi compter parmi les rares Aurors Ă  avoir Ă©tĂ© mis au courant avant que toute fuite soit impossible ; te croiser dans les couloirs nous a dĂ©contenancĂ©, je dois dire... Tu n'aurais pas aperçu d'autres Aurors durant ta course, pas hasard ? Savoir qui est hors d'atteinte serait dĂ©jĂ  un dĂ©but de piste. InvitĂ© Re [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©InvitĂ©, le Jeu 2 Juin - 2000 Le simple fait d'avoir pĂ©nĂ©trĂ© dans la demeure de Lily, et d'avoir jeter quelques sortilĂšges de protection avec l'aide de Jason avait quelque peu rĂ©ussi Ă  calmer les nerfs de Wena. Ses deux collĂšgues commencĂšrent Ă  discuter Ă  propos des divers sorts nĂ©cessaires Ă  leur sĂ©curitĂ©, et ce fut finalement Jason qui donna raison Ă  son amie. AprĂšs s'ĂȘtre posĂ© sur le canapĂ©, le trio commença Ă  parler du plan d'action qui serait mis en vigueur par la suite. A un moment, Lily se leva et se dirigea vers la cuisine en proposant quelque chose Ă  ses moi je veux bien un verre d'eau s'il te plait. Toute cette agitation m'a complĂštement qu'elle observait la jeune Gordon disparaitre par la porte de la cuisine, Jason se tourna vers elle et lui dit -Donc, nous disions comment as-tu su pour les rĂ©formes du ministĂšres ? Nous pensions Lily et moi compter parmi les rares Aurors Ă  avoir Ă©tĂ© mis au courant avant que toute fuite soit impossible ; te croiser dans les couloirs nous a dĂ©contenancĂ©, je dois dire... Tu n'aurais pas aperçu d'autres Aurors durant ta course, pas hasard ? Savoir qui est hors d'atteinte serait dĂ©jĂ  un dĂ©but de jeune Auror en formation observa le Serdaigle pendant qu'il tentait de comprendre comment elle avait pu rĂ©ussir Ă  s'enfuir. Quelque peu Ă©tonnĂ©e par ses questions, elle lui enchaina -Quand je suis arrivĂ©e au MinistĂšre, j'ai vu qu'une note avait Ă©tĂ© placardĂ©e par Rabastan lui-mĂȘme, sur le panneau d'affichage, annonçant que nous Ă©tions dĂ©sormais considĂ©rĂ©s comme hors-la-lois. J'ai Ă©galement remarquĂ© que MĂ©lina Ă©tait arrĂȘtĂ©e. C'est Ă  ce moment-lĂ  que j'ai compris que le temps Ă©tait venu de fuir. Les noms des nouveaux Gardiens venaient d'ĂȘtre annoncĂ©s et je pu donc Ă©viter facilement les personnes susceptible de m'attirer des fit une pause en se souvenant de la maniĂšre dont elle avait coursĂ© les Agents de SĂ©curitĂ© du MinistĂšre Ă  travers les couloirs de l'important bĂątiment, mais qui Ă©tait dĂ©sormais devenu un nid de traitres et de Mangemorts. A ce souvenir, un sourire se dessina sur ses lĂšvres, et elle poursuivit son en fait, il Ă©tait quasiment impossible pour un Auror de s'Ă©vader du MinistĂšre Ă  ce stade lĂ . Mais je ne pouvais me rĂ©soudre Ă  prendre seule, la poudre d'escampette. C'est pourquoi je suis descendue au 2iĂšme Ă©tage, ma cape rabattue sur la tĂȘte, afin de vous trouver. Mais j'ai constatĂ© que le Quartier des Aurors avait Ă©tĂ© supprimĂ©. Elle marqua un second temps d'arrĂȘt et croisa les jambes, en Ă©coutant les bruits qui venaient de la cuisine, annonçant sans doute que son verre d'eau n'allait pas tarder Ă  lĂ , une Agent de SĂ©curitĂ© est arrivĂ©e et m'a surprise. Comme cela ne fait pas trĂšs longtemps que je frĂ©quente le MinistĂšre, elle ne m'a pas reconnu. De plus, Ă©tant encore en formation, je n'avais pas l'insigne d'Auror Ă©pinglĂ©e sur ma cape, et la capuche de cette derniĂšre recouvrait mon visage. Le soucis Ă©tait que l'Agent s'avĂ©rait ĂȘtre une de mes anciennes camarades de classe. Elle m'a demandĂ© qui j'Ă©tais et ce que je faisais lĂ . Je dois te dire que j'Ă©tais bien embĂȘtĂ©e, n'ayant prĂ©parĂ© d'excuse auparavant. Je dĂ©cidait donc de la prendre de haut, en me faisant passer pour une Directrice. Sur un ton acerbe, je lui rĂ©torquais donc que je travaillais ici et que c'Ă©tait une honte qu'elle ne me reconnaissait pas. Je misais sur sa naĂŻvetĂ© et j’eus raison... pour un lĂ  que les vĂ©ritables problĂšmes avaient commencĂ©s. Si elle avait rĂ©ussi Ă  faire croire jusqu'au bout Ă  l'Agent qu'elle Ă©tait rĂ©ellement employĂ©e du MinistĂšre, Wena aurait pu s'enfuir tranquillement en traversant le hall d'entrĂ©e bondĂ© de j'ai vu CĂ©leste Otaway passer en courant et monter dans son bureau. Au moment oĂč les portes de l'ascenseur se refermaient, j'ai fais l'erreur de crier son nom et c'est cela qui m'a dĂ©masquĂ©. La Gardienne a alors tirĂ© sur ma cape et fait tomber ma capuche. Je me suis enfuie en courant en montant dans les Ă©tages, afin de retrouver CĂ©leste et de m'Ă©chapper avec elle. Mais quand je suis arrivĂ©e Ă  l'Ă©tage oĂč elle s'Ă©tait rendue, je l'ai vu pĂ©nĂ©trer promptement dans son bureau. Tout de suite aprĂšs, une seconde personne qui m'Ă©tait inconnue sortit, tout aussi pressĂ©e. Je rentrais donc dans son lieu de travail mais le lieu Ă©tait dĂ©sert. Sans rĂ©flĂ©chir plus longtemps, je sortit de la piĂšce en dĂ©duisant que CĂ©leste avait rĂ©ussi Ă  s' information Ă©tait capitale Le fait de savoir qu'un autre Auror avait rĂ©ussi Ă  s'extirper des griffes du MinistĂšre Ă©tait rĂ©ellement rĂ©confortant. Moins il y avait de Chasseurs de Mages Noirs qui se faisaient prendre, plus les chances de se venger Ă©taient Quoi qu'il en soit, moi j'Ă©tais toujours piĂ©gĂ©e dans les corridors de la bĂątisse de malheurs, les agents sur mes talons. Malheureusement, le fait d'avoir jeter un Ɠil Ă  la fenĂȘtre, me couta un sortilĂšge de Morve de Dragon sur le bras, suivi d'un Incendio, ce qui m'a infligĂ© releva la manche de sa robe de sorcier, pour dĂ©voiler son avant-bras gauche qui prĂ©sentait une brĂ»lure assez importante. Elle rabattit le tissu sur sa peau pour masquer la plaie, ce qui lui arracha une grimace de j'avais trois agents de sĂ©curitĂ© devant moi et de l'autre cĂŽtĂ©, l'ascenseur qui m'ouvrait ses portes. Je sautais donc dans celui-ci et appuyais sur Rez-de-ChaussĂ©. Dans le hall, j'avais moins de chance de me faire pendre avec tout le monde qui passait, je pouvait me fondre dans la foule. Mon plan fonctionna et c'est lĂ  que je vous vis, Lily et toi. La suite, tu la effet, le chemin jusqu'Ă  la maison Otaway, ils l'avaient fait ensemble, donc la Gryffone put terminer lĂ  l'explication du dĂ©roulement de sa fuite. Elle s'adossa au dossier du canapĂ© et ferma les yeux, profitant de ces instants de repos tant attendus. C'Ă©tait la premiĂšre fois qu'elle subissait autant de pression d'un coup. MĂȘme lors de sa formation avec Nemaja, elle n'avait pas eu si peur. La diffĂ©rence avec ses entrainements fictifs, Ă©tait que lĂ , c'Ă©tait la rĂ©alitĂ©. Calypso OtawaySerdaigle Re [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©Calypso Otaway, le Mer 8 Juin - 1158 Il Ă©tait bien beau que de prendre ses jambes Ă  son coup et de s'enfuir pour se mettre Ă  l'abri. Encore fallait il savoir oĂč aller. Et mĂȘme si l'on savait oĂč l'on devait se rendre, une question restait et persistait. En tous cas c'Ă©tait comme ça dans l'esprit de CĂ©leste qui Ă©tait torturĂ©e par une question. Et les autres ?Tout le monde n'avait pas la chance de passer entre les griffes du ministĂšre sans se faire repĂ©rer. Elle Ă©tait partie dans la prĂ©cipitation, sur un coup de tĂȘte et n'avait pas vraiment eu le temps de penser Ă  un plan de rechange. Les autres Ă©taient dans la mĂȘme galĂšre et dans ce genre de moment, il fallait se serrer les coudes, il fallait qu'ils restent en groupe et solidaire. La jeune femme avait pu se mettre Ă  l'abri, mais son cƓur Ă©tait lourd et empli de craintes. Qu'allait il advenir d'eux ? Qu'allait devenir les aurors ? Et MĂ©lina allait elle vraiment ĂȘtre arrĂȘtĂ©e et jugĂ©e coupable de trahison ?Elle se disait au fond d'elle que tout cela n'Ă©tait qu'une vaste plaisanterie. Qu'aprĂšs tout, mĂȘme si nous n'Ă©tions pas le premier avril, cela pouvait s'agir d'une blague et que demain, on les accueillerait Ă  bras ouvert au ministĂšre en leur disant “Comment on vous a bien eu !”N'est il pas beau de rĂȘver ? Si lorsque le rĂȘve est la seule chose qu'il vous reste. Mais CĂ©leste Ă©tait certaine d'une chose, elle ne baisserait pas les bras. Et elle connaissait assez bien le reste de ses collĂšgues pour savoir que la plupart refuserait de se rendre aussi la question pour le moment Ă©tait de savoir si tous le monde Ă©tait en sĂ©curitĂ© et si la situation avait Ă©voluĂ©e. Il fallait Ă©galement qu'ils puissent se rĂ©unir. Mais oĂč ?CĂ©leste rĂ©flĂ©chit tout d'abord Ă  vitesse grand V. Comment leur transmettre un message sans ĂȘtre repĂ©rĂ© ? Elle avait bien pensĂ© au hibou, Ă  un patronus mais ces solutions ne lui convenaient pas au fond. Ils pouvaient ĂȘtre traquĂ©s. Alors que...La jeune femme s'enveloppa dans sa cape et alla se rĂ©fugier au couvert des arbres. Cela faisait presque un an qu'elle ne l'avait pas vu, presque un an que toute cette sombre histoire Ă©tait arrivĂ©e. Pourtant elle n'hĂ©sita pas une seule seconde.“Daisy! Daisy j'ai besoin de toi. J'ai besoin de toi maintenant !!!”Le coeur de CĂ©leste se mit Ă  battre. Pourquoi, pourquoi n'arrivait elle pas... Était il arrivĂ© quelque chose Ă  Daisy ? OĂč refusait elle simplement de voir son ancienne maĂźtresse ?“DAISY ! Je t'en prie !”Un plop sonore se fit entendre en mĂȘme temps que des gĂ©missements tiraillĂ©s et des pleures, et une petite forme sombre se prĂ©cipita sur CĂ©leste. Elle avait oubliĂ© que cette petite chose frĂȘle avait autant de force car elle faillit basculer en arriĂšre ou alors Ă©tait-ce elle qui n'avait plus de force ce soir ?“Madame ne pas supplier Daisy, oh non s'il vous plait, ne pas la supplier. Cela fait trop mal Ă  Daisy...”S'ensuivit un torrent de larme et de plainte en tout genre. Quelque chose n'allait pas, mais cela la brunette qu'elle Ă©tait devenue pouvait facilement le deviner. Elle n'avait pas le droit de voir CĂ©leste et si sa maĂźtresse apprenait sa dĂ©viance de ce soir elle se ferait sĂ©vĂšrement punir. Cela fit beaucoup de peine Ă  la sorciĂšre, mais elle avait besoin de Daisy. Elle ne pouvait compter sur personne d' attrapa la petite elfe de maison par les Ă©paules et plongea son regard bleu azur dans les siens.“Je suis heureuse de te revoir Daisy. Et je sais que tu n'as pas le droit d'ĂȘtre lĂ , mais j'ai besoin de toi. Tu es certainement au courant que les aurors ont quelques problĂšmes en ce moment. Je suis certaine que tu le sais dĂ©jĂ . Je vais bien ne me regardes pas comme ça. Et tu sais que je vais me dĂ©brouiller. Mais j'ai besoin que tu me rendes un service. Que tu ailles chez chacun de mes amis aurors et que tu dĂ©couvres s'ils sont en bonne santĂ© et en sĂ©curitĂ©. AprĂšs cela je ne te demanderai plus jamais rien. Je t'en...”CĂ©leste n'avait pas terminĂ© sa phrase que son elfe avait dĂ©jĂ  disparut. Elle reviendrait pour lui donner des bonnes nouvelles, ou pas. Mais ensuite elle avait l'intime conviction qu'elle ne la verrait plus jamais. Une larme perla sur sa joue alors qu'elle retourner vers l'endroit qu'elle avait rĂ©ussi Ă  trouver pour se reposer un peu.~€~~€~~€~~€~~€~~€~~€~~€~~€~~€~~€~~€~~€~~€~Daisy se pressait dans les rues de Loutry Ste Chaspoule, Ă  la recherche des diffĂ©rentes maisons qu'on lui avait demander de retrouver. Elle changeait rapidement de place afin de ne pas se faire repĂ©rer. Plop, plop, plop. Elle Ă©tait loin, trĂšs loin de chez elle et ne connaissait pas vraiment cet endroit. Mais les elfes de maison sont futĂ©s et leur pouvoirs inĂ©galables, alors Daisy ne craignait pas de se tromper. En revanche elle avait peur. Elle avait peur et aussi froid. Le petit ĂȘtre rabougri tremblait de tout ses membres quand enfin elle aperçut la maison de la premiĂšre personne qu'elle devait allĂ© voir. Lily petit elfe renifla et ferma les yeux quelques secondes. Son cƓur battait la chamade. Mais elle devait faire vite. Sa maĂźtresse...L'elfe se tapa la tĂȘte contre un poteau. Non son ancienne maĂźtresse ! il fallait qu'elle se rentre ça dans le crĂąne ! Elle avait besoin de ces informations le plus vite possible. Et puis plus vite elle aurait terminĂ©, plus vite elle pourrait rentrer pour aller se punir en se repassant les mains au fer Ă  petit elfe couina avant de se retrouver dans un plop sonore au milieu d'un salon et au milieu non pas d'un comme elle l'avait imaginĂ©, mais de trois sorciers. Le petit elfe se recroquevilla et hurla de toute ses forces en fermant les yeux, comme si elle avait peur qu'on ne la frappe.“C'est Madame CĂ©leste qui m'envoie. Elle a un message pour Lily Gordon.”Daisy voyant qu'aucun coups ne venaient finalement, ouvrit les yeux et se tourna vers celle aux yeux bleus. Elle Ă©tait brune et avait des yeux bleus. C'Ă©tait elle la maĂźtresse de maison. On ne lui avait pas menti elle Ă©tait trĂšs belle. Elle reprit d'une petite voix hĂ©sitant et tremblotante.“Madame CĂ©leste voudrait vous informer que tout va bien pour elle. Elle est en sĂ©curitĂ©. Et elle voulait savoir si vous alliez bien, et si vous Ă©tiez en sĂ©curitĂ© vous aussi. Elle demande Ă©galement si vous avez des informations Ă  lui fournir sur ... elle baissa la voix ... les Ă©vĂšnement rĂ©cents.”Daisy sursauta tout d'un coup comme si elle venait de s'apercevoir de la prĂ©sence des deux autres sorciers et pointa son petit doigt sur l'homme qui se tenait non loin.“Et lui c'est qui ?”Puis se tournant vers Wena.“Et elle ? Madame CĂ©leste veut que je lui apporte toutes les informations importantes. Je vous prĂ©cise Ă©galement qu'un point de rendez vous secret a Ă©tĂ© mis en place.”Daisy attendit patiemment qu'on veuille bien lui donner les informations. Si on ne les lui donnait pas, elle Ă©tait capable de mordre. Elle n'avait pas le droit de l'aimer. On le lui avait interdit. Pourtant en secret, elle aimait son ancienne maĂźtresse plus que tout. Et pouvoir l'aider ce soir Ă©tait un grand fois que les informations lui furent fournies, l'elfe fit une rĂ©vĂ©rence et disparut sans demander son reste. Elle avait eut l'information sur les aurors. Qui plus est, trois pour le prix d'un. Et elle en Ă©tait extrĂȘmement puis ça lui ferait toujours un peu moins de travail... InvitĂ© Re [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©InvitĂ©, le Dim 7 AoĂ» - 1735 [PV Lily Gordon][Avec l'accord de Lily Gordon][En cours de correction]Ce mois d’aoĂ»t Ă©tait bien Ă©trange. Depuis trois mois dĂ©jĂ , le temps avait Ă©tĂ© chaud, clair et on ne peut plus accueillant pour tous les touristes qui, dĂ©s le moi de juin, dĂ©barquent en Grande-Bretagne, forts des prĂ©jugĂ©s sur la mĂ©tĂ©o britannique, et dĂ©couvrent que, en effet, mĂȘme ici, il fait relativement beau l'Ă©tĂ©. Ces voyageurs ont de spĂ©cial ce rĂ©flexe ils gardent toujours le k-way Ă  portĂ© de mains, comme si ce rituel conjurait le mauvais sort, et empĂȘchait la pluie d'arriver. Juin avait Ă©tĂ© chaud, comme juillet... aoĂ»t devrait ĂȘtre pluvieux. Gabriel, pour des raisons encore inconnues aux yeux du lecteur et que je ne dĂ©velopperais pas encore, avait passĂ© la nuit dans les alentours de Loutry Ste Chaspoule. L'homme aimait se promener en forĂȘt, et celles qui encerclaient le village lui plaisaient particuliĂšrement pour l'absence presque totale d'humains, et la prĂ©sence de nombreux animaux qu'il se plaisait Ă  observer, sentir, et suivre. Depuis quelques temps, le sorcier Ă©tait libre des obligations professionnelles qui l'asseyait presque tous son temps derriĂšre un bureau oĂč il gĂ©rait les affaires de son employeur, ce trĂšs estimĂ© Whitworth. Ce dernier venait de mourir, dans des circonstances que je ne dĂ©voilerais pas non plus, mais que vous pourrez lire d'ici quelques jours, dans d'autres lieux. AprĂšs une courte pĂ©riode de chĂŽmage, et aprĂšs avoir utilisĂ© avec un certain talent ses charmes, il avait Ă©tĂ© engagĂ© comme porte-parole du ministĂšre de la magie et entamait de privilĂ©giĂ©s rapports avec l'actuel ministre de la magie, un homme un peu gauche, mais profondĂ©ment niais. Sa mission officielle Ă©tait de rendre compte Ă  la population, en communiquĂ©s, les dĂ©cisions, dĂ©crets et autres arrĂȘtĂ©s, du ministre de la magie, de ses directeurs et de ses magenmages. Plus officieusement, il conseillait le ministre sur les dĂ©cisions relatives Ă  la sĂ©curitĂ© du ministĂšre. Le rĂ©cit se dĂ©roule donc quelques jours aprĂšs cette nomination, vers dix heures du matin, dans quelque bruyante forĂȘt de Ste Chaspoule. En levant la tĂȘte, Gabriel ne pouvait voir le ciel la vĂ©gĂ©tation formait un dĂŽme verdoyant que seuls les oiseaux pouvaient percer. Le sol Ă©tait humide. Les pieds du sorcier s'enfonçaient plus ou moins Ă  chacun de ses pas. Les odeurs montaient au nez de ce sorcier Ă  l'allure si stricte, et s'entrechoquaient, en formant d'obsolets fumets. Gabriel marchait Ă  pas lents, Ă©coutant le bruits de ses chaussures et les petits cris des oiseaux. Il ne s'Ă©tait pas changĂ© depuis la vielle, et portait toujours ce costume sombre qu'il avait appris Ă  apprĂ©cier au service de monsieur Whitworth. Le sol instablement boueux engendrait parfois de pĂ©rilleux mouvements qui plaquaient la chemise blanche du sorcier contre son corps transpirant. A plusieurs reprises, et en de disgracieux gestes, il la tirait en avant, pensait qu'il ferait bien de rentrer prendre une douche le plus rapidement possible. Il arriva en un point oĂč la forĂȘt semblait prendre fin. Il reconnu une habitation... mais sur laquelle il ne pouvait mettre de propriĂ©taire. Il se souvenait ĂȘtre passĂ© lĂ , un soir, accompagner son employeur. Lorsque Gabriel sortit des bois, un lĂ©ger rayon de soleil Ă©carta le gris des nuages, et vint se poser sur la maison, comme un signe de la providence. Dans le mĂȘme instant, une pluie Ă©paisse et puissante s'abattit sur le sorcier qui ne bougea pas, paraissant renifler avec dĂ©lectation l'odeur nouvelle qui se prĂ©sentait Ă  ses narines. L'herbe mouillĂ©e a une odeur qui ne plait pas Ă  tout le monde, mais que lui apprĂ©ciait. Un cri fĂ©minin arriva aux oreilles de Gabriel. Il semblait venir de la petite bicoque. Se saisissant de sa baguette... magique, il se dirigea vers la porte qu'il poussa elle Ă©tait ouverte. - Ma... dame ? appela-t-il une premiĂšre fois. Un nouveau rĂąle, plus lourd, oppressant, se fit entendre Ă  nouveau. - Madame... je suis chez vous, est-ce que tout va bien ? Rien Ă  l'intĂ©rieur ne semblait en dĂ©sordre. Tout Ă©tait rangĂ©. L'intĂ©rieur Ă©tait coquet. Gabriel s'avança Ă  travers le salon, rapidement, se dirigeant vers les soupirs. Il arriva devant une porte, qu'il poussa sans mĂ©nagement. Une silhouette semblait se dĂ©battre dans la baignoire de la petite salle de bain. Observant quelques secondes, il se souvint. La jeune femme Ă©tait une jeune auror au physique sĂ©duisant, Ă  la taille fine et au galbe prononcĂ©. Son corps ainsi nu, troubla l'esprit du sorcier, mais ses cris le rĂ©veillĂšrent. Sans rĂ©flĂ©chir d'avantage, il s'approcha de la jeune femme, la saisit sous l'Ă©paule et par la taille, et l'aida Ă  sortir de la baignoire. Le contact de ce corps mouillĂ© contre le sien, tout aussi mouillĂ©, hypnotisa Gabriel. - Mes excuses pour... la terre sur le tapis de bain... dit-il, posant son regard dans celui de la sĂ©duisante crĂ©ature qui se trouvait collĂ©e Ă  lui. InvitĂ© Re [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©InvitĂ©, le Mer 10 AoĂ» - 1516 Plouf ! Quelques centimĂštres de mousse en guise de bolĂ©ro, les vapeurs d’une eau aussi brĂ»lante que celle d’un spa-pool, deux bonnes heures oĂč absolument rien n’était venu troubler le cĂ©rĂ©monial du bain de Miss Gordon
 Oui, c’était dimanche, et il y avait encore toute la journĂ©e pour profiter du temps qu’il restait avant de se retrouver sous les mauvais augures qu’apporte en gĂ©nĂ©ral le Lundi lundi, dans n’importe quel pays oĂč l’on habite, quelque soit l’ñge, le sexe, la profession ou le rang social bien qu’il soit plus agrĂ©able d’apprĂ©hender un lundi matin sur le pont d’un Yacht, personne n’était Ă  l’abri de la malĂ©diction du lundi. Ca pourrait d’ailleurs donner un trĂšs bon titre de film d’épouvante. Seulement, le cauchemar qu’entraĂźnait ce jour n’avait rien de fictif. Si vous attendiez la paye en dĂ©but de mois pour changer le joint de culasse de la voiture, c’est un lundi que le moteur vous lĂąchera. Si votre bien-aimĂ© attendait le bon moment pour vous annoncer que finalement, il ne vous mĂ©ritait pas, qu’il valait mieux en rester lĂ  », c’est un lundi qu’il le fera. Et les impĂŽts sur le revenu, ne cherchez pas non plus, ça sera bien un lundi que le hibou du TrĂ©sor Public se perchera sur votre fenĂȘtre ! Et il revenait, tous les 7 jours, irrĂ©mĂ©diablement, comme pour narguer le monde et lui signifier qu’il lui rĂ©serverait une surprise de plus dĂšs que le dimanche minuit aurait sonnĂ©. Alors oui, s’il y avait bien un jour durant lequel profiter du calme avant la poisse, c’était bien aujourd’ serein dimanche
 Le bain Ă©tait dĂ©licatement parfumĂ© avec quelques gouttes de lilas, le poste de radio moldu Ă©tait posĂ© sur le rebord de la baignoire et crachait quelques notes de Jazz. Lily savourait cet instant de grĂące, les paupiĂšres fermĂ©es, la nuque appuyĂ©e sur la faĂŻence, laissant quelques mĂšches Ă©chappĂ©es d’un chignon se noyer dans le nuage de mousse. Tout Ă©tait par-fait !Les derniers Ă©vĂ©nements dans le monde magique avaient bouleversĂ© la plupart des sorciers ainsi que leur quotidien. La rĂ©cente illĂ©galitĂ© des Aurors, bien qu’elle n’ait pas durĂ© des lunes, avait signifiĂ© un tournant dans la vie de ces derniers. Pourtant, Lily ne s’était pas affolĂ©e, bien au contraire. C’était leur ancienne patronne qui Ă©tait recherchĂ©e ; ses employĂ©s Ă©tant seulement dans l’obligation de se prĂ©senter Ă  une convocation officielle. Convocation que la demoiselle avait prit soin d’ignorer ! On ne finissait pas Ă  Azkaban pour un simple rendez-vous manquĂ©, de toutes façons !C’est donc l’esprit lĂ©ger et la peau lustrĂ©e qu’elle entreprit de sortir enfin ! de l’eau. Dans un soupir las, elle lorgna sur sa montre posĂ©e un peu plus loin et consentit donc Ă  Ă©merger. Du bout du pied, elle pressa le bouchon qui s’ouvrit, ne laissant de ce bain agrĂ©able qu’un souvenir parfumĂ© sur la peau de la jeune femme. D’un geste nonchalant, elle ramena ses genoux contre elle et se leva. Peut-ĂȘtre le lundi avait-il un peu d’avance ? Peut-ĂȘtre le Destin voulait-il se faire un remake Ă  la Claude François ? Toujours est-il que le poste de radio bascula du rebord, pour finir sa course dans le reste d’eau au fond de la baignoire. Instinctivement, dans un rĂ©flexe certes humain, mais parfaitement idiot, Lily tenta de mourir avec panache de rattraper l’appareil avec le pied. Erreur
 Grosse erreur
 Lorsque le facteur hĂ©rĂ©ditaire concernant l’absence de coordination du corps entre en ligne de compte, il faut s’attendre Ă  un Ă©chec cuisant. Cuisant mais surtout douloureux ! Non seulement la petite sorciĂšre perdit l’équilibre dans un hurlement Ă  rĂ©veiller un mort narcoleptique, mais en plus elle atterrit avec violence dans le fond de flotte et de douleur fut fulgurante. Et dans un sanglot Ă©touffĂ©, elle porta sa main sur son Ă©paule gauche en grimaçant. Elle tenta de relever le buste pour se remettre sur ses pieds mais fut incapable de faire le moindre mouvement, clouĂ©e par une douleur lancinante. GĂ©nial
 Devait-elle appeler un elfe de maison du MinistĂšre ?... Gratt’papier ne serait de toute Ă©vidence pas assez costaud pour la soulever. Peut-ĂȘtre avec un peu de Magie y parviendrait-il ? Avec une voix sanglotante, elle appela Gratt’papier ?....Gratt’papieeeeeeeeeeeeeeeer ?..... GRATT’PAPIEEEEEERRR !!! »Son Ă©paule la rappela Ă  l’ordre illico. Et pour exorciser son agacement, elle donna un coup de poing rageur dans la paroi de la baignoire. RamĂšne tes fesses ici, par Merlin !.... GRRRAAAATT’PAAAAP

. »La porte s’ouvrit avec fracas, laissant apparaĂźtre une crĂ©ature non des moins intĂ©ressantes. Non, pas un gobelin. Non, pas un Strangulos. Non non, pas un Poufsouffle non plus
 Je vois dĂ©jĂ  le suspense grandir dans vos yeux Ă©bahis, chers lecteurs. Ne cherchez pas, ça n’est pas Gratt’papier qui craint les reprĂ©sailles du lendemain son lundi matin sera sans doute Ă  la hauteur de sa dĂ©sobĂ©issance. Non, il s’agissait d’une espĂšce rare et particuliĂšrement recherchĂ©e l’Homme au syndrome du SuperhĂ©ro ! Grand, brun
 employĂ© de Feu Joseph. Gabriel n’avait jamais Ă©changĂ© un seul mot avec elle. C’est Ă  peine si elle connaissait le son de sa voix. Sa dĂ©marche, sa stature par contre, elle l’aurait repĂ©rĂ© entre mille, pour l’avoir vu suivre son patron des heures durant lors de ses balades hivernales avec Lily. Oui, le fidĂšle Gabriel Ă©tait lĂ , au beau milieu de sa salle de bain
*Mais
 Qu’est-ce
 Qu’est ce qu’il attend ?...*A croire qu’il lisait dans ses pensĂ©es puisqu’il se prĂ©cipita quelques secondes aprĂšs une nouvelle plainte agacĂ©e. Il la releva avec prĂ©caution avant de s’excuser pour avoir ruinĂ© son tapis de bain. Ok
 Attrape cette serviette, là
en dĂ©signant une chaise d’un geste du menton
 J’te jure que si tu ne gardes pas les yeux relevĂ©s, c’est plus que le tapis de bain que je te ferais avaler, Superman
 »Elle ne se fit pas prier pour s’enrouler dans la serviette qu’il tendit devant elle, prenant soin de conserver le bras gauche collĂ© Ă  son buste pour limiter les qu’elle avait du mal Ă  le regarder dans les yeux, la Lily ! Etait-ce un lĂ©ger rougissement qui pointait sur les pommettes de la demoiselle ? Elle dĂ©gagea une mĂšche collĂ©e sur sa joue d’un geste Ă©nervĂ© avant de fixer l’invitĂ© surprise d’un air exagĂ©rĂ©ment hautain. Hum
 c’est un vieux
 le tapis, j’veux dire »Elle afficha une moue amusĂ©e puis grimaça sous l’élancement de son articulation. Sa pauvre Ă©paule n’était pas luxĂ©e Ă  premiĂšre vue, mais les tendons n’avaient sans doute pas aimĂ© les 50kgs qui s’étaient abattus sur eux avec grĂące et lĂ©gĂšretĂ© ! Dans un Ploc sourd, un petit elfe aux grands yeux larmoyants apparut devant les deux sorciers. Il plissa les yeux et couina, comme dans l’attente de se recevoir un coup. Gratt’papier ! J’aurais eu le temps de claquer 15 fois
 »Couinement. Peux-tu transplaner Ă  Ste Mangouste et demander Ă  Monsieur Stanley s’il peut passer ici dans la journĂ©e ? Il aura sans doute de quoi soigner ça instantanĂ©ment. »La petite crĂ©ature se tenait debout, dans l’attente d’un ordre supplĂ©mentaire. Tu ne veux pas non plus un thĂ© citronnĂ© ?... EXECUTION ! » et sans demander son reste, Gratt’papier disparut en direction, elle l’espĂ©rait, de l’hĂŽpital. Elle n’était mĂȘme pas sure que son collĂšgue soit de garde un dimanche. S’il n’était toujours pas passĂ© en fin d’aprĂšs-midi, elle irait le voir directement chez lui. HĂ©sitante, elle se tourna vers Gabriel. Il va falloir m’aider Ă  enfiler quelque chose ! » on parle bien de vĂȘtements, hein ?!Lily se dirigea vers la chambre et attrapa une espĂšce de pull assez long pour lui camoufler le haut des cuisses. Ca suffirait en attendant Jason et ça Ă©viterait qu’elle ne doive se tortiller pour enfiler un pantalon en plus. Avec un doigt autoritaire, elle lui fit signe de lui tourner le dos et laissa tomber lourdement la serviette au sol. InvitĂ© Re [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©InvitĂ©, le Dim 22 Avr - 2146 La lune ronde et pleine dansait dans le ciel, Ă©pitaphe astrale d’une nuit de chasse. Courir. Ne pas s’arrĂȘter. Sa vie en dĂ©pendait. Il allait la tuer
 Il Ă©tait lĂ , Ă  quelques mĂštres derriĂšre elle, se rapprochant inĂ©luctablement avec une rapiditĂ© inhumaine. Elle n’allait pas lui Ă©chapper, elle en Ă©tait certaine Ă  prĂ©sent. Elle s’arrĂȘta derriĂšre un arbre, tremblante, haletante. Elle se recouvrit la bouche de sa main, pour dissimuler le bruit de sa respiration erratique, avant de retenir son souffle. Il Ă©tait là
 Elle pouvait entendre les Ă©normes pattes dans les fourrĂ©s Ă  quelques mĂštres d’ici. Elle ferma les yeux, attendant que les grognements frĂ©nĂ©tiques arrivent jusqu’à elle. Dans combien de temps les griffes allaient-elles s’abattre sur sa gorge ? Allait-elle hurler ? Allait-il la tuer en un seul coup de mĂąchoire ou bien savourerait-il les derniers battements de son cƓur avec une dĂ©lectation non dissimulable ? Serait-elle consciente, souffrirait-elle ? Aimera-t-il ça ?... Un souffle chaud dans sa nuque mit un terme Ă  ses questionnements. Elle se retourna pour apercevoir deux pupilles jaunes, avant de sentir un museau fondre dans ses s’éveilla, le visage baignĂ© de sueur. Ses boucles collaient Ă  son front, sa respiration Ă©tait saccadĂ©e, sa vision encore floue. Elle tenta de bouger mais une douleur lancinante Ă  l’épaule l’immobilisa, lui arrachant un cri. Une douleur vive, brĂ»lante, tranchante. Les traits crispĂ©s, elle laissa courir un regard autour d’elle. Les murs Ă©taient recouverts d’un bois clair, une couverture en laine Ă©tait posĂ©e sur elle et une odeur de cafĂ© flottait dans l’air. Elle Ă©tait chez elle Ă  Loutry, dans sa propre chambre. Elle posa les yeux sur son Ă©paule douloureuse, dĂ©sormais recouverte d’un pansement et immobilisĂ©e dans une attelle. Le monde semblait tanguer autour d’elle, pourtant elle voulut se lever. Elle releva le buste dans une grimace puis posa les pieds au sol. Pourquoi Ă©tait-elle ici ? Poudlard
 La mission Basilic
 Un sortilĂšge qui Ă©tait venu la frapper de plein fouet. La derniĂšre chose dont elle se souvienne, c’était la pierre froide contre son dos, l’odeur de sang, et le regard inquiet de Revanor au-dessus d’elle. Elle l’avait senti la traĂźner Ă  l’abri. Puis les tĂ©nĂšbres avaient remplacĂ© le dĂ©cor de l’école de sorcellerie et le combat qui faisait rage. L’avait-il Ă©vacuĂ©e ensuite ? Combien de temps Ă©tait-elle restĂ©e inconsciente ? Elle n’avait aucun souvenir de son sĂ©jour Ă  Ste Mangouste, cependant. Avec difficultĂ© elle se leva enfin, avec un Ă©quilibre plus qu’approximatif. Qui l’avait ramenĂ©e chez elle, et quand ? Un pas, puis un autre. Le poste de tĂ©lĂ©vision moldu dans le salon crachait le dernier tube Ă  la mode. Sa tĂȘte tourna, la douleur s’amplifia et elle se sentie sombrer. Elle se raccrocha Ă  l’encadrement de la porte et tenta d’appeler son elfe du MinistĂšre d’une voix qu’elle espĂ©rait claire. Gratt-papier

. »Encore un effort et elle arriverait Ă  se traĂźner jusqu’au sĂ©jour, oĂč le feu crĂ©pitait. La pluie frappait les carreaux en de grosses rafales, mĂ©lopĂ©e automnale d’un ciel pourtant d’avril. Quelle heure Ă©tait-il ? La jeune femme passa sa main valide sur son visage pour en dĂ©gager quelques mĂšches. Ses yeux s’échouĂšrent sur une missive officielle provenant du MinistĂšre, posĂ©e sur la console du couloir. Elle parcourut grossiĂšrement les quelques lignes signifiant qu’elle Ă©tait relevĂ©e de ses fonctions d’Auror en raison d’une blessure grave l’empĂȘchant d’exercer son mĂ©tier durant plusieurs mois. Son monde semblait s’écrouler autour d’elle sans qu’elle n’ait aucune prise dessus. Elle s’était Ă©veillĂ©e d’un cauchemar mais la rĂ©alitĂ© semblait bien plus sombre. Souffrance. GĂ©missement de douleur. La lettre glissa de sa main pour venir toucher le plancher avec lĂ©gĂšretĂ©. Ses genoux flanchĂšrent sous l’élancement, le sang frappa dans ses tempes avec force. Et juste avant que sa tĂȘte ne cogne le sol, elle aperçut de nouveau les deux pupilles ambrĂ©es dans les tĂ©nĂšbres qui l’enveloppĂšrent. Elle s’y laissa tomber, comme on s’abandonne aux bras d’un tendre amant. Puis le nĂ©ant. InvitĂ© Re [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©InvitĂ©, le Mer 23 Mai - 2313 La lune est belle, elle brille comme Ă  son habitude depuis des temps immĂ©moriaux. EntitĂ© Ă  part entiĂšre, la vieille dame semble pourtant ne pas avoir perdu de son charme et continue de sĂ©duire de jeunes rĂȘveurs qui ne demandent qu'un instant dans ses bras. Sans doute est-ce du fait que cette sirĂšne astrale ne dĂ©voile sa plus belle mĂ©lodie que la nuit. Combien de gens avaient-ils pu se perdre quelques minutes, des heures entiĂšre dans son reflet, avant de se rendre compte que la rĂ©alitĂ© qu'on leur avait imposĂ© n'Ă©tait pas des plus jolies. La rĂ©alitĂ© n'a rien d'agrĂ©able. Allez dire ça aux idĂ©alistes qui maintiennent encore que la vie est belle. Foutaise. Cette mĂȘme rĂ©alitĂ© n'est qu'un ploc qui vient faire Ă©clater la bulle de rĂȘve que l'Ă©toile nous accorde chaque nuit. NichĂ© dans les bois, je suis seul. Pas un bruit pour dĂ©ranger le calme transcendant dans lequel je me trouve. Les senteur boisĂ©es et parfumĂ©es de l'encens dans la piĂšce obscurcie rĂ©veillent en moi de bien agrĂ©ables sensations. Le doux nectar ambrĂ© quant Ă  lui vient apporter la lumiĂšre dans le reflet du cigare incandescent. La toile est belle, le dĂ©cor est posĂ©. L'obscuritĂ© rĂ©veille et amplifie des sens que je pensais endormis depuis bien longtemps. Mon instinct de chasse s'en Ă©tait allĂ© avec elle, la nuit oĂč la belle m'avait tout pris, sur mon propre territoire. Le prĂ©dateur soumis par la frĂȘle Ă©garĂ©e. A cette pensĂ©e, bien que je ne sois plus Ă  mĂȘme de contrĂŽler la moindre de mes pensĂ©es, je me plaisais Ă  croire que ces quelques secondes oĂč je semblait partagĂ© entre deux mondes Ă©tait les miennes et que jamais personne ne pourrait venir les contester. Cependant, alors que le temps ne semblait plus avoir d'emprise sur ma personne, je me surprenais moi-mĂȘme Ă  ressentir ce frissonnement dans les muscles. Comme une sorte de... frustration. Sentiment Ă©tranger Ă  l'ĂȘtre libre et sans attaches que j'Ă©tais, mais qui pourtant, semblait bien vouloir s'inviter au tour de cette table bancale, seul vestige d'une vie morte et enterrĂ©e. Ce soir le loup serait remis en cage, et je pourrai finalement profiter des quelques absurditĂ©s que la vie, en dehors de ces murs branlants pouvaient m'accorder. Un peu de distraction dans un ennui qui se veut sans fin. Mister Revanor renaĂźt de ses cendres ce soir et gare au loup braves gens, n'est pas dĂ©mon qui veut sans en avoir mĂ©ritĂ© le mĂ©fait. C'est dans un crac sonore Ă  rĂ©veiller un mort que je disparu, laissant derriĂšre cet ultime dĂ©part sans retour, les ruines de cette bicoque qui m'avait si souvent servit de refuge. Ce soir, je ne me cache plus, ce soir, je profite enfin de ce que la vie a Ă  m'offrir et quoi de mieux, oh oui quoi de mieux... que de savourer cet Ă©lan de jeunesse autour d'un bon whisky purfeu ? Dublin. Temple Bar. Haut lieu de soirĂ©es pubs de la capitale irlandaise, je ne pouvais rĂȘver meilleure ambiance aprĂšs tant de semaines passĂ©es dans le calme le plus total. Le brouhaha environnant camoufle a la perfection mon arrivĂ©e plus ou moins douteuse dans les palettes de l'arriĂšre cour du lieu dit. Tu rouilles mon ami... Besoin d'aide ? » Quand j'aurai besoin de toi, je te le ferai savoir sombre malin. Cette nuit est mienne et il n'est point encore temps de verser le premier sang. Laisse moi savourer le spectacle qui s'offre Ă  moi. Je sens qu'il s'apaise. Je peux presque l'entendre ronronner. La bĂȘte se dĂ©lecte de la chair fraĂźche qui s'agite sous ses yeux frĂ©tillants et moi... je bois. Oh oh ! Buvons l'ami, l'ivresse a toujours Ă©tĂ© notre meilleure alliĂ©e, pourquoi la laisser derriĂšre et ne pas l'embarquer dans notre formidable Ă©popĂ©e ? Alors qu'aprĂšs m'ĂȘtre dirigĂ© au comptoir, bousculant au passage deux penots qui semblaient avoir envie d'en dĂ©coudre l'un avec l'autre, venait le moment de payer mon dĂ», je ne pu m'empĂȘcher de la ressentir... Cette vague de nostalgie qui se frayait un chemin tout le long de mon cƓur. Plongeant ma main droite dans la poche intĂ©rieure de ma veste en cuir, je les sentais... ces lunettes de soleil qui avaient tant de fois dissimulĂ© Ă  la perfection mes expression faciales les plus carnassiĂšres. Les verres fumĂ©s dans cette si subtile couleur ambrĂ©e qui me faisait littĂ©ralement chavirer, je ne pouvais me sĂ©parer d'elles. A croire qu'elles Ă©taient revenues Ă  leur maĂźtre le soir oĂč celui-la mĂȘme avait dĂ©cidĂ© de rĂ©-apparaĂźtre. La lumiĂšre est tamisĂ©e, juste de quoi laisser apercevoir quelques jolis minois, Ă©tudiantes sans doute encore pucelles cherchant le frisson du risque de se faire prendre alcoolisĂ©e en rentrant chez elles... si toute fois elles y parvenaient. Un bestiaire Ă  part entiĂšre mon tendre ami. Je sais que tu apprĂ©cie tout autant que moi ce que tu vois... Mais cette nuit tu n'auras droit qu'au doux nectar qui me fais depuis toujours planer. Alors que je m'enivre de toutes les sensations qui s'offrent Ă  moi, me dĂ©lectant ainsi de la vue, du goĂ»t et de l'ouĂŻe de ce titre moldu ma foi fort agrĂ©able, je ne peux que me laisser porter par le rythme de la musique et m'imaginer qui peuvent ĂȘtre toutes ces personnes. Tiens... le premier que j'aperçois est cet abrutit de semi-homme qui ne sent pas encore assez de poids dans son caleçon pour aborder la jeune dĂ©vergondĂ©e qu'il reluque depuis dix minutes, se dĂ©hanchant sur un rythme endiablĂ© qui essouffle dĂ©jĂ  les quelques asthmatiques que je repĂšre. C'est vrai qu'elle est pas mal... Elle sait visiblement jouer de sa criniĂšre tĂ©nĂ©breuse, faisant onduler sa silhouette hypnotique avec agilitĂ©, dĂ©couvrant de tant Ă  autres un tatouage circulaire dans le creux de ses reins. Sans doute une supercherie de plus pour aguicher un amateur d'aventures risquĂ©es. Je me surprends moi-mĂȘme Ă  l'observer de plus en plus longtemps. Elle semble ne jamais s'arrĂȘter. OĂč alors est-ce moi qui aurait appuyĂ© sur pause ? Le verre que je tiens dans ma main me rappelle sa prĂ©sence. Non... l'alcool n'y est pour rien, je le sais... c'est autre chose. La musique aussi semble ralentie. Seule la lumiĂšre conserve son apparence. C'est bon signe... je suis encore sans doute en vie. Qui es-tu dĂ©mon ? Que cherches-tu ? Pourquoi ne s'est-elle encore pas tournĂ©e une seule fois ? Cette jeune femme m'intrigue. Elle suscite en moi la curiositĂ©. Je me dĂ©place, lentement, le verre toujours serrĂ© dans ma main droite, je me fraye un passage a travers la foule qui semble toute fois encore animĂ©e. Le temps semble avoir pris une drĂŽle de dimension. J'y suis presque, je peux bientĂŽt apercevoir son visage... oui bientĂŽt j.... 
. Mon sang s'agite et dĂ©ferle dans mes tempes tel un torrent dĂ©chaĂźnĂ©. Le rĂ©cipient de ce si dĂ©licieux nectar s'Ă©chappe de mes mains et entame une chute longue... interminable alors que moi-mĂȘme je reste figĂ© dans cette tumultueuse avalanche d'Ă©motion qui s'abat sur moi. Son visage m'apparaĂźt enfin diaboliquement angĂ©lique, il recel quelque chose que je ne comprends pas. Ses yeux bleus ocĂ©ans m'inondent les poumons et accĂ©lĂšrent ma respiration, ses lĂšvres pulpeuses ne laissent deviner que les choses les plus malsaines du monde souterrain, et ses tĂąches de rousseur... discrĂštes mais bien prĂ©sentes, ne sont que les Ă©pices qui viennent apporter toute la sournoiserie et le feu d'un visage mutin que je ne connais que trop bien. Oui... Ce visage, portrait artistique en lui-mĂȘme demeurera bien assez longtemps gravĂ© dans ma mĂ©moire pour que je ne puisse y rester de marbre. Mais alors que je m'approche, je sens ses yeux se poser sur moi l'espace d'une seconde et le temps reprend son cours, accĂ©lĂ©rant de plus belle la musique aux sonoritĂ©s rock, endolorissant mes tympans au son du brouhaha ambiant et du bruit du verre se brisant sur le sol. Ploc... Elle disparaĂźt, elle aussi. Laissant place Ă  une toute autre crĂ©ature... blonde celle-ci se dĂ©hanchant sur le mĂȘme rythme endiablĂ©. L'aurai-je rĂȘvĂ© ? Quelle est donc cette sensation qui m'envahit soudain... Je me surprends Ă  sentir le bout de mes doigts trembler, et bien vite l'incomprĂ©hension s'empare de toute mon Ăąme. Que vient-il de se produire ? N'Ă©tiez-vous donc qu'une illusion ? Pourquoi ? Comment ? Que diable faisiez-vous ici Ă  un moment oĂč je suis sorti de votre vie ? Pourquoi cet acharnement ? Pourquoi je ne l'oublie pas ? Et toi... oĂč es-tu ? Pourquoi ne dis-tu rien ? 
 Le silence.... REPONDS !!!OĂč es-tu mon vieil ami... Toi qui a toujours rĂ©ponse Ă  tout, pourquoi me laisses-tu dans l'impasse Ă  un moment oĂč je ne comprends fichtrement rien ? Serais-tu vexĂ© ? REPONDS MOI !!!!!!! Le sang s'affole une fois de plus dans mes veines et je sens dĂ©jĂ  le bout de mes extrĂ©mitĂ©s trembler Ă  nouveau. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Quelle est donc cette sorcellerie ? Pourquoi suis-je seul ? OĂč est-il passĂ© lui le prĂ©dateur carnassier qui n'aurait pas loupĂ© une occasion pareille de pouvoir lancer un sarcasme de plus sur cette impuissance intolĂ©rable ? Je suis perdu... je commence Ă  avoir le tournis et alors que je me prĂ©cipite vers la sortie du pub afin de respirer une bouffĂ©e d'air frais, des Ă©chos s'emparent de ma tĂȘte dansants au rythme des bourrasques de vent extĂ©rieures. Je m'appelle Lily Gordon » ... 
.Lily Gordon.... » ... ... Tu peux venir chez moi si tu le souhaites.... » ... Lilyyy... Gordoooon.... » 
 Loutry » 
 SĂ©lĂ©nĂ©...... »Les voix disparaissent dans un soupir glacial, les portes du pub s'ouvrent, les videurs semblent heureux de voir un ivrogne de plus dĂ©taller... Ça leur fera toujours un merdier en moins Ă  nettoyer ce soir.. Je disparais, il faut que je m'en aille, loin... loin de cette folie absurde et que je ne comprends pas. Et je transplane tant bien que mal sans rĂ©flĂ©chir, ne pensant qu'aux derniers mots qui viennent de m'ĂȘtre prononcĂ©s et laissant derriĂšre mois les dĂ©bris d'un scooter que je fis exploser dans mon dĂ©part tonitruant. Il fait nuit noire et les alentours, Ă©clairĂ©s par la seule maĂźtresse universelle de la pĂ©nombre, me donnent chaud au cƓur. Ma respiration est encore affolĂ©e par ce qu'il vient de se passer. Mon esprit est confus... je ne sais pas.... je suis perdu. L'endroit ne m'Ă©voque rien. Comment est-il seulement possible que je puisse y transplaner ? L'humiditĂ© des alentours m'Ă©voque une sensation que j'ai dĂ©jĂ  connu... Serait-ce toi vilaine bĂȘte qui serait dĂ©jĂ  venue y faire ta balade nocturne ? Serait-ce toi qui m'a conduit ici ? Pourquoi ? A quelques mĂštres de lĂ , une boite au lettre m'apparaĂźt rĂ©vĂ©lant derriĂšre elle, les formes d'une habitation, trĂšs habilement camouflĂ©e dans la vĂ©gĂ©tation verdoyante des bois alentours. Je m'approche, le pas chancelant et hĂ©sitant. Je me surprends pour la premiĂšre fois depuis longtemps Ă  me mĂ©fier du terrain oĂč je m'aventure... Le doute et l'incomprĂ©hension cĂšdent vite leur place Ă  l'excitation et l'apprĂ©hension. Sur l'Ă©criteau, je peux dĂ©sormais clairement y lire l'inscription Villa SĂ©lĂ©nĂ©, si c'est qu't'y es, c'est qu't'es pas paumĂ© pov'con ! » Ces initiales m'interpellent, je ne les connais que trop bien... toujours cet amalgame avec les loups garous quand je les lis et pourtant c'est une toute autre crĂ©ature qui se cache derriĂšre ces deux lettres maudites... Pourquoi m'as-tu amenĂ© jusqu'ici ? RĂ©ponds... Le silence rĂšgne, ça et lĂ  le bruit de quelques grenouilles, grillons et autres colocataires animaliers. La lune est belle... elle au moins, ne me quittera jamais. Cependant... elle ne m'apporte pas plus de rĂ©ponses et je n'ai nulle part oĂč aller. Je dois comprendre ce que je fais ici. Il faut que j'en ai le cƓur net. Je m'avance sur les dalles qui tracent le modeste chemin menant Ă  la porte d'entrĂ©e, et empoignant la tĂȘte d'Ă©cureuil en mĂ©tal forgĂ©, je frappe trois fois. * Frap * Je retire mes lunettes, ma respiration s'accĂ©lĂšre. * Frap *Je place mes lunettes sur mon col, un frisson se fraye un chemin le long de mon dos. * Frap *Ma respiration s'arrĂȘte, et la lumiĂšre fut. Des bruits de pas se font entendre, un craquement et la porte entre en mouvement... lentement.... Son visage apparaĂźt. Un dernier souffle s'Ă©chappe de mes poumons, et de sa voix mĂ©lodieuse, elle brise le silence.... Bonsoir vous... je crois que j'ai besoin de toi. Tu me feriez l'honneur de m'inviter chez toi ? InvitĂ© Re [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©InvitĂ©, le Mer 30 Mai - 1943 *Ô douce torpeur et violente douceur ! OĂč suis-je ? Qui suis-je ? OĂč vais-je ? Suis-je en vie ? Un silence assourdissant, un calme tumultueux ne peuvent exister. ChimĂšres salvatrices, gardez moi prĂšs de vous, par pitiĂ©. Pourquoi mes pieds touchent de nouveau terre, pourquoi ma luciditĂ© revient-elle, promesse d’un retour Ă  la rĂ©alitĂ© ? Un retour en classe Ă©conomique, inconfortable, et sans la petite collation servie par une hĂŽtesse trop parfumĂ©e. Oh oui, je suis en vie
 Un tel mal-ĂȘtre ne peut ĂȘtre ressenti ailleurs qu’ici bas. Inconscience adorĂ©e, rouvre moi tes bras ! Ne mĂ©ritais-je pas ta protection ?Oh non
 Tout redevient clair
 Ma vue, mon ouĂŻe. Mon cerveau recommence Ă  fonctionner normalement et de façon rationnelle. Le plancher est tiĂšde sous ma joue. Pourquoi ai-je froid, alors ? J’avais si chaud il y a quelques heures. Tout Ă©tait merveilleux, j’aimais la vie, j’aimais les gens. MĂȘme mes ennemis ! D’ailleurs, je n’avais plus d’ennemis
 J’avais envie de sortir hurler au monde Ă  quel point je l’aime. Tout Ă©tait plus lĂ©ger, sans contraintes. Tout Ă©tait plus agrĂ©able avant le redresse la tĂȘte, il fait sombre dehors. Quelle heure est-il ? Je regarde ma montre. Il s’est Ă©coulĂ© 4 heures en 20min. Mon Ă©paule est encore douloureuse mais ça n’est pas pour cette raison que la boĂźte de CodĂ©ine est quasiment vide. Pour ĂȘtre honnĂȘte, mon Ă©paule n’est pas douloureuse au point d’en prendre autant. De continuer Ă  en prendre tout de passion violente, de lente agonie sur fond de piano. S’abĂźmer l’ñme, parce que c’est bon. BrĂ»ler pour se sentir en boivent pour oublier, moi je me CodĂ©ine pour me souvenir. Me souvenir de tout. Me souvenir de rien. Me souvenir d’un temps oĂč j’ai peut-ĂȘtre Ă©tĂ© heureuse. Me souvenir d’une Ă©poque oĂč ma drogue Ă©tait un regard et un sourire. Pas besoin de cachets, j’étais Ă  la merci de ses yeux et de ses lĂšvres. Est-ce le souvenir de son parfum qui rend ma respiration difficile, ou bien le bad trip est plus bad que trip ? Aimerais-je de nouveau aussi fort ? Et si oui, Ă  quelle heure ?Pourquoi je me pose autant de questions ? Pourquoi je ne m’en posais aucune tout Ă  l’heure ? Quelles sont les coordonnĂ©es GPS du pays des Merveilles ? Je veux y retourner
 Y a-t-il un joli Lapin Blanc dans le coin ? Les lapins frappent-ils aux portes ?... Tire la bobinette et la chevillette cherra. Ou pas. Le monde tourne-t-il si vite d’habitude ?Je me lĂšve, chancelante et aperçois mon visage dans le miroir qui fait face. Qui ĂȘtes-vous ? OĂč est Lily Gordon ? Est-ce elle, sous ces traits tirĂ©s, les cheveux Ă©chevelĂ©s, les yeux yeux-tifiĂ©s ?*Pilotage automatique jusqu’à la porte d’entrĂ©e, qu’elle aurait prĂ©fĂ©rĂ©e de sortie. Elle ouvre, doucement, machinalement. Son regard remonte sur la silhouette qui lui semble familiĂšre. Comme vous avez de grandes dents ! Surprise, prenant conscience qu’elle doit avoir une mine dĂ©sastreuse, elle tente de faire bonne figure, remonte le gilet dĂ©braillĂ© sur son Ă©paule, repousse quelques mĂšches de cheveux derriĂšre son oreille. Sourire poli. Elle mettra son Ă©tat vaseux sur le compte de la fatigue et de la convalescence. Elle va mieux depuis des semaines. Mais Revanor le sait-il ?! Elle prononce les premiers sons sortant de sa bouche depuis des jours. Dan ?... Tout va bien ?... »Son collĂšgue semble planer autant qu’elle. Les tĂąches d’alcool recouvrant le bas de son pantalon apportent un dĂ©but de rĂ©ponse
 Tu veux entrer ? »Elle n’attend pas qu’il ouvre la bouche et s’écarte pour le laisser passer. Elle referme le battant de la porte, aprĂšs avoir jetĂ© un Ɠil Ă  la forĂȘt entĂ©nĂ©brĂ©e. Avec hĂąte, elle ramasse quelques affaires Ă©chouĂ©es au sol, prenant soin de conserver son Ă©paule convalescente immobile. Assieds toi ! » l’invite-elle, d’un geste en direction du sofa. DĂ©solĂ©e pour le bazar » s’excuse-t-elle. J’ai donnĂ© quelques RTT Ă  mon Elfe. Pour ĂȘtre
tranquille. »Pourquoi ne le regardait-elle pas dans les yeux, depuis qu’il Ă©tait apparu dans l’encadrement de la porte ? Avait-elle peur de croiser son regard inquisiteur ? Redoutait-elle qu’il entame une conversation oĂč le sempiternel comment vas-tu ? » arriverait comme un poil dans la gamelle, et oĂč elle mentirait d’un beau bien, merci, et toi ? » ? S’il plongeait les yeux dans les siens, arriveraient-ils Ă  tenir une discussion d’une banalitĂ© Ă  pleurer alors que ni l’un ni l’autre ne semblait dans son Ă©tat normal ?Qu’as-tu, Dan Revanor ? Tu sembles avoir croisĂ© un fantĂŽme. Ton teint est pĂąle, ta respiration difficile, tes yeux perdus cherchent une rĂ©ponse. C’est dans les siens que tu souhaites la trouver ? Tu n’y trouveras rien, Ă  part deux pupilles dilatĂ©es. La jeune femme finit par venir s’asseoir prĂšs de lui, les yeux toujours baissĂ©s. Pourquoi la fixes-tu ainsi, Dan Revanor ? Tu l’as dĂ©jĂ  fait par le passé Quel est ce sentiment d’insĂ©curitĂ© grandissant lorsqu’il est prĂšs d’elle ? Un sentiment dont elle se nourrissait autrefois, et qui lui apportait la dose d’adrĂ©naline et de danger qu’elle recherchait. Le goĂ»t du risque
 Etait-ce ça dont elle avait de nouveau besoin ? Peut-ĂȘtre oui. Alors vas-y Lily, regarde-le droit dans les yeux, laisse-le scanner ton Ăąme. Tu as peur, petite sorciĂšre ? Aimes-tu ça autant qu’autrefois ? DĂ©fie la BĂȘte du regard ! Que crains-tu ? Est-ce si important au final ? Tu hĂ©sites
 Pleutre ! Tu hĂ©sites ! OĂč est donc passĂ©e cette incroyable assurance qui faisait de toi un individu superficiellement parfait ? Ce mordant, l’as-tu perdu dans les mĂ©andres des plaisirs artificiels ? Redresse-toi, et fais-lui face ! Maintenant ! MAINTENANT !D’un cillement de paupiĂšres, elle plante son regard dans celui du sorcier. Franc, droit, Ă©trangement sur de lui, ce regard
 Essaie-t-elle de se convaincre qu’elle n’a pas changĂ©, qu’elle est toujours cette femme piquante qui dĂ©cide de son avenir ? Un test oui, un test Ă  elle-mĂȘme, pour se prouver qu’elle n’est pas la sale petite lĂąche qui se planque au pays des Merveilles plusieurs fois par semaine, en se jurant de ne plus recommencer. Jusqu’à la fois suivante
 Tu sais Ă  quel point j’adore nos conversations, Revanor
 Mais tu passes si souvent que je commence Ă  me lasser de ta douce prĂ©sence » ne se sont pas vus depuis des lustres. Fallait-il qu’elle manque de claquer en combat pour qu’il lui accorde une petite visite ? Ou bien avait-il besoin de quelque chose ? Sa tĂȘte tourne lĂ©gĂšrement, et elle s’agace. Que veux-tu ? Je suis fatiguĂ©e
et tu perds tes poils sur mon tapis
 »PlantĂ©e au sommet d’un pin, la lune les observe, tĂ©moin inĂ©branlable de retrouvailles pour le moins Ă©tranges. Et dans un soupir silencieux, elle se fait gardienne d’un passĂ© qui risque Ă  coup sur d’encombrer un avenir plus qu’incertain. Devon StarckPoufsouffle Re [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©Devon Starck, le Mer 8 AoĂ» - 1327 [huit mois aprĂšs la derniĂšre apparition d'Azphel..]-Les mois Ă©taient passĂ©s lentement, avec une longueur interminable et Ă©reintante pour Azphel. RetranchĂ© dans son manoir, il Ă©tait restĂ© reclus du monde sorcier qui l'avait vu naĂźtre et dans lequel il avait grandi. La douleur de l'annĂ©e passĂ©e Ă©tait encore bien prĂ©sente et le bruit des glaçons qui tournaient dans le whisky au creux de sa main ne la rendait pas moins douloureuse. Il se massa inconsciemment l'Ă©paule, lĂ  oĂč la louve l'avait agressĂ©. Il ne se rappelait que le nom qu'elle avait bien voulu lui donner, Belle, et la dĂ©ception amĂšre qu'elle lui avait laissĂ©e - en plus de son cadeau animal. Un moment, il avait cru trouver quelqu'un qui semblait s'intĂ©resser autant Ă  lui que l'inverse, mais force Ă©tait d'avouer que la manƓuvre Ă©tait intĂ©ressĂ©e. Azphel, coureur de jupons amateur qui avait longtemps songĂ© passer pro, n'avait jusqu' alors jamais imaginĂ© que ses petites chasses quotidiennes se retourneraient un jour contre derniĂšre transformation remontait Ă  quinze jours, mais le traumatisme Ă©tait toujours prĂ©sent. -Il remua encore son whisky dans sa main et l'avala d'une gorgĂ©e avant de briser le verre sur l'accoudoir de sa chaise. Il faisait frais lĂ  oĂč il se trouvait, une fraĂźcheur qui contrastait avec la vague de chaleur qui lui montait au crĂąne. Un jais de lumiĂšre Ă©tincelant l'Ă©blouissait bien que la piĂšce Ă©tait plongĂ©e dans une pĂ©nombre totale. Elle suintait d'humiditĂ©. Il se releva pour laisser apparaĂźtre dans le champ de lumiĂšre l'armature d'une chaise de prisonnier Ă  laquelle il avait soudĂ© des chaĂźnes magiques pour les bras et les jambes. Le bruit du verre brisĂ© craqua sous ses pas et il quitta son propre cachot, situĂ© sous son manoir, une bouteille Ă  la remonta les longs couloirs en titubant jusqu'Ă  son salon et ouvrit les portes fenĂȘtres pour rejoindre sa terrasse. Il Ă©tait neuf heures du matin et le soleil Ă©tait aveuglant. Devant lui, en contrebas de la colline oĂč avait Ă©tĂ© Ă©rigĂ© son manoir, on pouvait distinguer forĂȘts et plaines qui dĂ©filaient. Plus au loin, Londres Ă©touffait la beautĂ© de ce paysage avec son urbanisme Ă©cƓurant. Londres, quel bordel, pensa le sorcier. S'il Ă©tait restĂ© les huit derniers mois cloĂźtrĂ© dans son manoir le plus possible, pour s'habituer Ă  sa lycanthropie, il avait eu l'occasion de se rendre plusieurs fois dans la capitale pour y quĂ©rir des conseils ou se ravitailler en potion tue-loup. Mais l'agitation provoquĂ©e par les jeux olympique lui donnait la nausĂ©e. Trop de monde, de bruit, de cela il reprenait un goĂ»t certain Ă  la vie et manifestait une envie croissante de retrouver l'extĂ©rieur. En cette journĂ©e, il voulait prendre l'air, voir du monde, pourquoi pas des gens qu'il connaissait. Il s'Ă©tait sentit mourir et l'avait mĂȘme cru un moment, avant de comprendre brutalement ce qui lui Ă©tait rĂ©ellement arrivĂ©. Le pire dans tout cela c'est qu'avant d'ĂȘtre transformĂ© il Ă©tait convaincu que sa mort Ă©tait imminente et que son cancer aurait eu raison de lui. Mais quelque chose s'Ă©tait produit et la malĂ©diction qui le frappait maintenant avait aussi eu un effet inverse sur sa maladie. Il ne se l'expliquait pas vraiment, peut-ĂȘtre qu'Ă  la suite de sa morsure son organisme chamboulĂ© avait fourni davantage d'anticorps, suffisamment pour combattre la maladie. Au fond cela n'avait pas d'importance, Azphel avait maintenant la vie devant lui, une vie entachĂ©e par un fardeau dĂ©moniaque...-... Les heures de la matinĂ©e Ă©coulĂ©e, il s'Ă©tait mis en route vers le pourtour londonien de bonne humeur, une humeur entretenue par son taux d'alcoolĂ©mie qu'il avait veillĂ© Ă  maintenir proche des un gramme. Il n'Ă©tait pas rasĂ© depuis trois jours, mais il avait fait l'effort de soignĂ© sa coiffure et s'Ă©tait habillĂ© d'un de ses vieux costumes noir qui dormait dans son placard, classieux et sobre, mais le "S" brodĂ© de vert et d'or sur le coeur n'y tromperait pas les sorciers aguerris. PrĂ©fĂ©rant Ă©viter les artĂšres de la capitale anglaise, Azphel transplana finalement. Quelques secondes aprĂšs il rĂ©apparut dans la petite bourgade de Loutry sainte Chaspoule. Il ne savait pas oĂč il voulait aller mais il n'avait pensĂ© qu'Ă  une seule personne sur le moment ce qui l'avait naturellement amenĂ© ici. Il ne l'avait pas revue depuis longtemps et il se demandait bien ce qu'Ă©tait devenue cette sorciĂšre, qui Ă©tait au passage une aventure passĂ©e d'Azphel. Mais les temps sont soumis au changement et il ne venait pas la voir pour cela. De plus, il s'interdisait les rapprochements dangereux avec sa condition au poil, un acquis de conscience bĂ©nĂ©fique qui lui Ă©viterait de rĂ©pĂ©ter ses grosses erreurs Ă©tait tombĂ© sur l'adresse de Lily Gordon dans un journal qui recensait les historiques de ventes et d'achats de propriĂ©tĂ©s des sorciers, non pas qu'il s'intĂ©ressait vraiment Ă  l'immobilier mais le nom de la sorciĂšre l'avait frappĂ© et il avait retenue l'information inconsciemment. AprĂšs avoir tournĂ© en rond pendant un moment dans le village, il trouva un peu Ă  l'Ă©cart la rĂ©sidence qu'il cherchait. Elle Ă©tait aussi isolĂ©e que discrĂšte et on y voyait un amas d'arbres qui dĂ©passaient du jardin. Deux choses frappĂšrent le sorcier, d'une part que le coin devait ĂȘtre aussi calme et plaisant que ne l'Ă©tait la campagne de son manoir. D'autre part, la maison de Gordon Ă©tait ridiculement Il remonta l'allĂ©e principale pour rejoindre la porte d'entrĂ©e, se doutant bien que les alentours de la villa devaient ĂȘtre truffĂ©s de sortilĂšges de dĂ©tection et qu'elle l'entendrait surement arriver. Il se demandait ce qu'elle Ă©tait devenue, peut-ĂȘtre Gordon Ă©tait elle mariĂ©e maintenant ? *beurk* Cette idĂ©e le rĂ©pugna. "Quoique, avec tous les mecs qu'elle se tapait"... En y rĂ©flĂ©chissant, il admit que le mariage Ă©tait d'ailleurs, probablement mĂȘme, une meilleure perspective d'avenir que le dĂ©peçage d'enfant Ă  chaque pleine lune... Il sortit de sa veste de costume une cigarette d'un paquet qu'il reposa dans sa poche avec sa baguette. Il tira une longue bouffĂ©e avant de frapper Ă  la porte. Re [Habitation] Villa SĂ©lĂ©nĂ©Contenu sponsorisĂ©, le Permission de ce forumVous pouvez Vous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum LecorrigĂ© du sujet " Peut-il y avoir une science de l'inconscient ?" a obtenu la note de : 9 / 10. Sujets connexes : l'inconscient n'est-il qu'une conscience obscurcie ? Puis-je savoir que je suis libre, du seul fait que j'en ai conscience ? Peut-il y avoir une science de l'inconscient ? Peut-il y avoir de mauvais usages de la raison ? Avoir conscience, est-ce toujours choisir ? La plupart des souffrances humaines sont inutiles. Elles se forment, par ce que l’esprit superficiel gouverne notre vie. La souffrance que nous ressentons en ce moment est toujours une forme de non-acceptation, une forme de rĂ©sistance inconsciente Ă  ce qui est. Au niveau de la pensĂ©e, la rĂ©sistance est une forme de jugement. Sur le plan Ă©motionnel, c’est une forme de nĂ©gativitĂ©. La souffrance varie en intensitĂ© en fonction de notre rĂ©sistance au moment prĂ©sent, et cela, Ă  son tour, dĂ©pend de l’intensitĂ© avec laquelle nous nous identifions Ă  notre esprit. L’esprit cherche toujours Ă  nier et Ă  Ă©chapper au prĂ©sent. Annonce En d’autres termes, plus nous nous identifions Ă  notre esprit, plus nous souffrons. Ou encore, plus nous respectons et acceptons le PrĂ©sent, plus nous nous libĂ©rons de la douleur, de la souffrance et de l’esprit. Pourquoi l’esprit a-t-il l’habitude de nier ou de rĂ©sister au Maintenant ? Parce qu’il ne peut pas fonctionner et garder le contrĂŽle sans ĂȘtre associĂ© au temps, Ă  la fois passĂ© et futur, et donc il voit le prĂ©sent intemporel comme menaçant. En fait, le temps et l’esprit sont insĂ©parables. Imaginez la Terre sans vie humaine, habitĂ©e uniquement par des plantes et des animaux. Pixabay Y aurait-il encore un passĂ© et un futur ? Est-ce que les questions quelle heure est-il ? » ou quel jour sommes-nous aujourd’hui ? Ă  un sens Ă  un chĂȘne ou Ă  un aigle ? Je pense qu’ils seraient intriguĂ©s et rĂ©pondraient Bien sĂ»r que on est maintenant. C’est maintenant. Qu’y a-t-il d’autre? » Il ne fait aucun doute que nous avons besoin de l’esprit et du temps, mais dĂšs qu’ils prennent le contrĂŽle de nos vies, des problĂšmes, des souffrances et des chagrins surgissent. Pour s’assurer qu’il garde le contrĂŽle, l’esprit travaille tout le temps pour cacher le moment prĂ©sent avec le passĂ© et le futur. Ainsi, la vitalitĂ© et le potentiel crĂ©atif infini du Soi, qui est insĂ©parable du Maintenant, sont obscurcis par le temps et notre vraie nature est obscurcie par l’esprit. Annonce Nous souffrons tous d’ignorer ou de nier chaque moment prĂ©cieux ou de le rĂ©duire Ă  un moyen de rĂ©aliser quelque chose dans le futur, quelque chose qui n’existe que dans nos esprits, et jamais dans la rĂ©alitĂ©. Le temps accumulĂ© dans l’esprit humain contient beaucoup de souffrances dont l’origine est dans le passĂ©. Si vous ne voulez pas crĂ©er plus de souffrance pour vous-mĂȘme et pour les autres, ne crĂ©ez pas plus de temps, ou du moins pas plus qu’il n’est nĂ©cessaire pour faire face aux aspects matĂ©riels de votre vie. Comment arrĂȘter de crĂ©er » du temps ? Avoir une conscience profonde que le moment prĂ©sent est tout ce que vous avez. Faites-en dĂšs maintenant l’objectif principal de votre vie. Si auparavant vous Ă©tiez obsĂ©dĂ© par le temps et que vous faisiez des visites rapides au prĂ©sent, inversez cette logique, fixez-vous au prĂ©sent et faites des visites rapides au passĂ© et au futur lorsque vous avez besoin de gĂ©rer les aspects matĂ©riels de votre vie. Dites toujours oui » au moment prĂ©sent. Quoi de plus insensĂ© que de crĂ©er une rĂ©sistance intĂ©rieure Ă  quelque chose qui existe dĂ©jĂ  ? Quoi de plus insensĂ© que de s’opposer Ă  la vie elle-mĂȘme, qui est maintenant et toujours maintenant ? Abandonnez-vous Ă  ce qui est. Dites oui » Ă  la vie et voyez comment cela change les choses. Eckhart TollĂ© Voir plus Article prĂ©cĂ©dent On peut ĂȘtre une femme Ă©panouie cĂ©libataire ou sans enfant a dĂ©clarĂ© Jennifer Aniston Article suivant Vous voulez bien faire dans la vie ? DĂ©veloppez votre intelligence Ă©motionnelle ClĂ©ment a toujours Ă©tĂ© trĂšs empathique et possĂšde de grandes capacitĂ©s d'Ă©coute, lorsque les gens ont besoin de conseils dans leurs relations, c'est toujours vers lui qu'ils se tournent. LapremiĂšre chose Ă  faire pour dĂ©terminer si quelqu’un dort ou s’il est dans un Ă©tat d’inconscience est de vĂ©rifier s’il est rĂ©actif. Essayez de lui parler, de le secouer doucement ou de faire un bruit fort. S’il ne se rĂ©veille pas aprĂšs tout cela, vous devez rapidement vĂ©rifier sa respiration. En outre, vĂ©rifiez s’il manifeste des symptĂŽmes qui peuvent attester qu’il Chapitre 2 La subjectivite, par dela la conscience le probleme de l’inconscient Ce qui nous interesse est qu’Est-ce qui dans le sujet lui-meme l’entrave? Qu’Est-ce qui l’empeche d’etre ce qu’il veut etre? Qu’Est-ce qui en nous-memes resiste a notre conscience? On est a la recherche de la part de nous meme qui nous echappe. Tout se passe comme si je » etait un autre. Comment comprendre que je sois moi et pas moi? Il y a des choses dont je n’ai pas conscience et qui sont des entraves. Inconscient ce qui empeche la conscience d’etre elle-meme, pleine, d’exercer son pouvoirNon-conscient ce que notre conscience ignore sans que cela ait des consequences dans son fonctionnement. Ex nous n’avons pas conscience de la circulation du sang dans notre corps. Cela n’entrave en rien notre conscience. L’inconscient Est-ce que nous ignorons nous meme, ce qui peut nous mettre en danger. Ex reves non controles I- De l’alterite des croyances magiques a l’alterite en la tradition philosophique Alter= l’autre, ce qui est moi et pas moi A- La possession La plupart des croyances magiques ou religieuses propose une pensee de l’envoutement ou de la possession. Qu’Est-ce qu’un possede? est domine par quelqu’un d’autre. C’est une autre creature qui brime le sujet existant. Le possede fait l’experience d’etre lui et un autre. Dia= a travers Ble=ballein=jeter Diable= celui qui divise, celui qui se jette a travers Celui qui est possede par le diable croit vivre cette experience de la division. Les sujets pouvaient etre comme depossedes d’eux-memes car une autre creature le possede. Il y a dans le sujet une part qui lui est etrangere et il en est conscient. Qu’elle est la part de moi-meme qui a pris possession de? B- La division avec soi-meme dans la tradition philosophique Axe axe platonicien a part sombre du sujet= etat d’ignorance Je suis different d’avec moi-meme parce que je ne me connais pas. a injonction socratique = connais toi toi-meme Je ne me connais pas parce que je crois me connaitre. Je suis possede par des choses etrangeres que je crois miennes ex le prejugea donner l’impression que c’est une pensee propre alors que c’est une pensee d’emprunt. Dans le prejuge, c’est l’autre qui vit en moi et je l’ignore. Je pense adhere a une verite, alors qu’au fond c’est etranger cf. cours sur la verite Comment d’autres hommes peuvent prendre le pouvoir en nous? ex la propagandea il est l’instrument de la pensee d’un autre La facon d’eviter cela est de developper se pensee des influences exterieures afin que l’on se reapproprie sa propre pensee. Comment l’ordre des passions peuvent m’eloigner de moi-meme? Je suis l’? uvre des passions mais elles peuvent l’eloigner de moi-meme, de ce que je ne suis pas habitue a faire ex amoura on devient obsessionnel, jaloux
On n’arrive plus a etre raisonnable. On est emporte par la passion. Le sujet est submerge par une part de lui-meme. La passion vient obscurcir la conscience et ses pouvoirs. L’ignorance, la patience,
ont pu etre concu comme des menaces pour la conscience? Neanmoins, se sont des evenements ponctuels qui ne durent pas. On va chercher a elucider une part du sujet qui serait opaque et oriente d’une maniere fondamentale les existences subjectives a grande theorie de l’inconscience. III- L’invention de l’inconscient Freud est le premier a penser que chaque sujet porte en lui-meme, a cote de la conscience, un inconscient qui a ses regles propres et qui influence de maniere determinante l’existence du sujet. Freud est medecin de la fin du XIXeme siecle, viennois. Autrichien qui durant ses etudes se passionne pour la psychiatrie naissante. XIXeme sieclea la medecine se specialise par branchea naissance de la psychiatrie Il s’interesse aux cas d’hysterie. Les hysteriques focalisent de maniere ambigus l’attention des medecins. Les hysteriques sont essentiellement des jeunes femmes qui presentent des symptomes somatiques relativement lourd hydrophone=peur de l’eau, aveugle
. Ces symptomes ne correspondent a aucune lesion anatomique. Elles vont bien physiquement. Les medecins d ’epoque pensent que sa doit venir de causes feminines. Elles sont des menteuses selon eux, elles simulent pour que l’on s’interesse a elles. Elles sont beaucoup maltraitees. Freud est touche par ces symptomes imaginaires mais la souffrance est bien reelle selon lui. Dire que les souffrances sont reelles signifie qu’elles veulent se faire soigner. Il faut reconnaitre qu’il y a une autre instance psychique differente de la conscience qui a sa logique propre, ses pouvoirs propres et qui peut prendre le pouvoir dans la vie du sujet. Ca organise sa maniere de penser, d’agir,
 Freud parce que c’est un homme de science, se demande si l’inconscient est une instance chez tous les sujets? Tous les humains car il sont humain auraient une conscience et un inconscient. Pour Freud, un sujet s’organise en 3 strates – le ca reservoir a pulsions a pulsion qui cherche une satisfaction. La pulsion veut etre satisfaite et fuit tout desagrement, tout inconfort. apulsion vitale, erotique, sexuelle recherche de jouissance, de plaisir apulsion qui pousse a la souffrance, a la destruction anatos Soit la pulsion est satisfaite alors elle est abolie. Soit la pulsion n’est pas satisfaite alors elle n’est pas abolie. Elle continue a nous agiter mais n’occupe plus notre esprit donc elle est refoulee. Le ca »s’enrichie de toutes les pulsions qui ont ete refoulees. L’hysterique a trop de pulsions refoulees, trop de satisfaction, trop de censure a pulsions deborde. Pour pouvoir reflechir, il faut sortir de la pulsion aeducation. La culture se batit sur un ensemble de pulsion refouler. Le ca + contraintes educatives a le MOI c’est la part consciente du sujet. Freud dit que le MOI repond a un principe de realite. Le ca envoi une pulsion, le MOI reflechit. Le MOI obeit au principe de realite. a le SURMOI ce sont toutes les regles, les tabous,
qui ont ete interiorises pendant l’education. Le SURMOI repond a un principe de culpabilite. Il est contre la jouissance. Il est contre le ca. Il arbitre. Il releve de l’inconscient. Le sujet est pris entre une part qu’il ne connait pas et une part qu’il connait. Le ca et le SURMOI sont strictement inconscients. Le MOI est conscient et inconscient. Ce qui est inconscient c’Est-ce qui regit les mecanismes de refoulement. Freud considere le refoulement necessaire. Si chacun se laissait aller, ce ne serait pas possible. La sublimation nom donne par Freud Une pulsion peut etre satisfaite differemment. Nous ne desirons pas tous les memes personnes. Notre pulsion se singularise, se determine. Pulsion sexuelle peut etre satisfaite ou non. Dans la sublimation, le sujet satisfait une pulsion erotique ou de mort a travers un objet socialement valorise. Ex agressivite, soit grand nevrose, soit militaire/chirurgien/sportif/
 La sublimation est une maniere constructive de se defouler. On se met au service de quelque chose mais pas pour la destruction. Pour Freud, il y a n fond pulsionnel quoiqu’on fasse soit on refoule, soit on sublime. Quelles sont les incursions les plus frequentes de l’inconscient dans la vie du sujet? A- Les manifestations de l’inconscient dans la vie du sujet Il y a toutes les manifestations saines qui concernent tous les sujets. Tous les sujets presentent un inconscient. Il s’agit de penser un retour du refoule qui soit sain pas maladif, pathologique ex un lapsus on dit ce que l’on veut precisement cacher. Sur un plan conscient, je sais exactement ce que je veux dire et taire, pourtant quand je parle, je dit le contraire. Si nous n’etions constitue que par notre conscience, il n’y aurait pas de lapsus selon Freud. Le lapsus nous renseigne sur nos pulsions inconscientes et permet de leur donner une forme de satisfaction. a Les actes manques sont une forme de lapsus oubli, retards, maladresse
 qui sont des retour du refoule selon Freud. Sur un plan conscient, on a fait tel ou tel choix, pourtant au moment d’accomplir on ne le fait pas car oublie, ou pas le temps. Notre fond pulsionnel va chercher a fuir ex aller chez le dentiste. a Le reve n’obeit en rien aux lois de la conscience. Tout est inverse le temps, l’espace
. Le reve est incoherent. Il faut apprendre a les analyser pour Freud. Dans les reves, l’inconscient se relache. Dans un reve on donne satisfaction a un certain nombre de desir refoule, inconscient. Ex le reve du chapeau a femme reve d’acheter un chapeau noir, cher et chic. Freud l’interroge car elle est l’une de ses patientes. L’objet renvoie a une forme fonctionnelle precise. Ici elle veut un homme car c’est une jeune femme marie a un vieillard. Il y a deux types de pulsions le desir de tuer l’ancien mari -pulsion d’agressivite -pulsion erotique Quelque chose de refoule reconnait toute sa force, toute sa puissance. Le discours que tient notre inconscient est de l’ordre du symbolique. Il s’agit de guerir des sujets a travers la liberation des paroles. La parole est refoulee par la conscience donc il ne peut plus nuire. La psychanalyse a pour enjeu la sante, non le bonheur. Ce que l’on peut retrouver sur soi est extremement violent. * pulsion/instinct la pulsion peut etre refoulee -le reve du peigne une fille s’est vue offert un peigne, elle en est rejouie. Interpretation de Freud= un peigne=un phallus=un homme Pourquoi le phallus est un peigne pour elle? La jeune fille appartient a la bonne societe juive orthodoxe. Elle reve qu’on lui offre un homme pas juif. -le reve de la reveuse contestatrice reve d’une menagere qui devait tenir un diner chez elle mais qui n’avait rien a offrir a ses convives. Manifestations pathologiques ce que Freud appelle nevrose le sujet perd la maitrise qu’il a de lui et sa conscience est reglee par les dictats de la conscience. Nevrose= retour pathologique du sujet Pathologique car le sujet n’arrive pas a agir normalement. Le nevrose voit ses liens sociaux et affectifs troubles. La phobie est une nevrose, de meme que l’hysterie, les rituels, l’obsession, le schema de repetition
Les sujets qui recommencent toujours les catastrophes existentielles echouer aux examens, abandon d’enfants de generation en generation
 a nevroses Le nevrotique ne choisit pas son existence, il assume, il est dans une logique de repetition, vit toujours le meme drame. Freud veut soigner ces nevroses par une cure =la psychanalyse. Le psychanalyste n’administre rien au patient, il le laisse parler sans aucune censure. Il faut que les nevroses prennent conscience des contenus inconscients refoules qui creent les symptomes. Il doit redevenir maitre de lui-meme. Complexe d’? dipe garcon tombe amoureux de sa mere. Quand la mere n’encourage pas les pulsions de l’enfant. Certaines nevroses sont commandes par des souvenirs traumatiques. La psychanalyse c’est troquer la maladie contre un malheur ordinaire. La bonne sante psychique c’est etre capable d’aimer, de travailler. Si on peut le faire alors on est en bonne sante. Celui qui est clot en lui-meme ne peut s’engager dans une relation. Etre en bonne sante c’est etre capable de sortir de soi. Bonne sante psychique= bonne conscience= etre capable d’etre tourne vers le dehors. Le depressif vit une sorte de cloture. Il ne peut sortir de lui, de chez lui. B- Perspective critique sur le freudisme € critique a krinein= juger donc adopte une perspective critique, chercher a en juger, faire la part des chosesa jugement Dans la critique il y a de bonnes et de mauvaises choses. 1/ Valeurs de la theorie de Freud € la theorie du sujet de Freud autorise un indicatif a gain d’intelligibilite moins de mysteres dans la vie du sujet grace a la notion d’inconscient. a grande puissance theorique la theorie de Freud renouvelle completement l’anthropologie. Il apparait comme un sujet opaque dont la maitrise peut sans cesse etre remise en cause de l’interieur. On ne pense plus l’homme de la meme facon avant et apres Freud. Un homme n’est plus un homme qui se controle mentalement. On va etre attentif aux enfants de maniere differente car c’est dans l’enfance que tout se joue. L’humanite a connu 3 grandes blessures narcissiques Narcissea tres beau jeune homme qui tombe amoureux de lui-meme puis meurt en voulant s’etreindre lui-meme a il se noie. Freud dit l’humanite est profondement narcissique ». Les trois blessures que va subir l’humanite sont – Darwin XIXeme s. a nature commune du vivant, de la bacterie a l’homme. Cette theorie est interdite dans plusieurs etats americains et certains etats arabes. – Freudisme a l’homme n’est plus au centre de l’existence, il y a des zones qu’il ne maitrise pas. Le sujet n’est plus au centre de lui-meme. Puissance theorique mesuree a la fecondite. Renouvellement d’interpretation concernant toutes les pratiques humaines. Envisageons maintenant les limites. 2/ Les limites Il y en a quelque unes mais elles ne sont pas anecdotiques. Les limites sont d’abord morales ou ethiques. Passage d’un sujet maitre a un sujet determine par des causes qu’il ne maitrise pas et donc il est victime faute de ses parents. Les gens aiment se voir en victime. Etat d’esprit victimaire et d’ayant droit. Le sujet est responsable des actes qu’il pose. Pour qu’il y ai responsabilite il faut qu’il y ai lucidite. Si Freud met en place la psychanalyse c’est pour resituer le sujet. a Critique epistemologique – Dans quel sens la psychanalyse est-elle une science? Pourquoi se demander ca? Car pour les peres Freud la psychanalyse est une suite. La psychanalyse a pu etre un discours de pouvoir. Politiquement a partir des annees 60’, il n’y a pas de politique juridique, de cinema
qui ne se fasse sans la psychanalyse. La psychanalyse est un discours de pouvoir comment elever les enfants, gerer son budget
. Si la psychanalyse n’est pas un discours elle ne peut demander de distance, de recul. € science= On en parle quand un discours cherche a prendre en charge essentiellement une realite ex biologie, physique,
etudies a partir du XVIIeme siecle. XVIIeme siecle= methode experimentale une theorie est scientifique quand elle est issue de cette methode aUn fait polemique un fait qui ne colle pas avec les theories deja admises. aFormulation d’une hypothese elle a pour vocation de dissoudre la contradiction Pour qu’une hypothese est une valeur scientifique, elle doit etre testee. a teste de l’hypothese dans un protocole experimental. A l’issu de ce texte, l’hypothese est validee a creation d’une nouvelle theorie scientifique. Le point de bascule entre hypothese et certitude est le teste. On passe de l’incertain au certain. Freud part d’un fait polemique sujet constitue uniquement par une conscience, hors il existe l’hysterie. Alors l’hypothese de Freud est qu’il existe un inconscient. Dans quelle mesure a-t-il mene son experience pour que son hypothese soit absolument verifiee Popper a falsification face a un discours qui se presente sous le masque de la science, on se demande ce qu’il en est de la falsification. Deux facons de mettre en ? uvre un protocole experimental € soit un protocole pour verifier l’hypothese et on a une grande chance de se tromper. Augmentation de la marge d’erreur. On manque d’objectivite. Il a envi que ca marche. Quand on veut des preuves on en trouve toujours. Il faut tout mettre en ? uvre pour trouver des defauts. Une hypothese n’est admise que lorsqu’elle a resiste a tout les efforts pour la rendre fausse ou la falsifier. Ex grande revue dans le monde, etoiles des articles bases sur le protocole experimental a falsifiabilite la falsifiabilite est le critere de la scientificite d’une science. Un discours est falsifiable quand il est structure de telle facon qu’un fait nouveau puisse le contredire. A chaque fois que quelqu’un veut le pouvoir, il le fait au nom de la science. Savoir faire la difference entre une experience scientifique et pseudo scientifique. En quel sens Freud a-t-il ete porte par un effort de falsification? Ex theorie du systeme solaire 8 planetes Debut du XX eme siecle, decouverte d’une 9eme planete. En quelle mesure la theorie de Freud est-elle falsifiable? Chacune de ses theories est falsifiee de maniere psychanalytique. Toute critique est immediatement rejetee ex vous voulez restez maitre de vous-meme. La psychanalyse n’est pas une science. Ce sont des concepts a manier avec prudence. CCL Le XIXeme siecle a le merite de clairement poser qu’il est impossible de poser la subjectivite uniquement a partir de la conscience. Penser le sujet c’est penser a un etre fendu, qui contient une part de mystere et qui est constitutif de son existence meme.
Ily a un Ă©norme problĂšme politique. La notion de public est obscurcie par la quasi-impossibilitĂ© de nous reprĂ©senter un monde commun, tellement commun qu’il n’appartient Ă  personne. La
Qu'est-ce que l'inconscient ? Freud, Lacan, LeibnizTable des MatiĂšres1 Qu'est-ce que l'inconscient ? Freud, Lacan, Leibniz2 L’inconscient une simple lacune de la conscience3 L’inconscient une force dynamique qui remet en question la dĂ©finition traditionnelle de l’ DĂ©finitions de Philosophes de la thĂ©orie de l'inconscient La pensĂ©e classique n'a pas reconnu l'existence de l'inconscient. Descartes, en effet, identifiait conscience et psychisme. Le mĂ©rite du philosophe allemand Leibniz une premiĂšre thĂ©orie de l'inconscient grĂące aux petites perceptions. A l'Ă©poque moderne, Freud va montrer la pleine lĂ©gitimitĂ© de cette notion, dĂ©sormais dĂ©finie Ă  partir du refoulement. D'abord considĂ©rĂ© comme adjectif, l'inconscient s'entend d'un individu qui ne possĂšde pas de conscience, mais c'est aussi, toutes choses qui Ă©chappent Ă  la conscience. Comme nom dĂ©sormais, il s'entend du caractĂšre de ce qui n'est plus actuellement conscient, ou qui n'est pas susceptible de le devenir. C'est, en effet, l'ensemble des faits psychiques Ă©chappant Ă  la conscience. Dans les MĂ©ditations mĂ©taphysiques », Descartes finit par procĂ©der Ă  la rĂ©union de l’esprit et du corps, rĂ©union qui vient expliquer l’interaction de l’un sur l’autre. Il tient pour exemple de cette coexistence les sensations de douleur et de faim, sensations physiques qui viennent troubler le bon fonctionnement de la pensĂ©e. Lorsque le corps souffre la pensĂ©e est troublĂ©e et inversement. En prolongement de cette rĂ©union de l’ñme et du corps, le texte Une jeune fille louche » fournit une nouvelle approche de la conscience. Par cet exemple, Descartes dĂ©crit le phĂ©nomĂšne suivant par la mise en prĂ©sence d’un sujet dont les caractĂ©ristiques ont affectĂ© ma conscience par le passĂ©, l’affection Ă©prouvĂ©e dans cette expĂ©rience passĂ©e peut ressurgir dans le prĂ©sent face Ă  un nouveau sujet ressemblant. Ce phĂ©nomĂšne conduit ainsi Ă  devoir s’interroger sur la relation que la conscience entretient avec la mĂ©moire en mĂȘme temps que ce type de fonctionnement rĂ©vĂšle certaines zones d’ombre au sein mĂȘme de la conscience. ProblĂ©matique Les questions suivantes s’imposent la conscience peut-elle tout expliquer du psychisme ? La conscience n’est-elle pas lacunaire ? Si les pensĂ©es viennent Ă  moi quand elles le veulent et non quand je le dĂ©sire selon Nietzsche, n’existe-t-il pas un phĂ©nomĂšne psychique qui Ă©chappe Ă  la conscience ? Cours dĂ©taillĂ© sur l'inconscient L’inconscient une simple lacune de la conscience La question de l’inconscient la question des perceptions insensibles Leibniz Nouveaux essais sur l’entendement humain ». Leibniz tente un compromis entre le rationalisme de Descartes et l’empirisme de Locke. Selon Leibniz, l’expĂ©rience ne nous fournit aucune idĂ©e mais elle dĂ©veloppe nos capacitĂ©s. L’expĂ©rience chez Leibniz elle est constituĂ©e par l’observation des objets externes donc l’expĂ©rience se fait par les sens et par l’opĂ©ration combinĂ©e de l’ñme la rĂ©flexion. Leibniz est l’un des premiers penseurs Ă  observer le phĂ©nomĂšne inconscient et il va dĂ©finir l’inconscient comme une faille de la conscience, une faiblesse de cette derniĂšre qui ne peut distinguer toutes les perceptions qu’elle reçoit. Toute rĂ©alitĂ© psychique demeure en nous et reste imprimĂ©e dans notre esprit. Mais toutes ces rĂ©alitĂ©s ne sont pas discernĂ©es par notre conscience. Ces perceptions imperceptibles, Leibniz les nomment perceptions inconscientes ». Il s’agit d’une infinitĂ© de petites perceptions qui sont trop petites et trop nombreuses pour parvenir Ă  ĂȘtre distinguĂ©es et discernĂ©es par l’esprit. En cela, Leibniz s’oppose Ă  Descartes car lĂ  oĂč Descartes ne voyait qu’un mĂ©canisme du cerveau, un fonctionnement physique des plis dans le cerveau Leibniz voit un phĂ©nomĂšne psychique. A l’opposĂ© de ces perceptions inconscientes se trouve l’aperception perception dont on a conscience. Les perceptions inconscientes ne peuvent ĂȘtre perçues comme une unitĂ© par l’esprit. Toutes les perceptions ont leur effet, mais tous les effets ne sont pas toujours notables » En un mot, c’est une grande source d’erreur de croire qu’il n’y a aucune perception dans l’ñme que celles dont on s’aperçoit » Leibniz Dans ce texte, Leibniz utilise l’exemple du bruit de la mer pour illustrer le phĂ©nomĂšne des petites perceptions, dites perceptions insensibles ». Lorsque l’on Ă©coute le bruit de la mer, le son semble unique alors qu’il est un assemblage de tous les sons produits par chacune des milliers de vagues en mouvement et qui constitue le son unique. Or, pour avoir la perception de ce son unique, il faut bien que nous ayons accĂšs Ă  tous les petits sons qui le composent quoique chaque petit son de chaque petite vague soit confondu avec l’assemblage de tous les sons de toutes les vagues. Si la vague Ă©tait seule mon esprit ne pourrait rien percevoir. Leibniz prend un autre exemple pour illustrer ce phĂ©nomĂšne celui du bruit d’un moulin proche d’une habitation. L’habitude provoquĂ©e par l’entente du son du moulin fait que l’on n’y prĂȘte plus attention au point de ne plus l’entendre tant il est incorporĂ©. Ce n’est que lorsque le moulin cesse de fonctionner que l’on se surprend Ă  ne plus l’entendre et donc Ă  faire attention Ă  sa prĂ©sence. Toutes les perceptions nous atteignent par-delĂ  l’attention que l’on y prĂȘte, par-delĂ  la conscience que l’on en a On ne serait jamais rĂ©veillĂ© par le plus grand bruit du monde, si on n’avait quelque perception de son commencement ». Les petites perceptions tiennent donc une place prĂ©pondĂ©rante dans notre psychisme. Elles tiennent une place importante dans la sensibilitĂ© en ce qui concerne la perception dans la perception les images sont claires dans leur ensemble mais confuses dans leurs parties. Elles tiennent une place importante quant au temps chaque petite perception est liĂ©e Ă  celle qui la prĂ©cĂšde le passĂ© et Ă©galement liĂ©e Ă  chaque perception qui la suit perception Ă  venir. Elles tiennent une place importante dans l’identitĂ© de l’individu les perceptions inconscientes marquent l’individu s’impriment dans son esprit, elles le constituent. L’homme est donc constituĂ© par ces perceptions insensibles qui l’ont marquĂ© par le passĂ© et qui font qu’elles s’intĂšgrent Ă©galement dans son Ă©tat prĂ©sent. Tout est donc liĂ© dans le sujet pour autant que le sujet parvienne Ă  ĂȘtre conscient de toutes ces liaisons en lui. Nous pensons Ă  quantitĂ© de choses en mĂȘme temps mais notre attention ne porte la plupart du temps que sur nos pensĂ©es les plus distinctes. Si nous devions ĂȘtre attentifs Ă  tout, il faudrait prendre en considĂ©ration tout ce qui se produit lors d’une perception ou d’une pensĂ©e. PhĂ©nomĂšne impossible. Cette attention limitĂ©e ne remet pas en cause le fait que tout demeure en nous, en notre mĂ©moire. Elle signifie seulement que le sujet ne peut se remĂ©morer toutes les perceptions et expĂ©riences vĂ©cues. Dans l’esprit, rien n’est oubliĂ© et pourtant tout ne revient pas nĂ©cessairement Ă  la conscience. Transition Avec Leibniz, l’inconscient prend une place importante dans la constitution du psychisme il existe des perceptions inconscientes et elles constituent l’identitĂ© du sujet au mĂȘme titre que les perceptions conscientes. Seulement, l’inconscient ne signifie ici que ce qui est non conscient ». L’inconscient n’est compris que comme la nĂ©gation de la conscience, comme une faiblesse de celle-ci Ă  parvenir Ă  embrasser la totalitĂ© des perceptions infimes et multiples auxquelles elle fait face. Avec Freud et la thĂ©orisation de l’inconscient, l’inconscient va devenir une instance psychique Ă  part entiĂšre, instance qui donne lieu Ă  une nouvelle topique une nouvelle topographie. L’inconscient devient un nouveau lieu dans la psychisme, lieu qui se dĂ©termine par une activitĂ© autonome, dynamique, active. Mais cette nouvelle dĂ©finition du psychisme n’est pas sans consĂ©quence. La dĂ©finition traditionnelle de l’homme par la conscience et le libre arbitre est Ă©branlĂ©e dans ses fondements. De plus, la thĂ©orisation de l’inconscient est l’ultime blessure narcissique dont l’homme doit faire l’épreuve. L’inconscient une force dynamique qui remet en question la dĂ©finition traditionnelle de l’homme. L’inconscient la troisiĂšme blessure narcissique imposĂ©e Ă  l’homme. Les trois blessures Avec Copernic, l’homme subit sa premiĂšre blessure narcissique la Terre n’est plus au centre de l’univers, elle n’en est qu’une parcelle insignifiante. Darwin inflige Ă  l’homme sa seconde blessure narcissique. En effet, avec Darwin, l’homme comprend qu’il n’est plus un ĂȘtre singulier dans l’ordre de la crĂ©ation, il n’est qu’une des formes dans la multiplicitĂ© animale. Avec Freud, l’homme est confrontĂ© Ă  sa troisiĂšme blessure narcissique avec la thĂ©orie de l’inconscient, l’homme ne peut plus se dĂ©finir par la seule conscience. Il y a, en lui, des dĂ©sirs qui se trament, qui s’agitent et qui parfois le dĂ©bordent. Il y a en lui des pulsions qui peuvent provoquer la ruine de la conscience Le Moi n’est pas maĂźtre en sa propre maison ». L’hypothĂšse de l’inconscient l’homme est dĂ©possĂ©dĂ© de lui-mĂȘme. Si la conscience se dĂ©finit comme la distance qui permet Ă  l’homme de penser le monde et de se penser lui-mĂȘme, si cette distance imposait Ă  l’homme la nĂ©cessitĂ© de rĂ©pondre de ses actes et de lui-mĂȘme, l’inconscient vient troubler cette dimension mĂȘme et donc peut remettre en question le problĂšme du jugement moral et de la responsabilitĂ©. Si l’inconscient signifie qu’il y a en l’homme des dĂ©sirs inavouĂ©s, refoulĂ©s qui peuvent dĂ©border la conscience, l’homme est comme dĂ©possĂ©dĂ© de lui-mĂȘme, dĂ©possĂ©dĂ© de son libre arbitre car ce dernier en parviendrait pas Ă  canaliser ce que l’inconscient peut provoquer. La dĂ©finition mĂȘme de l’identitĂ© est Ă  interroger Ă  nouveau. Comprendre l’inconscient, c’est ainsi approcher l’homme Ă  partir de ce que le psychisme indique quant Ă  son caractĂšre lacunaire et dĂ©faillant face Ă  une instance dynamique et active. Tu te comportes comme un monarque absolu qui se contente des informations que lui donnent les hauts dignitaires de la cour et qui ne descend pas vers le peuple pour entendre sa voix » Freud Qui est Freud ? Freud est avant tout un clinicien. Il fut formĂ© Ă  Paris dans le service de Charcot, mĂ©decin spĂ©cialiste des maladies nerveuses. Le premier constat de Freud est Ă©difiant certains malades dont les membres sont paralysĂ©s ont un comportement irrationnel et pourtant ne prĂ©sentent aucun trouble d’origine biologique, aucune maladie organique. Freud en dĂ©duit que la source de ces pathologies est Ă  chercher dans une autre origine que celle organique si la source n’est pas organique, elle ne peut ĂȘtre que psychique. Il y a psychiquement quelque chose qui se dit au travers de diffĂ©rents symptĂŽmes, quelque chose que la conscience ne peut dire et qui se traduit par une somatisation. Il y a psychiquement quelque chose qui veut se dire mais que la conscience ne peut avouer et qui se traduit par le corps. Si dans le psychisme, il y a une instante qui met en pĂ©ril la conscience, cela signifie que cette instance a une activitĂ© qui lui est propre, un dynamisme, un fonctionnement interne Ă©tranger et diffĂ©rent de celui qui dĂ©finit la conscience. L’hypothĂšse de l’inconscient rĂ©pond donc d’une nĂ©cessitĂ© clinique afin d’expliquer des phĂ©nomĂšnes psychiques qui Ă©chappent Ă  la conscience mais qui pourtant font sens. Exemple Anna O. L’inconscient chez Freud L’inconscient une rĂ©alitĂ© positive et dynamique. Placer l’inconscient au mĂȘme rang que la conscience quant Ă  la force de l’activitĂ© signifie que toute activitĂ© psychique fait sens, elle est toujours porteuse de signification. Les pensĂ©es conscientes et les pensĂ©es inconscientes font toutes les deux sens. La dĂ©couverte de l’inconscient s’inscrit donc dans une nouvelle topographie du psychisme Ă  cĂŽtĂ© de ce que la conscience dit, il y a parfois quelque chose d’autre qui la dĂ©borde ex les lapsus, les actes manquĂ©s. DerriĂšre le Moi conscient se cache le ça qui se dit. Mais ce qui se dit Ă  cĂŽtĂ© joue un jeu incessant entre prĂ©sentation et dissimulation. Le psychisme redĂ©fini Ce que la conscience exige, l’inconscient ne peut s’y rĂ©soudre, ce que l’inconscient dĂ©sire, la conscience ne peut l’accepter. Le psychisme se compose du ça, de moi et du surmoi. Freud Dans l’inconscient, il n’y a que des contenus plus ou moins fortement investis. Il y rĂšgne une plus grande mobilitĂ© des intensitĂ©s d’investissement ». Le ça l’inconscient. Il renvoie aux dĂ©sirs inconscients, aux pulsions sexuelles et d’autoconservation. Dans l’inconscient, il n’y a pas d’interdits, pas de doutes, pas de certitudes, pas de nĂ©gations, pas de temps car le temps est sans effet sur les pulsions. Son seul principe est le principe de plaisir. Le surmoi c’est l’inconscient lui aussi. Il se forme par l’intĂ©riorisation des interdits sociaux et parentaux. C’est lui qui installe la censure, le refoulement des reprĂ©sentations attachĂ©es aux pulsions quand elles menacent la construction du sujet. Le moi il appartient pour une part Ă  l’inconscient et pour l’autre part au conscient. Il demeure le pole conscient du sujet, de la personnalitĂ©. Le moi joue un rĂŽle de mĂ©diateur dans le conflit du moi et du surmoi. Il n’est donc pas autonome car il met en place des mĂ©canismes de dĂ©fense inconscients grĂące auxquels il rĂ©siste Ă  l’apparition du refoulĂ©. Avec Freud, le moi devient en partie conscient l’homme ne peut plus ĂȘtre pensĂ© seulement Ă  partir de la conscience et de l’opposition entre la conscience et le corps. La relation entre conscience et inconscient signale deux instances qui s’interpĂ©nĂštrent. Quelques dĂ©finitions Pulsions poussĂ©es Ă©nergĂ©tiques par lesquelles le corps tend vers un but dĂ©sirs. RĂ©sistance force dynamique empĂȘchant les phĂ©nomĂšnes inconscients de devenir conscients. Refoulement opĂ©ration psychique Ă  partir de laquelle un sujet repousse dans l’inconscient certaines reprĂ©sentations susceptibles de procurer du dĂ©plaisir. Il tient un rĂŽle majeur dans le psychisme et dans son Ă©quilibre. RefoulĂ© la production du refoulement. sublimation concept essentiel chez Freud mais trĂšs controversĂ©. Il dĂ©crit le processus par lequel des pulsions d’origine sexuelle se dirigent vers des idĂ©aux considĂ©rĂ©s comme intellectuellement supĂ©rieur, idĂ©aux qui ont l’air trĂšs Ă©trangers aux pulsions sexuelles mais qui n’en sont que l’expression idĂ©alisĂ©e. Le principe de plaisir et le principe de rĂ©alitĂ© L’inconscient est rĂ©gi par le principe de plaisir. La conscience est rĂ©gie par le principe de rĂ©alitĂ© Dans le psychisme, on trouve des types de pulsions fondamentales Eros et Thanatos. Eros l’amour, la pulsion de vie. Thanatos la mort, l’instinct de mort. Dans le psychisme ; il n’y a donc que deux instincts fondamentaux, Eros qui veut conserver et accroitre, Thanatos qui veut dĂ©truire. Mais si l’homme ne se rĂ©duit plus Ă  la seule conscience, si l’inconscient place le corps comme central parce que soumis aux pulsions, cette approche n’est pas sans consĂ©quence. Une crainte apparait chez certains penseurs quant aux consĂ©quences de la dĂ©couverte de l’inconscient. Cette peur la rĂ©duction de l’homme au plus proche de l’animalitĂ© et ainsi le penser comme davantage dĂ©terminĂ© par le corps que pas la conscience. L’inconscient un risque de dĂ©responsabilisation de l’homme. Alain ElĂ©ments de philosophie » Chez Alain L’ñme est un principe spirituel qui maĂźtrise les passions et le corps. La conscience se dĂ©finit par la rĂ©flexivitĂ©, la conscience de soi. La volontĂ© dĂ©finit un choix rĂ©flĂ©chi qui perdure et se distingue de la vellĂ©itĂ© l’essai d’un vouloir qui ne se tente qu’une seule fois. Pour Alain, l’inconscient est un personnage mythologique », un second moi posĂ© Ă  cĂŽtĂ© du moi qu’est l’ñme. Or cette place donnĂ©e Ă  un second moi engendre une inquiĂ©tude chez Alain. En effet, la pensĂ©e a traditionnellement dĂ©fini l’homme Ă  partir de la notion d’esprit, d’ñme, de conscience. Or, poser l’hypothĂšse de l’existence de l’inconscient indique une dĂ©finition nouvelle de l’homme, dĂ©finition que la philosophie a rĂ©guliĂšrement considĂ©rĂ©e comme moins digne que l’esprit le corps. Or, penser l’homme relativement au corps signifie observer l’homme Ă  partir de son appartenance Ă  l’ensemble du vivant et du monde de l’animalitĂ©. De plus, dire que le corps tient une place tout aussi importante que celle qu’occupe l’esprit et ceci quant Ă  sa force et son dynamisme, implique une remise en question de la notion de libertĂ© et de responsabilitĂ©. L’inconscient est donc une maniĂšre de donner dignitĂ© Ă  son propre corps » Alain C’est donner au corps, au second moi un pouvoir sur le premier moi l’esprit. Selon Alain, ceci reviendrait Ă  faire preuve d’une faute morale car fondĂ©e sur une lecture du corps qui ferait ombre Ă  l’ñme. Sartre l’inconscient ce qui procĂšde de la mauvaise foi. L’Etre et le NĂ©ant. Sartre interroge le caractĂšre soi-disant inconscient du phĂ©nomĂšne de censure de la psychanalyse et lĂšve la contradiction suivante pour que la censure soit censure, donc pour que la censure fasse blocage, il faut nĂ©cessairement que la censure ait identifiĂ© ce face Ă  quoi elle veut s’opposer pour distinguer ce qui sera refoulĂ© de ce qui sera acceptĂ©. Donc la censure est consciente car elle identifie et distingue. La censure ne peut donc pas ĂȘtre inconsciente. De plus, la conscience, pour exercer son rĂŽle de censure est nĂ©cessairement consciente d’elle-mĂȘme en tant que pouvoir de censure. Ainsi, une censure qui se dit inconsciente d’elle-mĂȘme est une censure qui refuse de se regarder en face, une censure de mauvaise foi, une censure qui se ment Ă  elle-mĂȘme. Selon Sartre, le systĂšme freudien est donc remis en question. La psychanalyse n’a, selon Sartre, ƓuvrĂ© qu’à supprimer la mauvaise foi d’une conscience qui ne veut pas se reconnaitre dans ses propres pensĂ©es et en assumer la responsabilitĂ© pour la remplacer par l’hypothĂšse de l’existence d’une instance psychique l’inconscient qui n’a aucune rĂ©alitĂ©. Conclusion La dĂ©couverte de l’inconscient apparait ainsi comme un phĂ©nomĂšne majeur dans la dĂ©finition du psychisme humain. Bien plus qu’une simple dĂ©couverte, l’inconscient engendre la nĂ©cessaire relecture de l’homme et de sa relation avec la conscience, le libre-arbitre, la liberté La psychanalyse, avec la dĂ©couverte de l’inconscient a ainsi engendrĂ© une nouvelle approche de l’homme Ă  partir de la place du corps. On peut penser Ă  la phrase de Merleau-Ponty Avec la psychanalyse, l’esprit passe dans le corps comme inversement le corps passe dans l’esprit ». Mais cette valeur donnĂ©e au corps est aussi ce qui Ă©branle sĂ©rieusement de nombreuses certitudes philosophiques admises et qui avec la dĂ©couverte de l’inconscient vacillent dans leurs fondements. L’homme subissant des pulsions inconscientes qui parfois le troublent peut-il encore ĂȘtre dĂ©fini par le libre arbitre ? Si l’homme est un ĂȘtre de dĂ©sirs peut-il en ĂȘtre le maĂźtre ? DĂ©finitions de Philosophes de la thĂ©orie de l'inconscient Freud – Nous rĂ©servons le nom d'inconscient aux faits psychiques refoulĂ©s, c'est-Ă -dire dynamiquement inconscients. » – L'inconscient est le psychique lui-mĂȘme et son essentielle rĂ©alitĂ©. Sa nature intime nous est aussi inconnue que la rĂ©alitĂ© du monde extĂ©rieur, et la conscience nous renseigne sur lui d'une maniĂšre aussi incomplĂšte que nos organes des sens sur le monde extĂ©rieur. » Lacan – L'inconscient est cette partie du discours concret en tant que transindividuel, qui fait dĂ©faut Ă  la disposition du sujet pour rĂ©tablir la continuitĂ© de son discours conscient. – “L'inconscient est le discours de l'Autre.” Hegel – Dans notre vie commune, nous avons conscience, mais nous n'avons pas conscience d'avoir conscience ; bien des choses, ne fĂ»t-ce que les corporelles, sont en nous inconscientes, par exemple les opĂ©rations vitales nĂ©cessaires Ă  notre conservation, qui sont en nous sans que nous ayons conscience de leur fonctionnement prĂ©cis, telle que la science est seule en mesure de nous faire connaĂźtre. Sur le plan de l'esprit, il est en nous Ă©galement bien des rĂ©alitĂ©s que nous ignorons. » PhĂ©nomĂ©nologie de l'esprit Leibniz Il y a mille marques qui font juger qu'il y a Ă  tout moment une infinitĂ© de perceptions en nous, mais sans aperception et sans rĂ©flexion, c'est-Ă -dire des changements dans l'Ăąme mĂȘme, dont nous ne nous apercevons pas. » Alain “L’inconscient est une mĂ©prise sur le Moi , c’est une idolĂątrie du corps” Alain et la critique de l'inconscient freudien Sartre “L’inconscient n’est que la mauvaise foi personnifiĂ©e” article sur Sartre et sa dĂ©nonciation de l'inconscient Lorsquune personne perd connaissance, il est essentiel de savoir ce qu’il faut faire. Certains gestes simples de premiers secours, comme la vĂ©rification des signes vitaux et des signes de blessure grave, peuvent aider une personne jusqu’à l’arrivĂ©e des services d’urgence. Si une personne ne respire pas, il peut ĂȘtre nĂ©cessaire de pratiquer la rĂ©animation cardio Au cƓur de la vie extĂ©rieure ordinaire, la passionnante aventure intĂ©rieure De nos jours, de plus en plus de gens, et plus particuliĂšrement ceux qui vivent dans les grandes villes, souffrent d’un terrible sentiment de vide et d’ennui, comme s’ils attendaient quelque chose qui n’arrive jamais. Le cinĂ©ma et la tĂ©lĂ©visons, les spectacles sportifs, les Ă©vĂšnements politiques, les distraient pendant un temps mais ils se retrouvent sans cesse Ă©puisĂ©s et dĂ©senchantĂ©s devant le dĂ©sert de leur propre vie. La seule aventure qui vaille encore d’ĂȘtre vĂ©cue pour l’homme moderne se situe dans le royaume intĂ©rieur de sa psychĂ© inconsciente. C’est avec une conscience vague de cette idĂ©e que beaucoup se tournent aujourd’hui vers le Yoga, ou d’autres pratiques orientales. Mais elles n’offrent pas d’aventure authentiquement nouvelle, car nous ne faisons qu’y hĂ©riter la sagesse des Hindous ou des Chinois, sans avoir de contact direct avec notre centre psychique individuel. S’il est vrai que les mĂ©thodes orientales favorisent la concentration d’esprit et la mĂ©ditation intĂ©rieure ce qui est, en un sens, analogue Ă  l’introversion dans un traitement psychanalytique il y a une diffĂ©rence trĂšs importante. Jung a mis au point une mĂ©thode pour accĂ©der Ă  ce centre intĂ©rieur, et Ă©tablir le contact avec le mystĂšre vivant de l’inconscient, seule et sans aide. Ceci s’écarte complĂštement des sentiers battus. Essayer de donner Ă  la rĂ©alitĂ© vivante du Soi une quantitĂ© constante d’attention quotidienne Ă©quivaut Ă  essayer de vivre simultanĂ©ment sur deux plans, ou dans deux mondes diffĂ©rents. On s’occupe, comme avant, des obligations de la vie active, mais en mĂȘme temps on reste rĂ©ceptif Ă  toutes les suggestions, tous les signes, Ă  la fois ceux des rĂȘves et des Ă©vĂšnements extĂ©rieurs, que le Soi utilise pour symboliser ses intentions – le sens dans lequel coule le fleuve de la vie. Les vieux textes chinois qui ont trait Ă  cette expĂ©rience, utilisent frĂ©quemment l’image du chat qui observe le trou de la souris. Un texte dit qu’il ne faut pas se laisser distraire par des pensĂ©es incidentes, mais que l’attention ne doit pas non plus ĂȘtre trop aiguisĂ©e, ni d’ailleurs trop Ă©moussĂ©e. Il y a un seuil bien dĂ©fini de perception Si l’entrainement est pratiquĂ© de cette maniĂšre
.il deviendra efficace Ă  mesure que le temps passera et quand le principe touchera Ă  l’accomplissement, comme un melon mĂ»r qui tombe automatiquement, tout ce avec quoi il entrera en contact provoquera subitement l’éveil suprĂȘme de l’individu. C’est le moment oĂč le praticien sera comme l’homme qui boit de l’eau et qui est seul Ă  savoir si elle est froide ou chaude. Il est libĂ©rĂ© de tous les doutes sur lui-mĂȘme, et Ă©prouve un grand bonheur, comparable Ă  celui que l’on ressent quand on rencontre son pĂšre Ă  la croisĂ©e des chemins. C’est ainsi qu’au cƓur de la vie extĂ©rieure ordinaire, on est subitement engagĂ© dans la plus passionnante des aventures intĂ©rieures. Et du fait qu’elle est unique pour chaque individu, elle ne peut ĂȘtre ni violĂ©e, ni copiĂ©e. Il n’y a deux raisons principales qui font perdre Ă  l’homme contact avec son centre psychique rĂ©gulateur L’une est qu’une pulsion instinctuelle ou une image fortement chargĂ©e d’affectivitĂ© peut le faire pencher d’un cotĂ© et lui faire perdre son Ă©quilibre. Cela se produit aussi chez les animaux ; un cerf sous l’emprise de l’excitation sexuelle oubliera complĂštement et la faim et le soin de sa sĂ©curitĂ©. Cet aveuglement et cette perte d’équilibre inspirent beaucoup d’effroi aux primitifs, qui parlent alors de la perte de l’ñme ».L’équilibre intĂ©rieur est aussi menacĂ© par une tendance excessive Ă  la rĂȘverie, qui tourne en gĂ©nĂ©ral secrĂštement autour de certains complexes. En fait, cette rĂȘverie se produit prĂ©cisĂ©ment parce qu’elle met l’homme en relation avec ses complexes. Mais en mĂȘme temps, elle menace la concentration et la continuitĂ© de la conscience. Le deuxiĂšme obstacle, exactement opposĂ©, est dĂ» Ă  un trop grand raffermissement de la conscience du Moi. Bien qu’une conscience disciplinĂ©e soit nĂ©cessaire Ă  l’accomplissement des activitĂ©s de l’homme civilisĂ©, nous savons ce qui arrive lorsqu’un aiguilleur, sur la voie ferrĂ©e se laisse aller Ă  la rĂȘverie elle a l’inconvĂ©nient grave de devenir facilement un obstacle Ă  la rĂ©ception des impulsions et des message venant du centre. C’est pourquoi les rĂȘves des hommes civilisĂ©s s’efforcent si frĂ©quemment de rĂ©tablir cette rĂ©ceptivitĂ© en corrigeant l’attitude de la conscience Ă  l’égard du centre inconscient du Soi. Mandala, le cercle magique Parmi les reprĂ©sentations mythologiques du Soi, on trouve frĂ©quemment les quatre coins du monde, et dans beaucoup d’images, le Grand Homme figure au centre d’un cercle divisĂ© en quatre. Jung utilisait le mot Hindou mandala cercle magique pour dĂ©signer une structure de cet ordre, qui est une reprĂ©sentation symbolique du noyau originel de la psychĂ©, dont l’essence nous est inconnue. Et il est intĂ©ressant de remarquer ici que le chasseur Naskapi ne reprĂ©sente pas son Grand Homme comme un ĂȘtre humain, mais comme un mandala. Alors que les Naskapis peuple nomade du nord canadien ont une expĂ©rience immĂ©diate et naĂŻve du centre intĂ©rieur, sans l’aide de rites religieux ni de doctrines, d’autres communautĂ©s utilisent le mandala afin de rĂ©tablir un Ă©quilibre intĂ©rieur perdu. Par exemple, les Indiens Navahos essaient, au moyen de peinture sur le sable, auxquelles ils donnent la structure du mandala, de parvenir Ă  ramener un malade Ă  l’harmonie avec son Ăąme et le cosmos. Dans les civilisations orientales, des images analogues sont utilisĂ©es pour consolider l’ĂȘtre intĂ©rieur, ou pour favoriser la mĂ©ditation en profondeur. La contemplation d’un mandala est sensĂ© inspirer la sĂ©rĂ©nitĂ©, le sentiment que la vie Ă  retrouvĂ© son sens et son ordre. Le mandala produit le mĂȘme effet lorsqu’il apparaĂźt spontanĂ©ment dans les rĂȘves de l’homme moderne qui ignore ces traditions religieuses. Peut-ĂȘtre l’effet positif est-il encore plus grand dans ce cas parce que la connaissance et la tradition peuvent Ă©mousser ou mĂȘme rendre impossible l’expĂ©rience spontanĂ©e. Un exemple de mandala surgi spontanĂ©ment nous est donnĂ© dans le rĂȘve d’une femme de soixante deux ans. Il apparaĂźt comme un prĂ©lude Ă  une nouvelle phase de sa vie oĂč elle eut une activitĂ© crĂ©atrice particuliĂšrement intense Je vois un paysage dans la pĂ©nombre. A l’arriĂšre-plan, je vois s’élever puis se prolonger horizontalement la crĂȘte d’une colline. A l’endroit oĂč elle s’élĂšve, se meut un disque quadrangulaire qui brille comme de l’or. Au premier plan je vois de la terre noire labourĂ©e, oĂč des pousses commencent Ă  germer. Puis je perçois subitement une table ronde avec une dalle de pierre grise dessus, et au mĂȘme moment, le disque quadrangulaire est soudain debout sur la table. Il a quittĂ© la colline, mais quand et comment, je ne sais pas. Les paysages dans les rĂȘves comme dans l’art expriment souvent un Ă©tat d’ñme ineffable. Dans ce rĂȘve, la pĂ©nombre indique que la clartĂ© diurne de la conscience est obscurcie. La nature intĂ©rieure » peut maintenant commencer Ă  se rĂ©vĂ©ler dans sa propre lumiĂšre, aussi le disque quadrangulaire devient-il visible Ă  l’horizon ? Jusqu’à prĂ©sent, le symbole du Soi, le disque, avait Ă©tĂ© surtout une intuition Ă  l’horizon mental su sujet, mais maintenant il change de position et devient le centre du paysage de l’ñme. Une graine depuis longtemps semĂ©e, commence Ă  germer. Le sujet faisait depuis longtemps attention Ă  ses rĂȘves, et cette persĂ©vĂ©rance commence Ă  porter des fruits. On se souvient du rapport que j’ai dĂ©jĂ  mentionnĂ© entre le symbole du Grand Homme et la vie vĂ©gĂ©tale. Et puis le disque d’or se dĂ©place vers la droite » – le cotĂ© oĂč les choses devinent conscientes. Entre autres, la droite signifie souvent, psychologiquement, le cotĂ© de la conscience, de l’adaptation, alors que la gauche est la sphĂšre de l’inadaptation, des rĂ©actions inconscientes, et quelque fois mĂȘme de quelque chose de sinistre du mot latin sinister. Le disque d’or s’arrĂȘte dans son mouvement et vient se poser sur la table de pierre. Il a trouvĂ© une base permanente. La rondeur le motif du mandala symbolise en gĂ©nĂ©rale l’intĂ©gritĂ© naturelle, alors que la forme quadrangulaire reprĂ©sente la prise de conscience de cette intĂ©gritĂ©. Dans le rĂȘve, le disque carrĂ© et la table ronde se rencontrent, annonçant une prise de conscience imminente du centre. La table ronde, incidemment, est un symbole bien connu de plĂ©nitude, et joue un rĂŽle de mythologie, par exemple la table ronde du Roi Arthur, qui dĂ©rive elle-mĂȘme de la table de la CĂšne. En fait, Ă  chaque fois que l’ĂȘtre humain se tourne sincĂšrement vers son monde intĂ©rieur et essaie de se connaĂźtre, non pas en ruminant ses pensĂ©es et ses sentiments subjectifs, mais en suivant les manifestions de sa propre nature objective, tels que les rĂȘves et les fantasmes authentiques, alors, tĂŽt ou tard, le Soi Ă©merge. Le Moi dĂ©couvre alors une force intĂ©rieure qui contient toutes les possibilitĂ©s de renouvellement. Mais il surgit une difficultĂ© considĂ©rable, que je n’ai mentionnĂ©e qu’indirectement jusqu’à prĂ©sent. C’est que chaque personnification de l’inconscient – l’ombre, l’anima, l’animus ou le Soi – a non seulement un aspect lumineux mais un aspect tĂ©nĂ©breux. La polaritĂ© Nous avons vu que l’ombre peut ĂȘtre vile et mauvaise et se manifester comme une pulsion instinctuelle qu’il faut surmonter. Mais elle peut ĂȘtre aussi une impulsion allant dans le sens de la croissance, qu’il faut dĂ©velopper. De la mĂȘme façon, l’anima et l’animus ont des aspects doubles ils peuvent provoquer une Ă©volution vivifiante de la personnalitĂ©, lui apporter un esprit crĂ©ateur, ou ils peuvent causer la pĂ©trification et la mort physique. Le Soi lui-mĂȘme, ce symbole qui embrasse tout l’inconscient, a un effet ambivalent. Le cotĂ© tĂ©nĂ©breux du Soi reprĂ©sente le pus grand danger, prĂ©cisĂ©ment parce que le Soi est la plus grande des forces psychiques. Il peut amener les gens Ă  fabriquer des fantasmes mĂ©galomaniaques , ou d’autres aussi illusoires dont ils seront possĂ©dĂ©s » . Une personne qui se trouve dans cet Ă©tat croira, par exemple, avec une exaltation croissante qu’elle a percĂ© les grandes Ă©nigmes de l’univers, perdant ainsi tout contact avec la rĂ©alitĂ© humaine. Un symptĂŽme caractĂ©ristique de cet Ă©tat est la perte du sens de l’humour et des contacts humains. L’émergence du Soi peut donc mettre en danger le Moi conscient. Ce double aspect du Soi est joliment illustrĂ© par un vieux conte iranien appelĂ© Le Secret du Bain BĂądgerd » Le grand et noble prince HĂątim TĂąi reçoit de son roi l’ordre d’explorer le mystĂ©rieux Bain BĂądgerd chĂąteau de la non-existence. Quand il s’en approche aprĂšs de multiples et dangereuses aventures, il apprend que personne n’en est jamais revenu, mais veut tout de mĂȘme poursuivre son entreprise. Il est accueilli dans un Ă©difice circulaire par un barbier muni d’un miroir, qui le mĂšne au bain, mais sitĂŽt que le prince pĂ©nĂštre dans l’eau, il entend un bruit de tonnerre, l’obscuritĂ© se fait, le barbier disparaĂźt, et l’eau commence Ă  monter. HĂątim nage dĂ©sespĂ©rĂ©ment en rond jusqu’à ce que l’eau finalement atteigne le sommet de la coupole surmontant le bain. Se croyant perdu, il dit une priĂšre, et saisit la pierre centrale de la coupole. De nouveau le tonnerre retentit et HĂątim se trouve seul dans un dĂ©sert. AprĂšs avoir errĂ© longtemps il arrive dans un beau jardin au milieu duquel il y a un cercle de statues de pierre. Au centre, il aperçoit un perroquet dans une cage, et une voix venue d’en haut dit L’homme hĂ©roĂŻque, tu ne sortiras probablement pas vivant de ce bain. Jadis Gayomart le Premier Homme trouva un Ă©norme diamant qui brillait plus que le soleil et la lune. Il dĂ©cida de le cacher en un endroit oĂč personne ne pĂ»t le trouver et il construisit ce bain magique pour le protĂ©ger. Le perroquet que tu vois fait partie de cet enchantement. A cotĂ© de lui tu trouveras un arc d’or et une flĂšche attachĂ©e Ă  une chaine d’or avec lesquels tu peux essayer Ă  trois reprise de tuer le perroquet. Si tu l’atteins, la malĂ©diction sera levĂ©e. Sinon tu seras pĂ©trifiĂ©, comme le furent tous ceux que tu vois ici ». HĂątim essaie une premiĂšre fois, et manque l’oiseau. Ses jambes se pĂ©trifient. Il essaie une deuxiĂšme fois, et est pĂ©trifiĂ© jusqu’à la poitrine. La troisiĂšme fois, il ferme les yeux, s’exclamant Dieu est grand », tire Ă  l’aveuglette, et atteint le perroquet. Coup de tonnerre, nuages de poussiĂšre. Quand tout s’est apaisĂ© il y a, Ă  la place du perroquet, un Ă©norme diamant, et toutes les statues sont revenues Ă  la vie. Les hommes le remercient de les avoir dĂ©livrĂ©s. Le lecteur reconnaitra les symboles du Soi dans cette histoire le Premier Homme Gayomart, l’édifice rond en forme de mandala, la pierre centrale, et le diamant. Mais ce diamant est entourĂ© de dangers. Le perroquet dĂ©moniaque reprĂ©sente l’esprit d’imitation nĂ©faste qui nous fait manquer le but et nous pĂ©trifie psychologiquement. Comme je l’ai remarquĂ© plus haut, le processus d’individuation exclut toute imitation des autres. A maintes reprise, dans le monde, les hommes ont cherchĂ© Ă  copier par leur attitude extĂ©rieure et leur comportement rituel l’expĂ©rience religieuse originale, leurs maitres spirituels, Christ ou Bouddha par exemple, et se sont ainsi pĂ©trifiĂ©s ». Suivre la voie d’un maĂźtre spirituel ne signifie pas qu’il faille le copier et se conformer au modĂšle du processus d’individuation de ce guide. Cela signifie que chacun doit essayer de vivre sa propre vie avec une sincĂ©ritĂ© et une dĂ©votion Ă©gales Ă  celles du maĂźtre. Le barbier au miroir, qui disparaĂźt, symbolise la facultĂ© de rĂ©flexion que HĂątim perd au moment oĂč il en a le plus besoin. Les eaux qui montent reprĂ©sentent le risque de se noyer dans l’inconscient et de se perdre dans ses propres Ă©motions. Si l’on veut comprendre les indications symboliques que nous fournit l’inconscient, il faut prendre garde Ă  ne pas sortir de soi, Ă  ne pas ĂȘtre hors de soi ». Il est d’une importance essentielle que le Moi continue Ă  fonctionner normalement. Ce n’est que si je demeure un ĂȘtre humain ordinaire, conscient de son incomplĂ©tude, que je deviens rĂ©ceptif aux contenus et aux processus significatifs de l’inconscient. Mais comment l’ĂȘtre humain peut-il rĂ©sister Ă  la tension de se sentir en union avec l’univers entier, quand il n’est en mĂȘme temps qu’une misĂ©rable crĂ©ature humaine ? Si je me mĂ©prise, en considĂ©rant que je ne suis qu’un nombre dans une statistique, ma vie n’a pas de sens, et ne mĂ©rite pas d’ĂȘtre vĂ©cue. Mais si en revanche j’ai l’impression de participer Ă  quelque chose de beaucoup plus vaste, comment vais-je conserver les deux pieds sur terre ? Il est en fait trĂšs difficile d’unir en soi ces deux extrĂȘmes sans tomber dans un excĂšs ou dans un autre. Marie-Louise von Franz L’homme et ses symboles Edition Robert Laffont Undialogue symbolique s’instaure. Nous comprenons les messages et problĂ©matiques (physiques, Ă©motionnelles et mentales) de nos vies. Nous passons de « je subis ma vie ». Ă  « je CrĂ©e ma Vie » en posant des actes concrets, en conscience (L’Âme agit). La sĂ©ance dure entre 1h et 2heures. Tarif : 70€. ï»żse propose de montrer au moi qu'il n'est seulement pas mare dans sa propre maison ». Freud, Introduction Ă  la psychanalyse, 1917. L'homme comme tout ĂȘtre vivant pense sans cesse, mais ne le sait pas; la pensĂ©e qui devient consciente n'en est que la plus petite partie, disons la partie la plus mĂ©diocre et la plus superficielle. » Nietzsche, Le Gai Savoir, 1883. L'hypothĂšse de l'inconscient est nĂ©cessaire [...], parce que les donnĂ©es de la conscience sont extrĂȘmement lacunaires. » Freud, MĂ©tapsychologie, 1952 posth. Il existe deux variĂ©tĂ©s d'inconscient les faits psychiques latents, mais susceptibles de devenir conscients, et les faits psychiques refoulĂ©s qui, comme tels et livrĂ©s Ă  eux-mĂȘmes, sont incapables d'arriver Ă  la conscience. [...] Nous rĂ©servons le nom d'inconscients aux faits psychiques refoulĂ©s. Leibniz dans l'Essai sur l'entendement humain lorsqu'il Ă©voque les petitesperceptions. Il montre ainsi que notre perception consciente est composĂ©ed'une infinitĂ© de petites perceptions. Notre appĂ©tit conscient est composĂ©d'une infinitĂ© de petits appĂ©tits. Qu'est-ce qu'il veut dire quand il dit quenotre perception consciente est composĂ©e d'une infinitĂ© de petitesperceptions, exactement comme la perception du bruit de la mer estcomposĂ©e de la perception de toutes les gouttes d'eau ? Les passages duconscient Ă  l'inconscient et de l'inconscient au conscient renvoient Ă  uninconscient diffĂ©rentiel et pas Ă  un inconscient d'opposition. Or, c'estcomplĂštement diffĂ©rent de concevoir un inconscient qui exprime desdiffĂ©rentiels de la conscience ou de concevoir un inconscient qui exprime uneforce qui s'oppose Ă  la conscience et qui entre en conflit avec elle. End'autres termes, chez Leibniz, il y a un rapport entre la conscience etl'inconscient, un rapport de diffĂ©rence Ă  diffĂ©rences Ă©vanouissantes, chezFreud il y a un rapport d'opposition de forces. "D'ailleurs il y a mille marques qui font juger qu'il y a Ă  tout moment uneinfinitĂ© de perceptions en nous, mais sans aperception et sans rĂ©flexion,c'est-Ă -dire des changements dans l'Ăąme mĂȘme dont nous ne nousapercevons pas, parce que les impressions sont ou trop petites ou en tropgrand nombre ou trop unies, en sorte qu'elles n'ont rien d'assez distinguant Ă part, mais jointes Ă  d'autres, elles ne laissent pas de faire leur effet et de sefaire sentir au moins confusĂ©ment dans l'assemblage. C'est ainsi que l'accoutumance fait que nous ne prenons pasgarde au mouvement d'un moulin ou Ă  une chute d'eau, quand nous avons habitĂ© tout auprĂšs depuis quelque n'est pas que ce mouvement ne frappe toujours nos organes, et qu'il ne se passe encore quelque chose dansl'Ăąme qui y rĂ©ponde, Ă  cause de l'harmonie de l'Ăąme et du corps, mais ces impressions qui sont dans l'Ăąme et dans lecorps, destituĂ©es des attraits de la nouveautĂ©, ne sont pas assez fortes pour s'attirer notre attention et notremĂ©moire, attachĂ©es Ă  des objets plus occupants. Car toute attention demande de la mĂ©moire, et souvent quandnous ne sommes plus admonestĂ©s pour ainsi dire et avertis de prendre garde, Ă  quelques-unes de nos propresperceptions prĂ©sentes, nous les laissons passer sans rĂ©flexion et mĂȘme sans ĂȘtre remarquĂ©es ; mais si quelqu'unnous en avertit incontinent aprĂšs et nous fait remarquer par exemple, quelque bruit qu'on vient d'entendre, nousnous en souvenons et nous nous apercevons d'en avoir eu tantĂŽt quelque sentiment .... Et pour juger encoremieux des petites perceptions que nous ne saurions distinguer dans la foule, j'ai coutume de me servir de l'exempledu mugissement ou du bruit de la mer dont on est frappĂ© quand on est au rivage. Pour entendre ce bruit comme l'onfait, il faut bien qu'on entende les parties qui composent ce tout, c'est-Ă -dire les bruits de chaque vague, quoiquechacun de ces petits bruits ne se fasse connaĂźtre que dans l'assemblage confus de tous les autres ensemble, c'est-Ă -dire dans ce mugissement mĂȘme, et ne se remarquerait pas si cette vague qui le fait Ă©tait seule." Leibniz, Nouveaux Essais sur l'entendement humain Il y a donc en nous des pensĂ©es, des sentiments qui ne sont pas assez forts pour attirer notre attention. Mais cesprocessus ne sont pas vĂ©ritablement inconscients, au sens oĂč Freud l'entend, car ils pourraient ĂȘtre renduspleinement et fortement conscients si on leur accordait une attention peu dans la continuitĂ© de Leibniz, Bergson soutient, dans MatiĂšre et mĂ©moire, que la conscience n'est pas toutnotre psychisme. Elle en est la part intĂ©ressĂ©e Ă  l'action et au prĂ©sent. La conscience a surtout pour rĂŽle deprĂ©sider Ă  l'action et d'Ă©clairer un choix ». C'est pourquoi elle projette sa lumiĂšre sur les antĂ©cĂ©dents immĂ©diats dela dĂ©cision et sur tous ceux des souvenirs passĂ©s qui peuvent s'organiser utilement avec eux ». Le reste demeuredans l'ombre.. » .